Non, l’image d’un ours blanc affamé n’est pas la preuve du réchauffement climatique

Soyons clairs et objectifs, il est indéniable que le réchauffement climatique existe et la banquise se réduit de plus en plus, on ne peut pas nier que c’est un réel problème préoccupant.
Ainsi, dans un article du 29/03/17 de  20minutes.fr, donc récent, on peut y lire :

La banquise de l’Antarctique est-elle en train de s’étioler à l’instar de celle de l’Arctique ?

C’est la question à laquelle vont tenter de répondre trois scientifiques de Météo France qui entament la période d’hivernage à la base française de Dumont d’Urville, à l’est du continent austral.
Parmi eux, Alexandre Flouttard. Le météorologue est l’un des 23 hivernants de la base française. Arrivé à Dumont d’Urville le 21 décembre 2016, il en partira seulement en décembre prochain.

Son objectif ? 

Mieux cerner l’évolution de la banquise antarctique en combinant données des satellites et forages dans un continent grand comme 28 fois la France.

« Pour le prochain rapport du Giec (groupe intergouvernemental d’experts sur le climat), ces données permettront d’améliorer la représentation de la banquise » dans les modèles climatiques, explique Alexandre Flouttard.

La banquise a perdu presque 2 millions de km²

Les données que cet expert collecte, alimentent une base mondiale, dans laquelle piochent les climatologues pour affiner leurs modélisations du climat. Et si la banquise antarctique semble sur la voie du déclin, il faut des preuves pour l’affirmer alors que le continent blanc est touché de plein fouet par le réchauffement [presque 3°C au cours des cinquante dernières années].
Voilà, nous ne nous étendrons pas plus sur ce sujet, puisque c’est un fait avéré, mais cette précision devait être faite, vu qu’elle fait partie de l’intox de « l’ours agonisant ».


VENONS-EN A NOTRE PAUVRE OURS, QU’EN EST-IL ?


Depuis quelques jours, les images d’un ours polaire très maigre et agonisant, se nourrissant dans les vidanges sont devenues virales sur le web.

Il n’en fallait pas plus pour que la presse mainstream internationale reprenne ces  images tragiques qui font pleurer des millions d’yeux à travers le monde, pour affirmer que cette situation est due au changement climatique.

Dès lors, cet ours polaire mal en point devient, par la magie des médias, un nouveau symbole écologique, un autre «visage du changement climatique» comme le souligne TVQC.com.

Mais qu’en est-il vraiment ?
Dans le clip qui est devenu viral, l’ours agonisant, les os visibles à travers sa fourrure jaunissante, a du mal à marcher alors qu’il cherche de la nourriture dans un camp de pêche abandonné sur l’île Somerset, près de l’île de Baffin au Nunavut. Il a été tourné en juillet par le photojournaliste de National Geographic Paul Nicklen pour son organisation de conservation SeaLegacy, qui organise des expéditions régulières dans le Nord pour documenter les effets du changement climatique.
« Quand l’animal s’est levé, nous avons pu voir qu’il était en fin de vie », a dit Cristina Mittermeier de l’organisme SeaLegacy, lors de l’émission As It Happens vendredi dernier. « Toute notre équipe était en larmes et se sentait complètement impuissante à faire quoi que ce soit à part faire tourner nos caméras et les partager avec le monde. » Mittermeier a déclaré que si SeaLegacy ne pouvait être sûr de ce qui est arrivé à cet ours polaire, le groupe soupçonne fortement la fonte de la glace de mer causée par le changement climatique.

Pourtant, ce n’est pas le point de vue de Leo Ikakhik, qui surveille la population des ours polaires au Nunavut. « Je n’ai pas été totalement surpris. Ces choses arrivent », a-t-il expliqué à Carol Off, l’animatrice de l’émission As It Happens. « Mère Nature en fait partie. Vous savez, c’est juste une partie du cycle. »


Ikakhik soupçonne que l’animal était probablement malade ou ne s’est pas remis d’une vieille blessure qui l’a rendu incapable de chasser. Il dit qu’il voit des ours polaires sains et bien nourris dans l’Arctique tout le temps, mais certains sont tout simplement malchanceux. Par exemple, il a dit qu’il a récemment croisé un ours avec une patte cassée qui ne pouvait pas chasser, et que les locaux ont dû le tuer. « Puisque je viens du Nord, je ne me fais pas avoir par la vidéo, dit-il. Je ne blâmerais pas vraiment le changement climatique. »
Il n’est pas le seul à pointer du doigt la vidéo. Après la diffusion de l’entrevue avec Cristina Mittermeier lors de l’émission As It Happens, plusieurs auditeurs du Nord ont contacté l’émission pour s’opposer à l’utilisation du clip vidéo mélodramatique pour illustrer la question plus large du changement climatique sans consulter les habitants. D’autres ont remis en question le moment de la sortie de la vidéo, notant qu’elle a été filmée pendant les mois d’été où il n’y a pas de neige dans la région, mais qu’elle a été mise en ligne en décembre. Lorsque l’on demande  aux gens qui passent vraiment leur temps avec les ours polaires – les biologistes de l’Arctique et les Inuits – il ressort rapidement que tout n’est pas ce qu’il semble être. Ces gens n’ont pas de « cause » à défendre, ni de levée de fonds à faire ou de subventions à quêter.
Quelques échanges de Tweets :

Catherine McKenna, ministre de l’Environnement et du Changement climatique du Canada a twitté ceci :

Traduction de la réponse de Gordy Kidlapik‏ : « Cet ours est visiblement très malade ou gravement blessé, ce qui peut aussi arriver à n’importe quel autre animal. Il aurait pu s’agir d’un accident grave, d’une blessure de combat ou de quelque chose qui aurait endommagé ses organes vitaux. S’il vous plaît, n’imaginez pas que tous les ours meurent de faim à cause de cette photo. »

Ikakhik a déclaré qu’il ne nie pas l’existence du changement climatique ou de ses effets sur le Nord, mais il conteste qu’une seule séquence soit utilisée pour brosser un tableau plus complet de la faune dans le Nord. « Ces choses arrivent », dit-il.
Article intégral de TVQC.com ICI


L’ours polaire est t-il réellement en état de disparition sur l’île de Baffin, puisque c’est surtout elle qui est incriminée  ?
Comme nous le dit Climato-Réalistes.fr :


Conclusion :
Il faut se méfier de toutes les images diffusées sur le web, même si elles sont diffusées à la base, comme dans ce cas, par « National Geographic », dont les images sont vraies, mais avec des propos interprétés sans certitude, et que  les scientifiques  réfutent, car elles sont non fondées dans ce cas.
Les ours, qu’ils soient polaires ou non, ne sont pas immortels devant une maladie, ou encore une blessure les privant de s’alimenter. De plus, en Antarctique, il n’y a pas de vétérinaire pour couvrir l’entièreté du territoire. On peut également se préoccuper de l’autorisation qu’a donnée Donald Trump pour pouvoir les chasser ainsi que leurs bébés comme on peut le lire dans LA DÉPÊCHE.fr, titrant :

Alaska : Donald Trump autorise la chasse aux ours polaires et aux loups, y compris les bébés.

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Sources : 20minutes.frWWF.caCBC.ca –  Climato-Réalistes.frTVQC.comLA DÉPÊCHE.fr