Non, Peter Dalglish n’est pas le fondateur de l’UNICEF.

TEXTE INTÉGRAL :
En juillet 2019, Peter John Dalglish, ancien chef des Nations Unies et fondateur de l’UNICEF, a été arrêté en 2019 pour viol d’enfants au Népal. Lors de son arrestation, deux jeunes enfants ont été sauvés de sa garde.
Dalglish a été condamné à neuf ans pour avoir abusé d’un garçon de 12 ans et à sept ans de prison pour avoir agressé un autre de 14 ans.
Dalglish était un humanitaire très respecté, impliqué dans des projets à travers le monde. En 2016, il a reçu l’Ordre du Canada – la deuxième plus haute distinction civile du pays – pour son travail auprès des enfants défavorisés.
Il a cofondé Street Kids International dans les années 1980, qui a ensuite fusionné avec * Save the Children *.
Qui ici a entendu parler de cela dans les principaux médias l’année dernière ?? N’importe qui? Non? Je ne pense pas.

Une publication accompagnée d’un visuel sur lequel on peut voir John Dalglish et un enfant, une photo maintes fois partagée sur les réseaux sociaux depuis 2020 et toujours publiée en 2023.

John Dalglish serait d’après cette publication et certains sites, le fondateur de l’Unicef ​​Children’s Fund, qui avait violé des enfants et a donc été arrêté au Népal.
Cette publication à été vue plus de 200.000 fois. 

L’homme sur la photo, qui circule sur les réseaux sociaux depuis des années, est Peter Dalglish, il a fondé une organisation caritative canadienne pour enfants « Street Kids International« .

Jusqu’en 2015, il était

  • le représentant national d’ONU-Habitat en Afghanistan et représentant de crise pour la Mission des Nations Unies pour l’intervention d’urgence contre Ebola au Libéria.

En 2016, il a reçut :

« l’Ordre du Canada » (), la deuxième plus haute distinction pour les personnes qui ont apporté une contribution exceptionnelle à la nation canadienne.

Le :

Peter Dalglish est arrêté par la police népalaise du district de Kavre près de Katmandou, au Népal pour des allégations de viol d’enfants. Après des semaines d’enquête, le Bureau Central d’Investigation du Népal (CIB) confirme que Peter Dalglish est accusé d’avoir violé deux garçons âgés de 12 et 14 ans. Ce dernier nie les accusations.

Le :

il a été déclaré coupable des faits reprochés.

Le :

L’humanitaire des Nations Unies (ONU) âgé de 62 ans a été condamné à neuf ans de prison pour avoir abusé d’un garçon de 12 ans et à sept ans pour avoir agressé un jeune de 14 ans au Népal (soit un total de 16 ans de prison).

En outre, Dalglish doit verser aux personnes concernées une indemnité de 500.000 roupies (équivalant actuellement à environ 3 500 euros), selon le verdict.

Avant de juger cette personne membre de l’Ordre du Canada () , il est aussi important de signaler que cette arrestation a fait, et fait toujours polémique sur les accusations incriminées, et sur les conditions du procès de Peter Dalglish au Népal.

L’Ordre du Canada qui est une reconnaissance des réalisations exceptionnelles, le dévouement remarquable d’une personne envers la communauté ou une contribution extraordinaire à la nation ( l’équivalent de la légion d’honneur en France).

Selon un article du média canadien « ici Radio Canada.ca » daté du 9 juillet 2019,

Peter Dalglish a été arrêté sous la menace d’une arme à feu en avril 2018 à son domicile près de Katmandou par des membres du Bureau central d’enquête de la police népalaise. Il a été accusé d’avoir agressé sexuellement deux garçons de 11 et de 14 ans, qui, selon la police, étaient à la maison au moment de son arrestation.

Dalglish a toujours nié les accusations.

Selon des documents exposés dans le cadre d’une enquête de CBC.ca, l’un des garçons a donné trois récits différents au sujet des sévices allégués :

  1. un à la police,
  2. un au tribunal
  3. un à un enquêteur privé engagé par la famille de Dalglish.

Son avocat canadien, Me Nader Hasan, affirmait :

qu’il y a un certain nombre d’irrégularités qui ont empêché Peter Dalglish d’avoir un procès équitable.

Les autorités népalaises ne permettent pas aux accusés de rencontrer seuls leurs avocats, a-t-il dit, ce qui constitue une violation du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, dont le Népal est pourtant signataire.

Les autorités népalaises n’ont pas non plus présenté de preuves médico-légales contre Daglish, indique Me Nader Hasan.

et enfin

« L’autre grand défi est que le Népal est un pays où il n’y a pas de règles de divulgation, préalables à la tenue du procès. Ce sont des choses qui ont créé une erreur judiciaire», a-t-il dit.

Toujours selon CBC.ca :

Une multitude d’allégations d’abus ont été portées contre des travailleurs humanitaires au Népal ces dernières années, et les autorités ont arrêté plusieurs étrangers dans le but de faire face aux problèmes endémiques de maltraitance d’enfants.
Peter Dalglish s’est vu refuser la libération sous caution au motif qu’il risquait de fuir. Depuis, il est détenu dans la prison sordide et surpeuplée de Dhulikhel, située à la périphérie de Katmandou.

Bien qu’ayant occupé divers postes au sein de l’ONU, çà ne remettra jamais en cause l’important travail qu’il a réalisé lors de ses divers missions.

Il est important de rectifier les publications que l’on voit sur les réseaux sociaux entre autres, car contrairement à ce qu’il y est affirmé :

Si Peter Dalglish est bien le fondateur canadien de Street Kids International, une organisation caritative canadienne basée à Toronto,

il n’est pas le fondateur du Fonds pour l’enfance de l’Unicef.

Celui qui est considéré comme fondateur du Fonds pour l’enfance de l’Unicef est Ludwik Rajchman, un médecin et bactériologiste polonais, qui en a été le premier président entre 1946 et 1950.

Lorsque l’UNRRA annonce lors d’une réunion des Nations unies à Genève qu’il mettrait fin à ses efforts de secours, Rajchman se lève devant l’assemblée et appelle à la création d’un fonds destiné à aider les enfants du monde entier. Sa proposition est acceptée et, au début de 1947, l’UNICEF est fondée pour aider les enfants, notamment en matière de nutrition et de vaccination. Rajchman reste président du conseil d’administration de l’UNICEF jusqu’en 1950 et refuse d’être rémunéré pour son travail.

Ludwik Rajchman est décédé en 1965.

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