Cette revendication ridicule venue de la fachosphère, allie deux images qui n’ont rien à faire ensemble, parce que premièrement elles montrent, pour l’une, des femmes qui fuient et pour l’autre, des réfugiés arrivés. Ensuite, deux époques différentes. En admettant que ces femmes soient des immigrantes et que la photo ait été prise en 2017, on aurait vu aussi des smartphones, qui n’existaient pas en 1945.
Cette publication n’est pas à l’origine française, mais allemande et suisse pour la version francophone :
En effet, on la retrouve sur beaucoup de sites d’extrême-droite allemands et même sur des sites pro-nazi. Et comme d’habitude, il n’en faut pas moins pour que des sites français et personnes de même tendance ne le traduisent pour en faire leur propagande.
Pour l’image utilisée ci-dessus, elle est supposée nous faire croire qu’elle est datée de 1940 et nous montrer, ce qu’on appelait à l’époque « l’évacuation », c’est-à-dire des personnes qui fuyaient la guerre 39/45 et l’invasion de l’Allemagne en Europe par le régime hitlérien. OR, C’EST FAUX : En réalité, cette image a été prise en mai 1945, c’est-à-dire APRÈS la fin de la guerreet montre des femmes ALLEMANDES qui fuyaient « L’ARMÉE ROUGE » et le régime des anciens pays faisant partie de ce que l’on appelait « LE BLOC DE L’EST », entendez par là, Allemagne de l’est, Pologne, Union soviétique, Yougoslavie, Tchécoslovaquie, ect…
L’expulsion des allemands d’Europe de l’Est et le transfert des populations allemandes (dites Volksdeutsche) vers l’Allemagne et l’Autriche actuelles. Ce mouvement de populations commença au début de la Seconde Guerre mondiale dans le cadre du pacte germano-soviétique, mais s’amplifia surtout à la fin. Les déplacements de populations à la fin de la guerre se répartissent en deux vagues qui se sont partiellement chevauchées. La première correspond à la fuite spontanée ou à l’évacuation plus ou moins organisée des populations effrayées par l’avancée de l’Armée rouge de la mi-1944 au début 1945. La seconde phase correspond à des expulsions locales, immédiatement après la défaite de laWehrmacht, ces femmes expulsées par vengeance, car soupçonnées d’avoir collaboré au régime nazi, comme pratiquement tout les allemands.
A noter que cette photo sera reprise pour imager la couverture d’un livre paru en 2012 sur le même sujet et dont le titre est : « Warum war ich bloß ein Mädchen? » (Pourquoi je suis juste une fille ?)deGabi Kopp.
Il raconte comment en janvier 1945 : l’Armée rouge a envahi une offensive militaire dans la partie orientale allemande et l’incitation à échapper à la population civile locale. Gabi Köpp Schutz tombe dans une ferme où il y a déjà de nombreuses femmes qui ont trouvé refuge. Mais là, elles ne sont pas protégées contre l’envahissement des soldats russes. Gabi devient à plusieurs reprises victime d’abus sexuels.
Après recherches, nous avons constaté qu’elle provenait de l’agence russe : « RIA NOVESTI »
L’agence russe RIA Novosti, était en fait l’une des plus importantes agences de presse de Russie avec TASS et Interfax. Officiellement sous la tutelle du ministère de la presse et de l’information de Russie depuis le 22 août 1991, son administration centrale était basée à Moscou.
L’histoire de RIA Novosti remonte au 24 juin 1941, date à laquelle, deux jours après l’entrée de la Wehrmacht en URSS, fut formé le Bureau soviétique d’information (Sovinformburo) avec pour mission de couvrir à la radio et dans les journaux la situation sur le front, le travail à l’arrière et l’action des partisans. En 1944 fut créé dans la structure du Sovinformburo un bureau spécial pour la diffusion d’informations dans les pays étrangers.
Pour cette image, elle date du 14 Juillet 2015 et fait partie d’un reportage du média allemand « abendblatt.de » de Bianca Wilkens, qui est aussi l’auteur de cette photo.
Bianca Wilkens explique dans son article qu’une association allemande veut que les demandeurs d’asile puissent avoir accès à internet pour rester en contact avec leurs familles éparpillées dans l’Europe, les contrats avec des opérateurs de téléphonie étant trop onéreux.
Un système d’accès mis en place est similaire à celui dans un hôtel avec connexion Wi-Fi. Pour se connecter, les réfugiés recoivent un nom d’utilisateur et un mot de passe. Cela paraît simple, mais derrière, un vaste travail technique a été fait par le technicien Bernard de Tostedt. «Ce qu’il a fait n’a pas de prix» dit Renate Kruse, assistante pour les réfugiés dans les logements Unterkünften Helferichheim und Elsterbogen. Il a mis en place un serveur et conçu une interface web, l’administration étant assurée par Laura Bostelmann et Renate Kruse.
Les demandeurs d’asile paient cinq euros par mois. Ceux qui réservent un accès de trois mois payeront douze euros. L’accès et les coûts de fonctionnement sont couverts.
Voilà donc comment deux photos n’ayant aucun rapport l’une avec l’autre et prise hors contexte, se retrouvent assemblées pour en faire une revendication de l’extrême-droite, pour semer une fois de plus la haine entre les peuples, mais qui n’est plus étonnant, vu leurs nombreuses publications manipulatrices basées sur le mensonge.
Juin 9 2018
Non, il n’y a aucune comparaison possible entre les réfugiés d’hier et d’aujourd’hui.
Cette revendication ridicule venue de la fachosphère, allie deux images qui n’ont rien à faire ensemble, parce que premièrement elles montrent, pour l’une, des femmes qui fuient et pour l’autre, des réfugiés arrivés. Ensuite, deux époques différentes. En admettant que ces femmes soient des immigrantes et que la photo ait été prise en 2017, on aurait vu aussi des smartphones, qui n’existaient pas en 1945.
Cette publication n’est pas à l’origine française, mais allemande et suisse pour la version francophone :
En effet, on la retrouve sur beaucoup de sites d’extrême-droite allemands et même sur des sites pro-nazi. Et comme d’habitude, il n’en faut pas moins pour que des sites français et personnes de même tendance ne le traduisent pour en faire leur propagande.
Pour l’image utilisée ci-dessus, elle est supposée nous faire croire qu’elle est datée de 1940 et nous montrer, ce qu’on appelait à l’époque « l’évacuation », c’est-à-dire des personnes qui fuyaient la guerre 39/45 et l’invasion de l’Allemagne en Europe par le régime hitlérien.
OR, C’EST FAUX :
En réalité, cette image a été prise en mai 1945, c’est-à-dire APRÈS la fin de la guerre et montre des femmes ALLEMANDES qui fuyaient « L’ARMÉE ROUGE » et le régime des anciens pays faisant partie de ce que l’on appelait « LE BLOC DE L’EST », entendez par là, Allemagne de l’est, Pologne, Union soviétique, Yougoslavie, Tchécoslovaquie, ect…
L’expulsion des allemands d’Europe de l’Est et le transfert des populations allemandes (dites Volksdeutsche) vers l’Allemagne et l’Autriche actuelles. Ce mouvement de populations commença au début de la Seconde Guerre mondiale dans le cadre du pacte germano-soviétique, mais s’amplifia surtout à la fin. Les déplacements de populations à la fin de la guerre se répartissent en deux vagues qui se sont partiellement chevauchées. La première correspond à la fuite spontanée ou à l’évacuation plus ou moins organisée des populations effrayées par l’avancée de l’Armée rouge de la mi-1944 au début 1945. La seconde phase correspond à des expulsions locales, immédiatement après la défaite de laWehrmacht, ces femmes expulsées par vengeance, car soupçonnées d’avoir collaboré au régime nazi, comme pratiquement tout les allemands.
A noter que cette photo sera reprise pour imager la couverture d’un livre paru en 2012 sur le même sujet et dont le titre est : « Warum war ich bloß ein Mädchen? » (Pourquoi je suis juste une fille ?) de Gabi Kopp.
Il raconte comment en janvier 1945 : l’Armée rouge a envahi une offensive militaire dans la partie orientale allemande et l’incitation à échapper à la population civile locale. Gabi Köpp Schutz tombe dans une ferme où il y a déjà de nombreuses femmes qui ont trouvé refuge. Mais là, elles ne sont pas protégées contre l’envahissement des soldats russes. Gabi devient à plusieurs reprises victime d’abus sexuels.
Après recherches, nous avons constaté qu’elle provenait de l’agence russe : « RIA NOVESTI »
L’agence russe RIA Novosti, était en fait l’une des plus importantes agences de presse de Russie avec TASS et Interfax. Officiellement sous la tutelle du ministère de la presse et de l’information de Russie depuis le 22 août 1991, son administration centrale était basée à Moscou.
L’histoire de RIA Novosti remonte au 24 juin 1941, date à laquelle, deux jours après l’entrée de la Wehrmacht en URSS, fut formé le Bureau soviétique d’information (Sovinformburo) avec pour mission de couvrir à la radio et dans les journaux la situation sur le front, le travail à l’arrière et l’action des partisans. En 1944 fut créé dans la structure du Sovinformburo un bureau spécial pour la diffusion d’informations dans les pays étrangers.
Pour cette image, elle date du 14 Juillet 2015 et fait partie d’un reportage du média allemand « abendblatt.de » de Bianca Wilkens, qui est aussi l’auteur de cette photo.
Les demandeurs d’asile paient cinq euros par mois. Ceux qui réservent un accès de trois mois payeront douze euros. L’accès et les coûts de fonctionnement sont couverts.
Voilà donc comment deux photos n’ayant aucun rapport l’une avec l’autre et prise hors contexte, se retrouvent assemblées pour en faire une revendication de l’extrême-droite, pour semer une fois de plus la haine entre les peuples, mais qui n’est plus étonnant, vu leurs nombreuses publications manipulatrices basées sur le mensonge.
Sources : Wikipédia/RIA Novosti – droemer-knaur.de – Wikipédia/Expulsion des Allemands – geopolis.francetvinfo.fr – abendblatt.de
By Team Hoax-Net • Politique/Religieux • • Tags: Armée Rouge, Extrême-droite, Gabi Kopp, Immigration, Réfugiés, réfugiés d'hier et d'aujourd'hui