Officiel : Le site « FranceSoir » n’est plus reconnu comme un service de presse en ligne !

Plusieurs médias reconnus de toutes tendances en font leur manchette, le site « FranceSoir » n’est officiellement plus reconnu comme étant un service de presse en ligne sur le web !

Pour ceux qui s’obstinent à partager des infox de ce site, et ils sont encore nombreux malgré nos recommandations, on espère que cet article leur fera ouvrir les yeux, ne dit-on pas que l’espoir fait vivre….

En effet, depuis de nombreuses années les sites de fact-checking (vérification des faits), dont nous faisons partie, n’arrêtent pas de devoir démentir les informations publiées par ce site, dont le nom était jadis reconnu sur papier, mais qui est devenu depuis un vulgaire blog de production de fake news (fausses nouvelles) et d’informations complotistes sur le web !

C’est donc une bonne nouvelle !

Selon « Le Figaro.fr » mais aussi d’autres médias :

Réunie mercredi matin en commission plénière, la CPPAP

«a décidé de ne pas renouveler la reconnaissance de service de presse en ligne à FranceSoir. La décision sera notifiée prochainement à l’éditeur», a-t-elle déclaré à l’AFP

confirmant une information de la lettre spécialisée Mind Media. Selon l’institution composée de représentants de l’État et des éditeurs de presse,

«FranceSoir ne respectait plus l’ensemble des critères» fixés par décret pour obtenir cette qualification.

Contactée par l’AFP mercredi soir, la direction du site n’était pas disponible pour réagir dans l’immédiat. Le média en ligne, qui a conservé le nom d’un prestigieux quotidien disparu, est accusé depuis plusieurs années de relayer des thèses complotistes, notamment concernant l’épidémie de Covid-19.

En septembre 2021,

  • Google avait coupé l’accès de FranceSoir à son réseau publicitaire, le privant ainsi d’une partie de ses revenus, après la diffusion d’un reportage sur France 2 intitulé «Fake News, la machine à fric». Quelques mois auparavant, Google avait déjà déréférencé FranceSoir de son service Google Actualités et suspendu sa chaîne YouTube.

Début septembre 2022,

  • le tribunal de commerce de Paris a débouté Shopper Union, la société éditrice du site FranceSoir, de son recours contre Google.

Le Monde.fr :

Selon le site Mind Media, qui a révélé l’information, la commission aurait estimé que le site, qui n’a plus grand-chose à voir avec l’ancien quotidien généraliste dont il porte le nom, présente un « défaut d’intérêt général ». Revigoré par la crise sanitaire, qui lui a offert une présence sur la scène covido-sceptique, Francesoir.fr publie des contenus qui portent « atteinte à la protection de la santé publique », aurait arrêté la commission. En tant que service d’information en ligne, le site, financé par la publicité et des dons, pouvait bénéficier d’aides indirectes (abattement sur les cotisations sociales et les frais professionnels des journalistes, taux de TVA réduit sur les ventes de contenus d’informations) et d’exonérations (taxe professionnelle).

Cet agrément avait été examiné de manière anticipée en avril 2021, après que des anciens journalistes du média, ainsi que le Syndicat National des Journalistes (SNJ), avaient lancé une pétition condamnant la possibilité laissée à la publication de « répandre en toute impunité de fausses informations et des thèses complotistes dangereuses pour la société »

Selon wikipedia.org qui résume très bien la situation (extraits) :

Après la liquidation judiciaire du journal France-Soir prononcée le 23 juillet 2012, l’offre de Cards Off SA, présidée par Philippe Mendil, est retenue : la société devient propriétaire de la marque, du site, des applications et de la base de données. En 2013, FranceSoir.fr est relancé en version tablette numérique payante mais rencontre un succès mitigé.

En 2014, à la suite d’une nouvelle capitalisation et nouvelle gouvernance, la société Cards Off devient Mutualize corporation SA, présidée par Xavier Azalbert.

FranceSoir est un site d’actualité français, dirigé par l’entrepreneur Xavier Azalbert, reprenant, depuis 2019, la marque et le site web (francesoir.fr) du journal quotidien France-Soir.

Ce site est régulièrement critiqué par la presse et divers observateurs pour sa diffusion fréquente de fausses informations et de contenus trompeurs (notamment, mais pas exclusivement, en lien avec la pandémie de Covid-19) ainsi que pour le relais répété d’éléments relevant du complotisme.

  • En 2020, la page Wikipédia francophone consacrée au site FranceSoir subi des tentatives de passage en force, qui ont conduit à sa protection temporaire : des contributeurs, et notamment le directeur du site, Xavier Azalbert lui-même, ont essayé d’imposer un point de vue favorable au site et ont tenté d’effacer la page, distincte de celle du journal France-Soir
  • Selon le site « Conspiracy Watch », l’audience du site en 2021 en fait actuellement le « navire amiral de la complosphère francophone ».
  • En 2021, la société américaine NewsGuard estime que FranceSoir est le site « mésinformateur francophone le plus influent ».
  • En septembre 2021, Le Canard enchaîné réitère ses critiques à l’égard de « ce site qui voit derrière la crise sanitaire l’œuvre d’un grand complot mondial », « amateur des pires délires sur les sectes ou la pédophilie »

Libération.fr sous le titre  :

« Derrière l’«affaire Fact & Furious», les dérives et les coups tordus de la sphère complotiste française »

révèle que Xavier Azalbert et Idriss Aberkane ont déclenché une offensive contre le site de fact-checking « Fact & Furious », et son fondateur, Antoine Daoust, allant jusqu’à tenter de le faire chanter pour racheter le site en échange de l’arrêt des «procédures» à son encontre. (affaire a suivre…..)


Enfin, nos confrères du fact-checking « Debunkers des rumeurs/hoax d’extrême droite » en ont fait une alerte info sur leur page Facebook:

Enfin, rappelons que France-Soir est un ancien quotidien généraliste français créé en 1944, qui connaît son apogée dans les années 1950.

À sa création en novembre 1944 par les jeunes chefs résistants Robert Salmon et Philippe Viannay, le journal est assimilé, par son lectorat comme par son titre, au journal clandestin Défense de la France créé par eux en 1941, à l’âge de 23 et 24 ans. Leur premier numéro fut imprimé le 30 juillet 1941 à 5 000 exemplaires, sur une machine offset Rotaprint, cachée dans les caves de la Sorbonne, avec en exergue cette phrase du philosophe Blaise Pascal : « Je ne crois que les histoires dont les témoins se feraient égorger ».

Relayé à Grenoble, Clermont-Ferrand, Lyon et en Bretagne par les réseaux résistants Combat et Témoignage chrétien, Défense de la France devient le plus fort tirage de la presse clandestine, avec 450 000 exemplaires par jour dès janvier 1944.

En mars 1944, après de multiples déménagements, il est hébergé dans un bâtiment industriel sur trois niveaux, rue Jean-Dolent, derrière la prison de la Santé, dans le XIVe arrondissement de Paris. Imprimé chaque jour sur une machine « double jésus » de six tonnes, la « Grosse Margot », Défense de la France est le plus grand journal de résistants.

CONCLUSIONS :

Force est de constater que ce journal en « version papier » réputé lors de sa conception et son implication patriotique durant la guerre de 39-45,

est devenu un blog numérique pire que ce qu’on pourrait appeler « une grandeur et décadence ».

lefigaro.frlemonde.fr liberation.frwikipedia/FranceSoirdebunkersdehoaxED – wikipedia/France-Soir