Un jeune agriculteur abattu en Saone-et-Loire par des gendarmes, oui, mais…

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« Samedi 20 mai 2017, Jérôme Laronze, 37 ans, éleveur à Trivy en Soâne-et-Loire, persécuté par l’administration jusqu’à prendre la fuite durant 9 jours, a été abattu lors de son interpellation par des gendarmes à Sailly prés de son exploitation sans que cette mort d’un fils de la terre de France, trop intelligent, n’intéresse les gros médias occupés à promouvoir le candidat du mondialisme, Emmanuel Macron.

Au bout de neuf jours de fuite, arrivé avec sa voiture blanche prés de Sailly sur un chemin de terre,  il a aperçu les gendarmes et leur a alors foncé dessus. Ils étaient six selon l’enquête, mais un seul aurait tiré, alors que semble-t-il, il suffisait de s’écarter. l’éleveur avait prévenu qu’il ne se rendrait pas…. »

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Un agriculteur est malheureusement décédé lors d’une tentative d’interpellation mais les gendarmes n’ont semble t-il pas manqué de discernement et tout n’a pas été fait dans la précipitation.

Ce qui est vrai :

Comme l’explique France info « Une cavale mortelle. Un agriculteur de 37 ans, recherché par les gendarmes depuis le 11 mai, a été tué par deux militaires, samedi 20 mai, alors qu’il leur fonçait dessus en voiture, à Sailly (Saône-et-Loire). Dix jours plus tôt, Jérôme Laronze avait déjà foncé sur les forces de l’ordre, qui accompagnaient les inspecteurs lors d’un contrôle vétérinaire dans sa ferme située à Trivy.

Les deux gendarmes sont descendus à pied et ont lancé les sommations, mais l’homme a foncé sur eux sur un étroit chemin de terre. Les militaires ont fait feu, touchant mortellement l’agriculteur » […].


En revanche, il est faux de prétendre que l’agriculteur n’était pas dangereux et n’était pas armé car dans le véhicule de Jérôme Laronze se trouvait un « pistolet mitrailleur chargé » ainsi que des munitions.  La victime n’a pas utilisé cette arme  mais il l’avait bien à sa disposition.


D’autre part,  dans le cas qui nous occupe, son véhicule, que l’agriculteur a utilisé pour foncer sur les gendarmes est, selon l’article 132-75 du Code Pénal, une arme par destination

« Article 132-75

Est une arme tout objet conçu pour tuer ou blesser.

Tout autre objet susceptible de présenter un danger pour les personnes est assimilé à une arme dès lors qu’il est utilisé pour tuer, blesser ou menacer ou qu’il est destiné, par celui qui en est porteur, à tuer, blesser ou menacer.

Est assimilé à une arme tout objet qui, présentant avec l’arme définie au premier alinéa une ressemblance de nature à créer une confusion, est utilisé pour menacer de tuer ou de blesser ou est destiné, par celui qui en est porteur, à menacer de tuer ou de blesser.

L’utilisation d’un animal pour tuer, blesser ou menacer est assimilée à l’usage d’une arme. En cas de condamnation du propriétaire de l’animal ou si le propriétaire est inconnu, le tribunal peut décider de remettre l’animal à une oeuvre de protection animale reconnue d’utilité publique ou déclarée, laquelle pourra librement en disposer. »

Concernant les véhicules routiers ils sont également, dans certains cas,  des armes par destination comme nous l’a malheureusement démontré la récente actualité.

Bien évidemment, aucun rapprochement n’est à faire entre le geste de l’agriculteur et les drames récents qui ont touché l’Europe, il s’agit simplement de vous expliquer qu’en Droit une voiture est considérée comme une arme selon  l’usage qu’il en est fait.


Il est utile également de rappeler que l’agriculteur avait déjà eu le même comportement lors d’un contrôle vétérinaire du 20 mai,  les gendarmes se sont donc sentis menacés et ont tiré après avoir effectué les sommations d’usage. Une enquête a été ouverte par le Bureau d’enquêtes judiciaires de la direction générale de la Gendarmerie nationale et le Procureur de Châlon a ouvert, le 14 juin 2017, une information judiciaire pour « coups mortels avec arme ».

D’autre part, il semblerait qu’une balle tirée en direction de son véhicule aurait ricoché et sectionné une artère, provoquant une hémorragie fatale.


Conclusion : La mort de cet agriculteur est dramatique et il y a certainement beaucoup de choses à revoir dans le domaine de l’agriculture mais c’est un autre débat. Quant à dire qu’il suffisait aux gendarmes de se pousser, les choses ne sont pas aussi simples.

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Sources : France TV info – Bien public.com – Légifrance – Le journal de Saône et Loire Le parisien.fr