Non, ce ne sont pas des enfants de migrants en France sur cette vidéo.

Évidemment, lorsque l’on voit l’intitulé de celui qui a posté cette vidéo, on se doute tout de suite de qui çà peut venir, inutile de faire un dessin.
En fait, il ne s’agit pas de migrants, et si on écoute bien la fin de la vidéo, on entend bien qu’il s’agit du « portugais » qui est parlé, ce qui est normal puisque la vidéo a été tournée à quelques milliers de kilomètres de la France, et exactement au Brésil.
La vidéo complète et originale a d’ailleurs été supprimée par YouTube.


C’est dire que ce post Facebook est une manipulation…

Le 2 juin 2019, « noticialivre.com.br » écrivait un article sur les faits :
L’école publique Maria de Lourdes Teixeira, située dans le quartier Altos da Santa Lucia de Carapicuíba, dans la région métropolitaine de São Paulo, a enregistré des scènes de violences et de menaces contre des enseignants dans l’école. Tous filmés et diffusés sur les réseaux sociaux par les étudiants eux-mêmes.

Dans un communiqué de presse, Apeoesp (Union des enseignants officiels de l’État de São Paulo) a déclaré qu’il suivait les tristes épisodes de violence perpétrés à l’école publique Maria de Lourdes Teixeira.

  • Nous, le bureau auxiliaire de Carapicuíba, avons déjà pris des mesures concernant l’affaire à l’école Maria de Lourdes Teixeira. Le service juridique est déjà en charge du dossier. La semaine prochaine, nous rencontrerons le directeur de l’enseignement.
  • Nous exprimons toute notre solidarité avec les enseignants de l’école Maria de Lourdes Teixeira.

Le 26 Juin 2019, le média Brésilien « noticias.r7.com/sao-paulo » donnait une suite sur l’interpellation de ces jeunes pour les faits commis :

  • Au total, il y avait 10 élèves qui ont participé a ces scènes de violence au sein de l’école de Carapicuíba.
  • Trois ont été référés à la fondation Casa dont la fonction est d’exécuter les mesures socio-éducatives appliquées par le pouvoir judiciaire aux adolescents qui ont commis des infractions.
  • À la fondation de la CASA, ils peuvent purger une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 21 ans, comme l’exige la Cour des comptes. 
  • Les sept autres étudiants ont été relâchés et remis à leurs parents. La décision a été prise par le tribunal de l’enfance et de la jeunesse de Carapicuíba.

On est donc loin des faits de violence commis par des enfants de migrants en France que le citoyen payerait, comme nous le disons souvent, que feraient certain(e)s internautes s’ils n’avaient pas les migrants pour leur faire endosser tous les maux de la terre…de France…

noticialivre.com.br« noticias.r7.com/sao-paulo »