NON, le cannabis ne soigne pas le cancer !

5-HOAX-NET ENTETE

Extrait:

« Ils avaient découvert le remède PARFAIT contre le cancer. Cela fonctionnait vite, bien et sur un grand nombre de formes différentes de cancer, à toutes les phases et sans aucun effet secondaire ou dommage collatéral. Contrairement à la chimiothérapie qui accélère la détérioration du corps humain et tue 1 patient sur 5. Ce n’est pas tout, d’autres recherches ont montré que cela pouvait dissoudre toute sorte de tumeurs et pouvait également combattre des parasites extrêmement puissants comme le staphylocoque doré. »

Source : SAIN et NATUREL

1-STATUT FAUX

Comme nous le faisons remarquer à chaque fois, le traitement d’un cancer n’est pas l’autre ; il existe beaucoup de cancers différents, et qui doivent être traité différemment !

Ainsi le cannabis n’est pas un médicament guérisseur, mais dans certains cas peut arrêter ou ralentir sa propagation ; il est aussi, toujours dans certains, cas un anti-douleur ou considéré comme confort de fin de vie dans une phase terminale de cancer ; par contre, il est lui même cancérigène (voir ci-dessous) !


La Ligue Nationale contre le Cancer dit ceci :

Le cannabis est-il un médicament ?

Le delta-9-tétrahydrocannabinol (THC), principale substance euphorisante du cannabis, est parfois utilisé dans le traitement du cancer pour améliorer la qualité de vie du patient (douleur, manque d’appétit, nausées…). Les recherches ont en effet montré que le THC entraîne la mort des cellules du gliome humain (une tumeur cérébrale agressive) par apoptose (mort programmée).

L’apoptose est un processus dans lequel la cellule se détruit elle-même. Les cellules saines ne sont pas affectées. Le cannabidiol (CBD), deuxième cannabinoïde du cannabis, renforce apparemment cet effet.

Le THC semble aussi exercer une action anti-invasive. Cela signifie qu’il s’oppose à la prolifération des cellules cancéreuses vers les tissus voisins. Cette action peut être utile dans le cas de cancers très invasifs.


Le bon côté des cannabinoïdes

L’effet antitumoral du THC et des autres cannabinoïdes synthétiques et naturels ne concerne pas seulement les gliomes. Il s’exerce aussi sur un grand nombre d’autres types de cancer. Des expériences sur des animaux et sur des cultures de cellules humaines l’ont montré.


Quelques exemples :

Le cannabidiol (CBD) exhibe une activité marquée contre le cancer du sein en provoquant l’apoptose.

Il en va de même du cannabigérol et du cannabichromène . L’anandamide endogène (produit dans l’organisme) possède une action antiprolifération (= il freine la prolifération des cellules cancéreuses) et favorise l’apoptose dans les cultures de cellules du cancer de la prostate humaine.

Les cannabinoïdes luttent aussi contre l’inflammation, ce qui peut également freiner le développement des cancers. La réponse inflammatoire est en effet liée à 15 à 20 % des décès par cancer dans le monde.


Substances cancérigènes

La fumée de cannabis contient dans une large mesure les mêmes substances cancérigènes que le tabac (hydrocarbures aromatiques, nitrosamines, aldéhydes, etc.), parfois en concentration plus forte.

En fumant du cannabis, on absorbe plus de monoxyde de carbone qu’en fumant du tabac.

On a montré que le cannabinoïde méthandamide synthétique intensifiait le développement des cellules du cancer du poumon.


Conclusions

Les traitements possibles du cancer à base de cannabis doivent être développés suivant le modèle de la chimiothérapie classique, c’est-à-dire via l’identification et l’obtention des composants actifs. Il ne peut être question de recommander de fumer du cannabis.

Au stade actuel, il n’existe qu’une étude clinique concernant l’impact des cannabinoïdes sur les malades du cancer.
Cette étude, qui date de 2006, présente aussi des limitations manifestes. Le but principal était de tester une méthode d’administration (intracrânienne) du THC. Le test a été réalisé sur neuf patients souffrant d’une tumeur cérébrale très agressive, en phase terminale.

Ce chiffre limité ne permet pas de tirer des conclusions statistiques pertinentes quant à un éventuel effet de prolongation de la durée de vie, même si deux patients ont encore survécu un an. Lorsque les chercheurs ont cultivé les cellules tumorales des patients avec du THC, elles ont été tuées.

Les chercheurs en ont conclu qu’il fallait des études cliniques plus importantes, portant aussi sur d’autres cannabinoïdes que le THC. Il est possible que la conjugaison de plusieurs cannabinoïdes présente le meilleur potentiel dans le traitement du cancer.


Conclusion H-N :
On ne peut donc pas dire que le cannabis guérit le cancer ou le staphylocoque doré.
La meilleure façon de soigner un cancer, quel qu’il soit, est de suivre le traitement prescrit par un médecin spécialisé dans la forme de cancer détecté, et non de suivre ce que publient des sites pseudo-médicaux. 

Quant a fumer du cannabis, c’est plus nocif que fumer du tabac ; et, pour tout au plus espérer ralentir des cas de cancers spécifiques (pas tous) d’un an, au stade actuel, vaut-il la peine d’en prendre, si c’est pour développer un autre Cancer, celui du poumon ?


Sources : La Ligue Nationale contre le Cancer


Autre(s) source(s) : SNOPES.comScience-Based Medicine.org