



Partagée ou publiée sur tous les réseaux sociaux mais aussi sur des plusieurs web depuis 2013, cette photo qui suppose nous montrer « 3 femmes Afghanes enchainées les unes aux autres marchant derrière un homme qui tient la chaine » a fait et fait toujours actuellement le tour du web.

Cependant cette photo a été manipulée numériquement.
Loin de défendre les Talibans, notre article concerne uniquement la véracité de cette photo dont voici le contexte qui remonte à 2021 :
Après que les Taliban se soient emparés du pouvoir en Afghanistan le dimanche 13 juin 2021, des fausses publications ont commencé à être publiées concernant l’expérience des femmes dans le pays.
Les utilisateurs de Twitter (devenu X) ont posté une photo manipulée et ont suggéré qu’elle montrait des femmes enchainées en Afghanistan marchant derrière un homme.
Sur la photo éditée, des chaînes ont été ajoutées numériquement aux chevilles des femmes, l’homme tenant la chaîne.
Cependant,
Il n’y avait pas de chaîne sur la photo originale.
elle a été prise en Irak, et non en Afghanistan.
Un utilisateur de X a déclaré dans une désignation de la photo :
« Les femmes Afghanes. Que Dieu protège les femmes et les enfants parce qu’une institution comme les Nations Unies est devenue impuissante »
Au fil des ans, la photo a été déformée et publiée plusieurs fois.
Un blog et une publication sur X, a faussement déclaré que la photo avait été prise en Afghanistan et a déclaré qu’elle montrait un exemple de femmes marchant à environ cinq pas derrière leur mari.
La photo a bien été manipulée, et les chaînes ont été ajoutées.
Le photographe Murat Dzyol a déclaré à l’Associated Press qu’il avait pris la photo originale à Erbil, en Irak, en février 2003.

Le jour où la photo a été prise, il y a eu une cérémonie commémorant les civils irakiens qui ont été tués dans la ville d’Erbil, a-t-il déclaré.
« Alors que les gens rentraient chez eux après la cérémonie, une telle composition est apparue au hasard dans la rue. C’est un instantané et tout à fait naturel », explique Dzyol. « Les femmes se connaissaient évidemment, mais je ne suis pas sûre qu’elles connaissaient l’homme. »
Comme on peut le lire, il n’est même pas prouvé que ces femmes aient un quelconque rapport avec cet homme, car ce n’est pas parce-que l’ont voit des femmes suivant un homme qu’ils se connaissent !
Factuellement et contextuellement parlant la photo originale remonte à 2003.
Elle a été prise en Irak, et non pas en Afghanistan.
La photo a commencé à être retouchée à partir de 2013 et est donc FAUSSE
Il n’y avait pas de chaînes sur la photo originale.
Il n’est pas prouvé que ces 3 femmes connaissaient cet homme ou étaient sous son emprise.

En Afghanistan, en 2021, nombreux sont ceux qui craignaient avec raison que les Taliban n’imposent une interprétation stricte de la loi islamique qui a été pratiquée lorsqu’ils ont dirigé l’Afghanistan de 1996 à 2001.
À l’époque,
les femmes n’étaient pas autorisées à aller à l’école
les femmes ne pouvaient pas occuper un emploi à l’extérieur de la maison.
elles devaient porter des burqas
elles devaient être accompagnés d’un parent de sexe masculin lorsqu’elles étaient en public.
N’oublions pas non plus que le régime Talibans c’est aussi une quantité d’autres restrictions :
Le théâtre, le cinéma, la télévision, et les ordinateurs sont interdits ;
la possession d’appareils photographiques et de magnétoscopes est illégale.
Le ministère de l’Information interdit aux journalistes étrangers de parler aux femmes, de prendre des clichés et de se promener seuls.
Un seul hôtel est ouvert aux reporters occidentaux dans Kaboul.
Dans les écoles, la moitié du temps est consacrée à la religion. Les cours de sports et d’art sont éliminés des programmes scolaires.
Les talibans brûlent les instruments de musique et les cassettes, frappent et emprisonnent les musiciens, interdisent la danse.
La boxe, comme beaucoup d’autres sports, est prohibée, tout comme certains jeux, tels que les échecs ou le billard.
Chaque jour, la radio des talibans diffuse de nouveaux interdits :
- Peindre en blanc les vitres des maisons pour ne pas voir les femmes à l’intérieur.
- Expéditions punitives pour casser les téléviseurs, magnétoscopes, déchirer les photographies de famille.
- Les autorités font également vérifier que l’on n’écoute pas de musique dans les maisons ou au cours des mariages.
- Les systèmes médicaux et scolaires sont dédoublés en fonction du sexe, tout en donnant la priorité aux hommes. Toute représentation humaine est illégale, même pour les poupées des enfants.
- Au nom de l’iconoclasme, les Talibans dynamitent les statues de Bouddhas géants de Bamiyan, vieilles de quinze siècles. Ils détruisent, dans les collections archéologiques du musée national Afghan de Kaboul, tout ce qui porte des représentations humaines ou animales et se livrent à l’autodafé des 55.000 livres rares de la plus vieille fondation Afghane ; ils détruisent plusieurs autres bibliothèques publiques et privées.
La charia déjà en vigueur devient l’unique base du droit Afghan. Notamment, l’amputation et la lapidation figurent parmi les peines appliquées sous les talibans.
- Les relations sexuelles hors mariage sont prohibées et punies théoriquement de 100 coups de fouet, mais des cas de mise à mort par balles ou lapidation de femmes non mariées ont aussi été rapportées. La diffusion d’idées « non-musulmanes » est également prohibée.
Après avoir pris le relais au pouvoir, les Talibans ont déclaré qu’ils promettaient d’honorer les droits des femmes dans le respect des normes de la loi Islamique, mais avec raison de nombreux Afghans étaient sceptiques.
Nous sommes en 2023, et le moins que l’on puisse dire c’est que les conditions des femmes dans ce pays sont loin de s’être améliorées, au contraire à leur retour au pouvoir, les talibans avaient promis de se montrer plus souples dans l’application de la charia, mais le naturel revenant au galop, ils sont largement revenus à l’interprétation austère de l’islam et le barbarisme de leurs sanctions qui avait déjà marqué leur premier passage au pouvoir à l’époque.

apnews.com – independent.co.uk – ayupp.com/fact-check – lavenir.net – wikipedia.org/wiki/Talibans –

Oct 9 2023
Non, ces femmes ne sont pas Afghanes, ni enchainées comme le montrerait cette photo.
Cependant,
Un utilisateur de X a déclaré dans une désignation de la photo :
Un blog et une publication sur X, a faussement déclaré que la photo avait été prise en Afghanistan et a déclaré qu’elle montrait un exemple de femmes marchant à environ cinq pas derrière leur mari.
La photo a bien été manipulée, et les chaînes ont été ajoutées.
À l’époque,
N’oublions pas non plus que le régime Talibans c’est aussi une quantité d’autres restrictions :
Chaque jour, la radio des talibans diffuse de nouveaux interdits :
La charia déjà en vigueur devient l’unique base du droit Afghan. Notamment, l’amputation et la lapidation figurent parmi les peines appliquées sous les talibans.
Après avoir pris le relais au pouvoir, les Talibans ont déclaré qu’ils promettaient d’honorer les droits des femmes dans le respect des normes de la loi Islamique, mais avec raison de nombreux Afghans étaient sceptiques.
Nous sommes en 2023, et le moins que l’on puisse dire c’est que les conditions des femmes dans ce pays sont loin de s’être améliorées, au contraire à leur retour au pouvoir, les talibans avaient promis de se montrer plus souples dans l’application de la charia, mais le naturel revenant au galop, ils sont largement revenus à l’interprétation austère de l’islam et le barbarisme de leurs sanctions qui avait déjà marqué leur premier passage au pouvoir à l’époque.
apnews.com – independent.co.uk – ayupp.com/fact-check – lavenir.net – wikipedia.org/wiki/Talibans –
By Team Hoax-Net • Politique/Religieux • • Tags: afghanistan femme enchainée, femme afghane, femmes enchainées, Talibans