NON, ni l’ONU ni l’OMS ne recommandent de devenir végane !

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1-STATUT FAUX

Article du Monde :

Faut-il s’inquiéter de notre consommation de viande ? Virer sans plus attendre végétarien (sans viande ni poisson), végétalien (sans aucun produit animalier) ou même végane (en refusant toute exploitation animale) ? Ou plutôt suivre les déclarations de Stéphane Le Foll, le ministre de l’agriculture [2015] : « On peut et on doit consommer de la viande, mais on doit le faire de manière raisonnable » ?

  • Tout dépend de la quantité…

Dans sa monographie, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) conclut que chaque portion de 50 grammes de viande transformée consommée quotidiennement accroît le risque de cancer colorectal de 18 %. En 2011, une étude du World Cancer Research Fund (WCRF) avait par ailleurs poussé l’Institut américain pour la recherche sur le cancer à établir un seuil, d’environ 70 grammes de viande rouge par jour, afin de se prémunir du même cancer.

En France, la consommation moyenne de ce type de viande, dite aussi « viande de boucherie » (charcuterie et volaille exclue), est de 55 grammes par jour (environ 380 grammes par semaine, soit trois ou quatre portions).

[…] « L’idéal est de manger deux fois par semaine de la viande rouge, et environ une fois par jour des produits animaux – en incluant les œufs, les produits laitiers, le poisson Faire un jour par semaine végétarien est aussi une bonne idée », estime Jean-Michel Lecerf, chef du service de nutrition de l’Institut Pasteur de Lille.

  • … mais aussi de la qualité et de la préparation

Si l’étude du CIRC ne se penche que sur un risque probable ou avéré de cancer, sans davantage de nuance, les risques réels dépendent d’un faisceau de facteurs. « Il y a des facteurs protecteurs : manger beaucoup de fruits, de légumes et de produits laitiers. Il y a aussi des facteurs aggravants, comme l’obésité, la sédentarité, des facteurs génétiques, détaille M. Lecerf. La préparation de la viande compte aussi : il est moins nocif de la faire mijoter, la cuire à l’eau, en pot-au-feu, que de la griller au barbecue. »

La cuisson à température élevée ou en contact direct avec une flamme ou une surface chaude produit en effet plus de produits chimiques cancérogènes, comme les hydrocarbures aromatiques polycycliques et les amines aromatiques hétérocycliques. Par ailleurs, dans le cas des charcuteries, les nitrates et les nitrites qui entrent dans leur fabrication sont soupçonnés d’être cancérogènes. Certaines charcuteries bios – pas toutes – ne contiennent aucun de ces additifs.

Le vrai poids de la viande sur l’environnement


Concernant son étude de 2015 sur la cancérogénicité de la viande, l’OMS et expliqué que cette étude « ne demande pas aux gens d’arrêter de manger de la viande transformée mais indique que réduire la consommation de ces produits peut réduire le risque de cancer colorectal ».

L’agence onusienne cite des recherches attribuant 34 000 morts par an à des alimentations riches en viande transformée. Un chiffre faible en comparaison avec le million de décès annuels attribués au tabac, les 60 000 décès annuels imputés à la consommation d’alcool et plus de 200 000 à la pollution de l’air.


Dans un rapport intitulé « La pollution émise par les systèmes d’élevage intensifs », l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) exhorte les gouvernements à créer des mesures d’incitation en faveur de pratiques de production de lait et de viande respectueuses de l’environnement.

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Sources : Le Monde 


Autre(s) source(s) : ONU/Rapport – FAOOMS