Mise au point sur la nouvelle drogue strawberry quick ou strawberry meth


ALERTE TRÈS SÉRIEUSE :
nouvelle drogue dans les écoles connue sous le nom de « strawberry quick ». Cette drogue est sous forme de bonbons genre dragibus, de couleur rose, sentant la fraise et d’autres parfums tel que le chocolat, cola, cerise. Cette drogue rend les enfants très malade donc direction d’urgence à l’hôpital pour un état général grave.
Merci de faire circuler cette info très importante et surtout de bien répéter à vos enfants de ne pas accepter de bonbons de la part des inconnus…que vous ayez des enfants à l’école ou non !!!
faites tourner, merci.

Une mise en garde sur un ton alarmiste est en circulation depuis des années et concerne une nouvelle drogue qui tournerait « dans les écoles », appelée « strawberry quick » ou « strawberry meth« . Elle se présente sous l’apparence d’un bonbon en forme de cristaux ou d’oursons colorés et aromatisés, dans lequel se cacherait de la méthamphétamine, une drogue de synthèse psycho-stimulante extrêmement addictive.

Cette « alerte » n’est pas nouvelle : elle est en circulation depuis au moins 2005, par mail et sur les réseaux sociaux, notamment Whatsapp.

A l’origine, cette alerte est apparue aux USA, puis au Québec, et enfin dans les pays Européens francophones. Elle est la traduction d’un message américain, pays dans lequel le strawberry quick circule. Mais en France et en Belgique, pays où cette drogue circule très peu, aucune source d’information fiable ne fait mention d’une aromatisation, ni d’un ciblage des écoliers, ce qui n’aurait de toutes façons pas grand sens : la distribution gratuite d’une drogue payante à des personnes n’ayant pas de pouvoir d’achat n’apporte aucun intérêt aux dealers.

Ainsi, en 2010 dans Le Parisien, la préfecture de Haute-Garonne avait du publier un démenti suite aux appels inquiets concernant le strawberry meth :

Il s’agit en fait d’un «canular informatique qu’il convient de ne surtout pas relayer», a indiqué la préfecture de la Haute-Garonne lundi. «Il n’existe pas de cellule de protection de l’enfance comme indiqué dans l’entête utilisé dans le courriel où apparaît le numéro de téléphone de la préfecture», a tenu à rappeler le directeur de cabinet du préfet  de l’époque, Loïc Armand.


Canular informatique ? Pas vraiment. Il l’est pour nos pays (France-Belgique) en ce qui concerne la soi-disant distribution devant les établissements scolaires, par contre la drogue citée existe réellement sous cette forme. S’il existe bien une version colorée, elle l’est essentiellement afin de camoufler l’aspect jaunâtre du produit et non pour obtenir un aspect attirant pour les enfants.

L’observatoire français des Drogues et toxicomanies (OFDT) confirme que cette drogue circule peu en France et qu’à ce jour, les services d’urgence médicale n’ont jamais fait de signalement concernant cette drogue.


CONCLUSION

Cette alerte est tout à fait disproportionnée, même si nous savons qu’il est nécessaire d’avertir les jeunes enfants de ne pas accepter les bonbons venant d’inconnus ou bien dans des sachets sans marque. Il ne faut pas céder à la panique pour autant, car il n’y a jamais eu en France ni en Belgique de cas constatés aux abords des milieux scolaires, ni de bonbons reçus lors de la « fête Halloween » comme il avait été dit à l’origine de ce message.
Les légendes ont parfois la vie très très longueeeeee !


Sources : HoaxKillerionnews.mu/droguesofdt.frLe Parisien.fr