Non, les migrants n’ont pas le droit à autant d’aides.

Non, une famille de migrants avec 1 enfant ne touche pas 718 euros d’aides par mois.

Explications :

Un dispositif leur accorde des moyens de subsistance en attendant que l’OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides) statue sur leurs cas.

Les réfugiés sont en situation régulière sur le territoire, ils disposent d’une autorisation provisoire de séjour, mais n’ont pas le droit de travailler donc pas de revenus.

  Ce statut de réfugié ouvre droit aux aides suivantes :

L’aide aux soins.

L’aide à l’école.

L’aide à l’hébergement.

Des aides financières.

Revenons en détail sur ce qui nous intéresse et qui est mentionné sur le panneau, c’est-à-dire l’hébergement et les aides financières.

La Préfecture délivre aux réfugiés une autorisation provisoire de séjour (APS) d’un mois et un formulaire de demande d’asile, à renvoyer à l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides dans les 21 jours.

Les demandeurs d’asile ont droit à une place en Centre d’accueil de demandeurs d’asile (CADA). Dans ces centres dédiés, ils bénéficient de l’accompagnement de professionnels de l’aide sociale et d’associations, qui les aident dans leurs démarches. Sont pris en charge les frais de logement, d’alimentation, de dépôt de la demande d’asile et de scolarisation des enfants.

Mais la durée du séjour en (CADA) est limitée et les réfugiés demeurent le temps que leurs démarches soient accomplies et que les résultats de celles-ci soient connus. Si le demandeur obtient le statut de réfugié ou est débouté dans sa demande, il doit le quitter le territoire dans un délai de 3 mois renouvelable pour le réfugié, ou un mois pour le débouté.

Concernant les aides financières :

Elles étaient avant au nombre de deux :

l’Allocation mensuelle de subsistance (AMS), s’ils sont hébergés en Centre d’accueil de demandeurs d’asile (CADA).
 l’Allocation temporaire d’attente (ATA), s’ils ne bénéficient pas d’un hébergement d’urgence.

Depuis le 1er novembre 2015, elles ont été supprimées et remplacées par une allocation unique : l’Allocation pour demandeur d’asile (ADA).

Elle est versée pendant la période d’instruction de la demande d’asile ou jusqu’au transfert effectif vers un autre État responsable de l’examen de la demande d’asile. Ils ne sont pas autorisés à travailler avant un délai de 9 mois.

Pour bénéficier de l’allocation pour demandeur d’asile,

vous devez justifier de ressources financières mensuelles inférieures au montant du revenu de solidarité active (RSA). Le montant de l’allocation est calculé en fonction d’un barème qui tient compte de votre composition familiale, de vos ressources et de votre mode d’hébergement.

L’allocation pour demandeur d’asile est composée

d’un montant forfaitaire journalier, dont le niveau varie en fonction du nombre de personnes composant le foyer, et, éventuellement, d’un montant supplémentaire dans le cas où vous ne bénéficiez pas d’un hébergement.

Donc si on fait le calcul c’est à dire d’une famille avec un enfant donc 3 personnes :

13,60 par jour x 30 jours dans le mois = 408 euros par mois, nous sommes loin des 718 euros annoncés sur le panneau. Et cela même si on rajoute les 5,40 euros supplémentaire pour le cas où aucune place d’hébergement n’a pu être proposée.

S’agissant des allocations logement (APL, ALS) et du RSA, il faut avoir un titre de séjour et une autorisation de travail valable depuis 5 ans pour pouvoir y prétendre.

Les migrants n’y ont simplement pas droit.

Petit rappel pour les familles dont les parents sont au chômage, le Pôle Emploi peut les aider financièrement : 

 Aide à la garde d’enfants pour parent isolé (Agepi)

 Si le demandeur d’emploi emprunte son véhicule personnel, en cas d’entretien d’embauche, de participation à un concours public ou de formation l’aide est calculée sur la base d’une indemnité kilométrique de 0,20 € / km multipliée par le nombre de kilomètres du trajet distant de 60 km aller-retour du lieu de domicile. Vos frais d’hébergement et de repas peuvent être également remboursés en partie.

 Le demandeur d’emploi bénéficiaire de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) qui reprend une activité professionnelle, peut percevoir, sous certaines conditions, une prime forfaitaire mensuelle.

Vous pouvez bénéficier, sous certaines conditions, d’une prise en charge totale ou partielle par Pôle emploi des frais d’apprentissage du permis de conduire (permis B).


Il existe plusieurs versions différentes de cet hoax, comme celle de la carte de retrait pour les demandeurs d’asile, que nous avions démonté.

Il y a également l’hoax des migrants qui toucheront 1000 euros par mois pendant 6 mois… ou L’intox des 77 000 HLM passés sous le nez des Français.

Une famille de migrants arrivant sur le sol français ne touchera donc pas 718  euros par mois , et n’est pas plus privilégiée qu’un citoyen français.

Le montant de 700 euros ne s’applique qu’à partir d’une famille de 6 personnes , et non pour un demandeur seul ou pour un couple avec 1 enfant.

z-1


Sources : L’express – Dossier Familial – Ministère de L’Intérieur – Service-Public – Hoax-Net – Hoax-Net – Service-Public Vos droits Chômage –  Hoax-Net –