



Au Québec ce 20 février 2024, cette québécoise a partagé un tweet (X) de Steve Caro qui affirme que :
« Les documents officiels ont été divulgués par le National Health Service (NHS), financé par l’État britannique. Les données produites pour le rapport indiquaient que des personnes étaient euthanasiées au moyen d’une injection mortelle de MIDAZOLAM. »
et
Le personnel médical a reçu l’ordre d’euthanasier les patients « Covid » : fuite de documents Medical Staff Ordered to Euthanize ‘Covid’ Patients: Leaked Docs https://slaynews.com/news/medical-s
En ce qui concerne l’auteur (Steve Caro), tout est dit sur son profil X (ex-twitter) :

Cet internaute québécois affirme donc que:
« Les documents officiels ont été divulgués par le National Health Service (NHS), financé par l’État britannique. »
En recherchant ce document sur sa source « National Health Service (NHS), on ne trouve aucun document similaire.
Par contre, ce n’est pas un document secret qui aurait été divulgué, car on le retrouve sur le site gouvernemental canadien ciusss-estmtl.gouv.qc.ca (1) :

De plus, l’auteur de cette fausse nouvelle ne publie que la page 1 de ce document, mais nous avons pu avoir accès très facilement à l’intégralité de ce dernier au format pdf et qui comporte 2 pages (ci-dessous) :

Selon chudequebec.ca (1) :
il s’agit d’un document d’Ordonnance de détresse :
L’ordonnance de détresse vise à soulager rapidement les signes et symptômes de détresse pouvant survenir chez l’usager. Elle est administrée en situation d’urgence, lorsque la médication actuelle n’est pas suffisante ou lorsqu’il y a détérioration rapide de l’état de la personne.
L’ordonnance de détresse est administrée par l’infirmière selon une prescription médicale, suite à l’évaluation de l’état de l’usager.
L’utilisation de l’ordonnance de détresse n’est jamais prévue à l’avance. Elle est requise pour diminuer la douleur et l’inconfort de l’usager. Elle pourrait être administrée si l’usager souffre d’une détresse respiratoire, d’une hémorragie aigüe ou d’une douleur spontanée et intolérable. Peu importe la cause, l’usager doit également éprouver de l’agitation ou de l’anxiété.
Et c’est ici que la manipulation volontaire de l’auteur du post sur X intervient, en effet
il met en avant 2 médicaments, le Midazolam et/ou la Morphine comme on le voit ci-dessous :

Cependant, ce qui est réellement employé, ce sont 3 produits et non pas les 2 soulignés :
C’est l’administration simultanée de 3 médicaments :
Midazolam (VersedMD) : Sédatif et amnésique utilisé afin d’aider l’usager à ne pas être conscient des événements présents et éviter une augmentation importante du niveau d’anxiété. Il est le premier sédatif à être administré puisqu’il agit rapidement.
Le Midazolam (VersedMD) est un médicament qui fait partie de la famille des benzodiazépines. Il agit sur les neurotransmetteurs du cerveau et vise à arrêter une crise d’épilepsie par exemple.
Ce médicament peut être rapidement et facilement être administré par le nez.
Scopolamine : Sédatif qui diminue les sécrétions bronchiques. Il diminue l’effort respiratoire, particulièrement lorsque l’usager est embarrassé de sécrétions.
Son effet sédatif et amnésiant est très bénéfique pour l’usager.
Morphine ou hydromorphone (DilaudidMD) : Analgésique narcotique qui diminue la fréquence respiratoire jusqu’à un niveau confortable. Il diminue la sensation de difficulté respiratoire.
Il potentialise l’effet sédatif des autres médicaments.
Suite à l’administration de l’ordonnance de détresse,
l’infirmière avisera le médecin afin que celui-ci puisse ajuster la médication usuelle de l’usager, lorsque requis, afin de réduire les risques que la situation se reproduise.
L’ordonnance est utilisée
pour soulager votre proche, dans des situations comme une détresse respiratoire ou une hémorragie aiguë.
L’utilisation de l’ordonnance de détresse n’est jamais prévue à l’avance. Elle est requise pour diminuer la douleur et les inconforts de l’usager.
Ce traitement complet n’est donc pas une euthanasie imposée.
Quand au formulaire publié, ce n’est certainement pas un document secret révélé,
il s’agit d’un document rempli par le médecin après examen afin d’évaluer les besoins de médication pour le soulagement respiratoire dû au Covid-19 en longue durée et constituer le dossier du patient qui servira au personnel hospitalier (médecin, infirmière ect…)

Selon nos confrères du site de recherche de fausses nouvelles grec ellinikahoaxes.gr :
La fausse rumeur persiste depuis 2014.
Toutes les reproductions de cette affirmation sont basées sur un article du faux site d’informations The People’s Voice

De plus, ce site ne fournit aucune source gouvernementale ou journalistique pour corroborer cette affirmation.

Comme on pouvait s’y attendre, une recherche sur Google search ne renvoie que les résultats
La fausse nouvelle raconte l’histoire de Kayla Pollock, une femme qui aurait été paralysée du cou aux pieds après avoir été vaccinée contre le COVID-19 et qui aurait fini par « être la première victime de ce nouveau mandat ».
Cependant, plus loin dans la même publication, il est indiqué que Kayla « éprouve des difficultés à accomplir des tâches simples, tant à la maison qu’au sein de la communauté. Elle est dans une situation financière difficile et recherche désespérément un chien d’assistance. »
Le présent contredit la déclaration précédente selon laquelle les experts ont euthanasié Kayla.
La dernière information que nous avons trouvée de Kayla sur le web date du 17 février 2024, elle n’aurait donc pas pu mourir, du moins pas avant cette date.
L’euthanasie au Canada est légale depuis 2016, et bien qu’elle ait été critiquée pour avoir incité le personnel médical et de santé à recommander l’euthanasie à des personnes qui autrement ne l’envisageraient pas, ainsi qu’à celles qui ne reçoivent pas suffisamment de soutien gouvernemental pour vivre, il existe néanmoins des lois spécifiques la concernant.

En Belgique, toute personne peut consigner par écrit sa volonté qu’un médecin pratique une euthanasie si elle est atteinte d’une affection accidentelle ou pathologique grave depuis 2002, en effet la Belgique à été le premier pays à se doter d’une loi dépénalisant l’euthanasie, très encadrée, dans certaines situations et à la demande du patient.
Au Canada, bien que décriée, l’euthanasie strictement encadrée est légale depuis 2016.
En France, A l’heure ou nous écrivons cet article, malgré un projet de loi en cours sur « la fin de vie », l’euthanasie reste toujours INTERDITE.
Bon nombre de patients français viennent en Belgique, cette dernière par sa législation pouvant accueillir des étrangers pour cette pratique, comme on peut le voir ICI, ICI et ICI.

ciusss-estmtl.gouv.qc.ca (1) – ciusssmcq.ca/Documents/COVID-19 – chudequebec.ca(1) – chudequebec.ca(2) – Google research – wikipedia.org/Euthanasia_in_Canada – canada.ca/en/health-canada –

Fév 28 2024
Non, le Québec n’a pas donné l’ordre d’euthanasier les patients infectés du covid-19.
Au Québec ce 20 février 2024, cette québécoise a partagé un tweet (X) de Steve Caro qui affirme que :
et
En ce qui concerne l’auteur (Steve Caro), tout est dit sur son profil X (ex-twitter) :
De plus, l’auteur de cette fausse nouvelle ne publie que la page 1 de ce document, mais nous avons pu avoir accès très facilement à l’intégralité de ce dernier au format pdf et qui comporte 2 pages (ci-dessous) :
il s’agit d’un document d’Ordonnance de détresse :
Selon nos confrères du site de recherche de fausses nouvelles grec ellinikahoaxes.gr :
De plus, ce site ne fournit aucune source gouvernementale ou journalistique pour corroborer cette affirmation.
Le présent contredit la déclaration précédente selon laquelle les experts ont euthanasié Kayla.
ciusss-estmtl.gouv.qc.ca (1) – ciusssmcq.ca/Documents/COVID-19 – chudequebec.ca(1) – chudequebec.ca(2) – Google research – wikipedia.org/Euthanasia_in_Canada – canada.ca/en/health-canada –
By Team Hoax-Net • COVID 19, Médical/Santé • • Tags: covid-19 québec, euthanasie covid-19, euthanasie covid-19 québec, euthanasie québec