Non, aucune nouvelle maladie plus mortelle et plus virulente que le Sida n’a fait son apparition !

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ATTENTION : UNE NOUVELLE MALADIE MORTELLE PIRE QUE LE SIDA A FAIT SON APPARITION !

Connu pour être le virus le plus dévastateur de tous les temps, le VIH aujourd’hui se voit dépasser en termes de danger et de dommages collatéraux sur la santé par un autre virus de la même famille, identifié comme la cause de la plus grande épidémie mondiale…

Ce virus porte le nom du papillome humain, le VPH, encore plus dévastateur et plus mortel que le sida. Étant une infection sexuellement transmissible, le VPH, le virus du papillome humain provoque des irritations affreuses sur la peau, notamment sur les membranes humides du corps humain comme l’anus, l’utérus, la bouche, la gorge et le col.

VPH VS VIH, QUE FAUT-IL RETENIR ?

Si le VIH est, selon vous, le virus le plus dangereux de toutes les infections sexuellement transmises, le VPH est encore pire que celui-ci et c’est ce que cet article vous expliquera minutieusement :

Pour commencer, il faut noter que le VPH est une infection qui se transmet sexuellement, à travers, entre autres, le contact génital entre les peaux.

Le plus affolant est que des recherches admettent que les préservatifs ne sont pas un moyen de protection total puisque les femmes qui en sont contaminées le transmettent plus facilement que le VIH.

Une personne peut être atteinte du VPH juste après le début d’une activité sexuelle et le porteur de ce virus ne présentera aucun symptôme de cette infection des années et des années.

VOICI POUR LE VPH, AU MÊME TITRE QUE LE VIH, EST UN VIRUS INCROYABLEMENT PUISSANT AUQUEL IL FAUT PRÊTER UNE GRANDE ATTENTION :

Semblable au VIH, le VPH est une arme de destruction silencieuse encore plus dangereuse que le virus du SIDA de par la force de son attaque et le danger d’une mort atroce.

Selon des recherches très récentes en laboratoire, la protection prônée par les préservatifs n’est jamais optimale et totale car le VPH peut vous infecter même si vous protégez vos organes génitaux, aussi bien pour les hommes que pour les femmes.

En somme, les pires conséquences du VPH peuvent se traduire par un cancer du col, particulièrement chez les femmes qui sont les principales victimes potentielles d’une si grave infection sexuellement transmissible.

Concrètement, ce sont les types 16 et 18 du VPH qui sont principalement les causes d’un cancer du col utérin chez les femmes.
Faites attention aux infections sexuellement transmissibles et surtout au VPH, la nouvelle arme silencieuse de destruction de l’espèce humaine.

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Plusieurs sites propagent sans se renseigner cette information alarmiste et fausse en de nombreux points, donc une petite explication sur le VPH (virus du papillome humain) s’impose.

Il existe plusieurs types de VPH  :
  1. Les VPH de types cutanés (bénins, responsables des verrues cutanées). La transmission se fait par l’intermédiaire d’objets souillés : vêtements, surfaces, …
  2. Les VPH de types muqueux à potentiel cancérigène faible (responsables des condylomes ou verrues génitales)
  3. Les VPH de types muqueux à potentiel cancérigène élevé (plus virulents, responsables entre autres du cancer du col de l’utérus).

La transmission des types 2 et 3 se fait essentiellement par voie sexuelle. Toutes les pratiques sexuelles peuvent être contaminantes, y compris les rapports bucco-génitaux. L’utilisation des préservatifs n’entraîne qu’une prévention partielle car le VPH est aussi présent sur la peau non recouverte par le préservatif (périnée, bourses…).

Il existe plus de 100 types de VPH ; un numéro d’identification est attribué à chacun, par exemple VPH-6, VPH-11, VPH-16 et VPH-18.

Il ne s’agit pas, en fait, d’un seul et unique virus, mais d’une famille de virus comportant une large variété. Cette distinction est importante, car ces différents virus n’ont pas tous les mêmes propriétés : selon le type de virus, certains vont infecter seulement certaines parties du corps, et certains vont être plus ou moins cancérigènes, ou pas du tout.


Ce qui est VRAI : Certains VPH peuvent provoquer le cancer du col de l’utérus

Deux virus sont particulièrement cancérigènes, ce sont les virus 16 et 18, qui sont responsables de près de 70% des cancers et des lésions précancéreuses du col de l’utérus. Non traitées, ces lésions risquent d’évoluer vers un cancer du col de l’utérus, mais cette évolution s’étale généralement sur de nombreuses années.

Mais heureusement, il existe des solutions pour éviter de développer un cancer du col de l’utérus : le dépistage par frottis vaginal régulier (dès le 1er rapport sexuel) et le vaccin (avant le 1er rapport). Concernant le vaccin, il s’agit d’un effet préventif, c’est-à-dire que les injections permettent au système immunitaire de se défendre efficacement contre les virus 16 et 18, et de ce fait empêchent le développement de cancer du col. Il ne s’agit en aucune façon d’un effet curatif : si une femme est déjà porteuse du virus, la vaccination n’a aucun effet bénéfique.


Ce qui est FAUX :

1/ Le VPH n’est pas une nouvelle maladie

En effet, les premiers travaux de recherche sur ces virus existent depuis 1974S’il existe aujourd’hui un vaccin pour prévenir le cancer du col de l’utérus chez la femme, c’est grâce aux travaux du chercheur Harald zur Hausen (Prix Nobel de la Médecine en 2008), qui a démontré le lien de cause à effet entre des infections virales dues à des papillomavirus et la survenue du cancer.


2/ le VPH n’est pas de la même famille que le VIH

Le VPH est un virus à ADN de la famille des papillomaviridae alors que le VIH est un rétrovirus de la famille des retroviridae. Rien à voir, donc.


3/ Le VIH n’est pas le virus le plus dévastateur de tous les temps, et le VPH n’est pas la cause de la plus grande épidémie mondiale

Bien que depuis 1981, le sida ait tué plus de 25 millions de personnes à travers le monde, les auteurs de l’article incriminé ont certainement oublié ces autres terribles virus, responsables des épidémies les plus meurtrières de l’histoire :

  • La grippe espagnole (1918), due au virus H1N1, et qui aurait tué 30 millions de personnes selon l’Institut Pasteur.
  • La peste Antonine (165-190), propagée par le virus de la variole ou de la rougeole. Elle tua 5 millions de personnes, et pour beaucoup d’historiens, cette épidémie correspond au début de l’affaiblissement de l’Empire romain, dû en partie à l’importante réduction de sa population.
  • La variole (1492-1650). Si les Amérindiens ont bien sûr été largement exterminés par les colons, les historiens ont depuis largement convenu que c’était les différentes épidémies qui avaient largement participé à leur disparition. Ramenée directement d’Europe à une population qui n’y avait jamais été confrontée, la variole a ainsi en grande partie décimé la population amérindienne qui avait été réduite de 90% en 1650. Due à un poxvirus, la variole a comme conséquence directe l’apparition de centaines de petites pustules partout sous le corps, puis la mort. La maladie a heureusement été éradiquée le 26 octobre 1977, grâce aux campagnes massives de vaccination.

Quant au VPH, rappelons que seuls quelques types sont à risque de provoquer un cancer du col de l’utérus. Avec 528 000 nouveaux cas chaque année, le cancer du col utérin est le quatrième cancer le plus fréquent chez les femmes dans le monde.


4/ Le VPH n’est pas plus mortelle que le VIH.

La majorité des infections à VPH n’entraînent ni symptômes, ni maladie et se résolvent spontanément. En revanche, une infection persistante due à certains types de VPH à haut potentiel cancérigène peut entraîner des lésions précancéreuses. Quoi qu’il en soit, selon le centre International de Recherche sur le Cancer, le cancer du col de l’utérus est responsable dans le monde d’environ 250 000 à 300 000 décès par an, alors que 2 million de personnes décèdent chaque année de maladies liées au sida.


5/ Les photos présentées dans l’hoax ne sont pas pertinentes

Premièrement, cette photo n’est PAS une infection à VPH :

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Infection buccale à Neisseria gonorrhoeae, bactérie responsable d’une Infection Sexuellement Transmissible appelée « gonorrhée », « chaude-pisse » ou encore « blennorragie ».

Deuxièmement, les simples verrues présentées en photo ne deviennent quasiment jamais cancéreuses, et ne sont donc pas représentatives des lésions dues aux VPH à haut potentiel cancérigène.

En effet, les symptômes du cancer du col ont tendance à se manifester au moment où la maladie se trouve à un stade avancé et peuvent se traduire ainsi :

  • saignements vaginaux irréguliers, intermenstruels (entre les règles) ou anormaux après des rapports sexuels;
  • douleurs dans le dos, les jambes ou la région pelvienne;
  • fatigue, perte de poids, perte d’appétit;
  • gêne vaginale ou pertes malodorantes;
  • œdème d’une jambe.

 

Conclusion :

Les VPH sont des virus connus depuis longtemps. Il est inutile de paniquer ou de le comparer au VIH.

La plupart des infections à VPH sont asymptomatiques et disparaissent sans traitement en moins de deux ans.

Les verrues et les lésions précancéreuses ou cancéreuses causées par certains VPH peuvent être dépistées précocement et traitées.

En ce qui concerne le lien entre le VPH et le cancer, il importe de se rappeler que bien peu de femmes infectées par le VPH développeront un cancer du col utérin. Il est toutefois important pour les femmes de suivre les conseils de leur médecin ou du personnel médical en ce qui a trait au dépistage du cancer du col utérin et à tout traitement ou suivi nécessaire.

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Sources : CRIPSOMS – Ligue-Cancer – Wikipédia – Sciences et Avenir – IARC – Journal des FemmesUNAIDS


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