ZOOM SUR LA PLATEFORME

CHINOISE TikTok

Dans un article de la rtbf.be,
A l’origine de ce réseau social, on trouve un informaticien chinois de 35 ans, Zhang Yiming, qui a créé le groupe ByteDance en 2016 pour les chinois. Ce groupe a remporté un premier succès avec un agrégateur d’actualités, sorte de pendant chinois de Google News, censuré en Chine.

Puis Tik Tok a été lancé en 2017, soit un an plus tard pour les non chinois. Le groupe a racheté aussi en 2017 Musical-ly, une start-up américaine d’échanges de vidéos de playbacks, très similaire à TikTok. Les deux plateformes ont été intégrées dans TikTok.

Le réseau social a eut un succès fulgurant sur très peu de temps auprès des 9-13 ans, une appli qui explose le record de téléchargements ces derniers mois.

Ce qu’on y fait ?

Des petites vidéos en playback, des ‘challenges’ divers… On s’expose, on se regarde, on like.

Mais attention, danger : derrière le ludique, les dérives sont là. Hypersexualisation, prédateurs…

Tik Tok, c’est un réseau social qui permet d’échanger des vidéos, de suivre des comptes… Sa caractéristique principale est qu’il s’agit de vidéos musicales : les utilisateurs chantent en playback sur des chansons connues ou sur des extraits sonores, explique Gilles Quoistiaux, spécialiste Nouvelles Technologies.

Tik Tok, c’est de la pure création :

il n’y a pas de news, pas d’articles, uniquement de la ‘création’. Se filmer en train de danser, à priori, intéresse davantage les jeunes, même si on y trouve quelques adultes, précise Lilian, alias le youtubeur Le Roi des Rats.

Il réalise des enquêtes sur les faces sombres des réseaux sociaux et a infiltré TikTok tout récemment, avec quelques mauvaises surprises…

Il y a relevé d’abord

une course aux like et une forme de narcissisme exacerbé. Le but est vraiment de se mettre en scène et de récolter des commentaires, des like, en imitant les personnalités connues, très jeunes elles aussi. Plus les jeunes se mettent en avant, plus ils ont de like, ce qui entraîne une hyper-sexualisation des contenus.

Des enfants très jeunes, de 9 ou 10 ans, y prennent la pose, alors que théoriquement, ils n’ont même pas le droit de s’inscrire sur la plateforme… mais au fil de ses enquêtes, constate la présence de personnes mal intentionnées sur beaucoup de réseaux sociaux, mais c’est d’autant plus marquant sur Tik Tok qu’il s’agit de contenu très narcissique et qu’on imite des personnalités qui, dans leurs vidéos, sont assez peu vêtues et dansent de façon assez sexy. Ce sont clairement des prédateurs, qui encouragent les jeunes à en faire davantage, à aller plus loin et qui agrègent ce genre de contenu au cours du temps.

En 2019, le média belge « geeko.lesoir.be » prévenait par l’intermédiaire d’Olivier Bogaert, commissaire de la Computer Crime Unit à la Police Fédérale belge :

TikTok représente un VRAI DANGER pour ses utilisateur. Si l’application prône un âge minimum de 13 ans, la réalité est tout autre. En effet, les enfants de 8 et 9 ans sont nombreux à se trémousser sur de la musique et à poster leurs vidéos sur le réseau social.

Les vidéos intègrent souvent une part sexuelle ou érotique, car les utilisateurs « font comme leurs idoles » explique Olivier Bogaert au micro de l’émission de radio de la RTBF « Surfons Tranquille », comme eux, ils prennent des positions sensuelles, poursuit-il.

Cette exposition virtuelle peut entraîner des commentaires haineux et exposer à la cyberintimidation, mais il y a également un risque de recevoir des propositions sexuelles malveillantes.

Ce n’est pas la première fois que l’application TikTok est pointée du doigt par rapport à la présence de pédophiles sur la plateforme.

Le commissaire Olivier Bogaert, ainsi que d’autres, avait déjà évoqué les risques du réseau social.

En novembre dernier, le Youtubeur sous le pseudo « Le roi des Rats » avait (comme dit ci plus haut) également démontré les dérivés de l’application dans une vidéo de 14 minutes (ci-dessous), ainsi que la méthode utilisée par les pédophiles pour rentrer en contact avec les adolescent(e)s.

Ci-dessous, un autre exemple, celle d’une mise en scène plus qu’explicite d’une jeune fille mineure avec un adulte trouvé sur TikTok, d’autres encore plus hot existent sur cette plateforme.

Les pédophiles utilisent internet et les réseaux sociaux plus particulièrement pour rentrer en contact avec des jeunes victimes potentielles, avec l’idée de leur demander des photos à caractère pornographique, voire de pouvoir les rencontrer dans la vie réelle.

Pour y arriver, ils se font passer pour une personne de leur âge et leur envoient un message privé, mais ils peuvent également se cacher dans le flux de commentaires postés sous une photo ou comme c’est le cas sur TikTok sous une vidéo.

Comme le souligne le site de la Computer Crime Unit,

Ces individus imitent la manière de parler des jeunes pour s’attirer la sympathie de le victime et les pousser à leur envoyer des photos toujours plus hot, allant jusqu’à leur demander de faire des vidéos live (en direct) à caractère pornographique.

comme on peut le voir ci-dessous sur notre montage de capture d’écran, dont nous avons choisi intentionnellement les photos les plus soft…

Selon le commissaire de site de la Computer Crime Unit, Olivier Bogaert,

Il faut bien sensibiliser les plus jeunes à l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux, les parents doivent se documenter et parler à leurs enfants pour qu’ils ne répondent pas aux demandes d’étrangers.

En effets, comme ce célèbre visuel le montre depuis des années sur le web,

Un pseudo peut cacher n’importe qui….

Le média français « lefigaro.fr » souligne lui les propos néonazis récurent sur Tik Tok :

Une enquête du média américain Vice, démontre par exemple

qu’un nombre important de comptes sont liés à l’idéologie néonazie. Certains affichent clairement leur soutien à l’Attomwaffen, un groupuscule américain responsable de plusieurs meurtres de personnes juives aux États-Unis. Sur TikTok, on peut aussi taper librement des mots-clés du type #SiegHeil (un slogan nazi), ou consulter des vidéos de jeunes en train de faire le salut nazi.

«C’est tout simplement choquant et dangereux, surtout quand on voit le nombre de jeunes qui se sont radicalisés en ligne et ont basculé vers la violence ces dernières années», souligne Heidi Beirich, chargée de projet à la Southern Poverty Law, une association américaine de lutte contre la haine et l’exclusion, interrogée par Vice.

La France, où 38% des 11-14 ans ont un compte sur TikTok selon les chiffres de l’association Génération numérique, n’est pas épargnée.

«TikTok s’est étendu très rapidement au niveau mondial, très peu de parents savent que leurs enfants sont exposés à ce type de contenus», estime Tristan Mendès-France, enseignant au Celsa spécialisé dans les nouveaux usages numériques.

Plusieurs personnalités de l’extrême droite américaine, proche du conspirationniste Alex Jones, ont par ailleurs migré vers TikTok et ont trouvé en cette plateforme un «nouvel espace de propagande idéal, peu utilisé par les structures politiques traditionnelles», précise le chercheur.

Les problèmes de TikTok ne se limitent pas aux contenus liés à l’extrême droite et aux discours de haine.

Enfin, comme si les problèmes de pédophilie, pornographie, de propos nazis ne suffisait pas, le média 20minutes.fr affirme comme d’autres médias que Tik Tok pourrait être interdit aux États-Unis pour cause de sécurité nationale.

C’est une année sous haute tension qui attend TikTok aux Etats-Unis. Une loi, ratifiée la semaine dernière par le président américain Joe Biden, interdit la populaire plateforme de partage de vidéos sur les appareils des fonctionnaires. Elle s’attaque également à son utilisation à la Chambre des représentants et au Sénat.

Les élus conservateurs accusent en effet TikTok, propriété du géant chinois ByteDance,

• d’être un outil d’espionnage ou de propagande au service de Pékin.
• TikTok est l’équivalent du « fentanyl numérique », a affirmé le député républicain Mike Gallagher, l’une des principales voix anti-chinoises au Congrès, comparant l’application à la drogue ayant causé de nombreux décès par overdose aux Etats-Unis.

« C’est très addictif et destructeur et nous voyons des données troublantes sur l’impact dévastateur de l’utilisation constante des réseaux sociaux, en particulier sur les jeunes hommes et femmes américains », a-t-il déclaré à NBC News.

« Nous devons nous demander si nous voulons que le Parti communiste chinois (PCC) contrôle ce qui est sur le point de devenir le groupe de médias le plus puissant des Etats-Unis », a-t-il ajouté.

Mais les relations avec TikTok se sont considérablement dégradées le mois dernier lorsque ByteDance a dû admettre que des employés avaient accédé de manière inappropriée à des données d’utilisateurs pour suivre des journalistes afin d’identifier l’origine de fuites dans les médias. Une pluie de critiques s’est abattue sur TikTok, aux Etats-Unis comme à l’étranger.

Interdiction confirmée par notre partenaire France24

et par « Le Monde » pour  :

• les « fonctionnaires » et la « chambre des représentants » aux États-Unis.
• les fonctionnaires du gouvernement Canadien.
• les fonctionnaire de la Commission Européenne.
  

Le président français Emmanuel Macron a notamment accusé le réseau social chinois de censurer des contenus et d’encourager la dépendance en ligne chez les jeunes.

La Belgique interdit TikTok sur les téléphones et les ordinateurs de ses fonctionnaires.

Vous pourrez retrouver l’intégralité des articles sources en cliquant sur les liens ci-dessous.

20minutes.fr(1) – rtbf.be – youtube.com/Le roi des rats – Computer Crime Unit – lefigaro.fr – américain Vice – 20minutes.fr(2) – qub.ca  – france24.com (usa) – le monde.fr – france24.com (UE) – Emmanuel Macron – lesoir.be