Non, l’épidémie de rougeole au Canada n’a pas été causée par les personnes vaccinées !

5-HOAX-NET ENTETE

Le Canada connaît une importante épidémie de rougeole. Il se pourrait bien que plus de la moitié des cas se trouvent chez les gens « parfaitement » vaccinés, ceux qui ont encaissé toutes les doses prescrite

Censée être une maladie du passé, la rougeole aurait été anéantie par les vaccins. Qu’est-ce qui cloche ?

L’enfant n’est pas vacciné contre la rougeole avant au moins l’âge d’un an. On croit que c’est parce que les anticorps contre la rougeole de la mère tuent le virus du vaccin avant que les bébés puissent développer leurs propres anticorps originaux. C’est pourquoi, De Serres suggère un planning de vaccination différent, ou bien de lui adjoindre éventuellement une troisième piqûre.

Alors que cette épidémie concerne en grande partie des individus non vaccinés, la forte proportion de cas ayant reçu deux doses soulève des soucis à propos de l’efficacité du vaccin. Pourtant, le message à retenir est toujours de se faire vacciner.

Pourquoi exactement le « message à retenir, » se faire vacciner, ne semble guère justifié. Comme c’est souvent le cas dans les questions de vaccination, la nécessité de vaccins doit être crue sur parole. C’est à ne pas mettre en doute. En d’autres termes, peu importe ce que nous apprennent les nouvelles données, peu importe la manière dont les vaccins merdent à bloc dans la prévention de la maladie – l’ordre est toujours le même :

L’excuse « protéger les bébés trop jeunes pour les vaccins » et Fais-toi Vacciner !!!

L’une des excuses les plus banales pour forcer les gens à se faire piquer, c’est de protéger les bébés dits trop jeunes pour être vaccinés. C’est idiot. On pense qu’ils n’ont nul besoin de vaccins puisqu’ils ont déjà les anticorps de leur mère. Si c’est vrai, et nous avons toutes les raisons de le penser, ils n’ont pas besoin de protection contre les non vaccinés.

Contester les vaccinations est tout bonnement interdit

Or, si le vaccin est réellement efficace, il faut se demander pourquoi importe le moment exact où les doses sont administrées, si on les donne après l’âge cru utile et que des gens qui les ont reçues ont attrapé la rougeole. Est-ce que oui ou non le vaccin marche ? Et si les gens vaccinés contre la rougeole, qui se sont exposés à tous les risques associés à la vaccination, ne peuvent espérer être protégés contre cette maladie, pourquoi devraient-ils se faire vacciner ? Et enfin, pourquoi les experts n’évaluent-ils pas les risques très réels de la vaccination par rapport aux quelques avantages qu’ils estiment exister ?

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1-STATUT FAUX

Qu’est-ce que la rougeole ?

La rougeole (également appelée 1re maladie infantile) est une infection virale éruptive aiguë. Elle peut survenir à n’importe quel âge, chez une personne qui n’a pas été vaccinée ou qui n’a pas déjà eu la rougeole. Contrairement à ce l’on pourrait penser, la rougeole n’est pas uniquement une maladie de l’enfance.

La rougeole est une maladie très contagieuse. Il est possible d’attraper la maladie sans avoir été en contact direct avec une personne atteinte de la rougeole. Par exemple, il peut suffire de s’être trouvé dans la même pièce qu’une personne contagieuse, même durant très peu de temps.

Pourquoi se faire vacciner contre la rougeole ?

La vaccination contre la rougeole, recommandée dès l’âge de 1 an, vise surtout à éviter les complications graves comme les encéphalites, qui peuvent provoquer des séquelles importantes  et irréversibles dans 30% des cas (troubles mentaux, paralysie, épilepsie), voire létales. La rougeole peut aussi entraîner otite aiguë, laryngite, broncho-pneumonie, conjonctivite qui peut évoluer vers une atteinte de l’œil (kératite) et perte de la vue, douleurs abdominales avec diarrhées, purpura thrombopénique, myocardite, atteinte du foie ou des reins …

La rougeole comporte également un risque plus élevé de complications graves chez les femmes enceintes (avec risque d’anomalies du fœtus, de mort in utero ou de rougeole congénitale) et les personnes ayant des défenses immunitaires affaiblies.

C’est EFFICACE

Le vaccin ROR permet à toute personne non vaccinée d’éviter d’attraper la rougeole contre laquelle il n’existe pas de traitement spécifique. L’efficacité du vaccin s’élève à plus de 95 % lorsque les deux doses sont administrées, et la protection contre la maladie serait durable.

C’est NÉCESSAIRE

En France, tous les enfants et jeunes adultes ne sont pas vaccinés, ce qui a favorisé depuis 2008 une épidémie de rougeole. Se vacciner, c’est nécessaire pour soi mais aussi pour protéger les autres, en particulier les plus fragiles qui ne peuvent être vaccinés. Si tout le monde est vacciné, ces maladies pourront disparaître.

C’est SIMPLE

En deux injections, le vaccin ROR protège contre la rougeole mais également contre la rubéole et les oreillons.

C’est SANS DANGER

Le vaccin ROR est bien toléré et ne fragilise ni les enfants, ni les adultes. Une fièvre et des rougeurs sur la peau peuvent survenir dans les jours suivants l’injection, sans conséquence.

C’est REMBOURSÉ

L’Assurance Maladie rembourse totalement (100%) le vaccin ROR pour tous les enfants jusqu’à 17 ans inclus. À partir de 18 ans, le vaccin est remboursé à 65 %.


Concernant l’épidémie au Québec

Depuis 2001, en l’absence d’épidémie, le Québec enregistre entre 0 et 4 cas de rougeole par année. Pour la plupart, il s’agit de cas ayant acquis la maladie à l’étranger, dans des pays où la vaccination n’est pas généralisée.

En 2011, une importante éclosion de rougeole a touché plusieurs régions du Québec, affectant particulièrement les jeunes âgés de 5 à 19 ans.

Les autorités sanitaires ont estimé que sur les 776 cas, 615 (soit 79 %) ne pouvaient pas être considérés comme protégés contre la rougeole pour les raisons suivantes :

  • ils n’avaient reçu aucune dose de vaccin,
  • ils n’avaient pas de preuve de vaccination,
  • ils n’étaient pas admissibles à la vaccination,
  • ils ne savaient pas s’ils avaient déjà été vaccinés ou s’ils avaient déjà eu la maladie.

Parmi eux, on dénombre 29 enfants de moins de 1 an, soit l’âge minimal pour recevoir la première dose de vaccin.

Donc dans l’article, l’affirmation « Il se pourrait bien que plus de la moitié des cas se trouvent chez les gens « parfaitement » vaccinés, ceux qui ont encaissé toutes les doses prescrites » est totalement fausse. Mais cela ne nous étonne guère de la part d’un site conspirationniste tel que Alterinfo …


Concernant le paragraphe sur le Dr Gaston De Serres

Son étude, publiée en 2012, concernait l’observation des cas de rougeole dans un lycée pendant l’épidémie de 2011 au Québec. Ses résultats sont édifiants : parmi 1306 étudiants, 110 cas de rougeole ont été identifiés. Chez les étudiants non vaccinés, 82% ont développé la maladie, alors que chez les étudiants vaccinés, la proportion n’était que de 4,8%.

Donc, contrairement à ce qui est dit dans l’article, IL N’Y A PAS EU 52 cas de rougeole chez 98 adolescents complètement vaccinés, mais 55 cas sur 1144 vaccinés ! Avouez que la proportion n’est pas vraiment la même ! Et parmi les 61 étudiants non-vaccinés, 50 ont déclaré la rougeole ! Cela démontre bien l’efficacité du vaccin. Mais manifestement, l’auteur de cet article ne sait pas lire les chiffres d’une étude …

Rougeole Quebec

Rougeole Quebec 2

Pire, l’auteur ose écrire que :

« cette proportion permet d’affirmer catégoriquement que la rougeole est déclenchée par le vaccin. Car comment imaginer qu’un pourcentage encore plus grand d’adolescents non vaccinée ont aussi attrapé la rougeole ? » …

Nous venons de montrer que seulement 4,8% des vaccinés ont eu la rougeole, contre 82% des non-vaccinés. Le vaccin ne donne donc pas la rougeole !

… « Ainsi, dans le cas où le vaccin ne donnerait pas la rougeole, la quasi-totalité des adolescents canadiens non vaccinés devraient être alités – et ça se saurait ! »

En effet, nous venons de le voir à l’instant, parmi les 61 adolescents non vaccinés, 50 étaient alités … L’auteur ne sait-il donc pas lire ?

Pour en finir, l’auteur affirme que :

« De Serres n’explique pas pourquoi il a fallu tant d’années, depuis l’introduction du vaccin contre la rougeole, avant que cette épidémie ne se produise. Il n’explique pas non plus pourquoi tant de gens ayant écopé de la deuxième vaccination ont aussi quelques années plus tard attrapé la rougeole. »

Et bien si, quand on lit son étude, le Dr De Serres donne une explication sur le fait que certaines personnes totalement vaccinées ont eu quand même la rougeole. En effet, la première dose du vaccin se faisant à l’âge de 12 mois, les anticorps de la maman encore présents chez l’enfant pourraient éventuellement détruire le vaccin, annulant son inefficacité. C’est pourquoi le Dr De Serres propose de repousser l’âge de la première vaccination à 15 mois, ce qui permettrait (après vérification par d’autres études) d’augmenter l’efficacité du vaccin de 93 à 97%. Le Dr De Serres évoque aussi la possibilité d’une diminution de l’efficacité du vaccin avec l’âge, mais des études plus poussées doivent être entreprises.

Par ailleurs, le fait que l’épidémie n’apparaisse que plusieurs années après l’introduction du vaccin est dû à la propagation de théories complotistes anti-vaccins (comme l’article incriminé), qui incitent les gens à ne plus se faire vacciner à cause de la soi-disant dangerosité des vaccins. Ainsi, la couverture vaccinale de la population est réduite, et une épidémie peut éclore.


CONCLUSION :

Il n’existe pas de traitement particulier contre la rougeole. La vaccination demeure le meilleur moyen de se protéger contre cette maladie, quoi qu’en disent certains gourous anti-vaccination.

La vaccination contre la rougeole n’est certes pas obligatoire, juste recommandée, mais peut-on pour autant risquer la vie de nos enfants alors qu’un moyen efficace et sans danger permet de le protéger ?

La réponse appartient à chacun.

Z-1-


Sources : Info-Rougeole Gouvernement de Santé du QuébecGouvernement du Québec – Etude du Dr De Serres


Autre(s) source(s) : Vigilance