Non, ces oiseaux ne sont pas morts à cause du test de la 5G à La Haye.

Partie 1 de l’article :
Cependant, quand environ 150 autres personnes sont mortes subitement – ce qui porte le nombre de morts à 297 – certains ont commencé à s’en rendre compte.

Et si vous regardez autour de ce parc, vous avez peut-être vu ce qui se trouve au coin du toit en face de l’endroit où ils sont morts : un nouveau mât 5G, où ils ont fait un essai, en relation avec la gare ferroviaire néerlandaise, pour voir quelle était l’étendue de la portée et si aucun équipement dangereux ne se produirait sur la gare et autour.

Et il y a eu du mal, en effet. Immédiatement après, des oiseaux sont tombés morts des arbres. Et les canards qui nageaient à proximité semblaient réagir très bizarrement aussi ; ils mettaient simultanément leur tête sous l’eau pour échapper aux radiations tandis que d’autres s’envolaient, atterrissant dans la rue ou dans le canal.
Partie 2 de l’article :


Le 5 novembre 2018, le blog de complot médical d’Erin Elizabeth, Health Nut News, a « rapporté » une histoire apparemment troublante aux Pays-Bas avec le titre « Des centaines d’oiseaux morts lors de l’expérience 5G à La Haye, aux Pays-Bas ».
Ce qui est bien entendu FAUX.

Mais qui est John Kuhles dont on parle dans cet article ?

Exopaedia – John Kuhles

Trad :
« John Kuhles est un chercheur vétéran d’ovni aux Pays-Bas. Il fait la promotion de l’exopolitique au Parlement européen et se présente comme candidat à l’exopolitique aux prochaines élections législatives européennes. Il anime une émission de radio alternative populaire aux Pays-Bas. »

Il est aussi gérant de deux pages anti-5G et en a rajouté une couche en affirmant que des tests d’antennes 5G ont provoqué la mort de près de 400 oiseaux dans un parc de la Haye, aux Pays-Bas.

Celui-ci, adepte de théories sur les chemtrails – les prétendues traînées de produits chimiques qui seraient volontairement lâchées dans l’air par des avions œuvrant pour des agences gouvernementales, selon des théories complotistes – accusait en effet cette prétendue antenne 5G dès le 3 novembre.

En effet, une centaine d’étourneaux ont bien été retrouvés morts au sein du Huijgenspark. Et, en attendant d’identifier la cause de leur décès grâce aux études menées en ce moment, l’accès du parc a été interdit aux chiens.

Les tests effectués par l’autorité néerlandaise de sécurité des aliments et des produits de consommation ont exclu le virus du Nil occidental et le virus usutu.

Scientifiquement, il n’y a aucune raison de soupçonner la 5G comme cause de la mort des oiseaux ajoute l’organisme.

John Kuhles a finalement reconnu… qu’il ne faisait que poser une question.

Il explique qu’il ne s’agit en fait que d’une « hypothèse ». Et n’avance donc aucune preuve pour étayer ses dires.

Mais, aucune antenne 5G ne se trouve à proximité révéle l’Antennebureau, l’agence néerlandaise gouvernementale compétente : « Aucun test de la 5G n’est en cours près du Huijgenspark. Certains sites d’essai existent aux Pays-Bas, y compris à La Haye, mais celui-ci est situé très loin du Huijgenspark. »

La mairie de La Haye assure que pour ce cas précis, plusieurs équipes universitaires travaillent pour comprendre ces morts inexpliquées.

Mais chez Hoax-Net, on aime pousser les recherches plus loin :

La technologie 5G c’est quoi et aurait-elle pu causer quelque chose comme le drame des oiseaux ? 

En télécommunications, 5G est la cinquième génération de standards pour la téléphonie mobile, faisant suite à la 4G. En Europe, la 5G utilisera trois gammes de fréquences : une « couche de couverture basse fréquence de 700 MHz », une bande de 3,4-3,8 GHz qui constituera la bande passante principale et une « couche de super données » dans la fréquence supérieure 24,25-27,5 GHz. La 5G n’est pas encore définie et n’est donc pas officielle.

La Commission internationale de la protection contre les rayonnements non ionisants a estimé que toutes ces fréquences se situent dans une plage considérée comme sûre.
La même commission en 1998 et 2009 ne fournit aucune preuve d’effets indésirables inférieurs aux restrictions de base et ne nécessite pas de révision immédiate de ses recommandations sur la limitation de l’exposition aux champs électromagnétiques à haute fréquence… La plausibilité des différents mécanismes non thermiques proposés est très faible. En outre, les études récentes de génotoxicité et de cancérogénicité in vitro et sur des animaux sont relativement cohérentes et indiquent que de tels effets sont peu probables à des niveaux d’exposition faibles.

Les niveaux d’exposition seraient comparables à ceux des réseaux actuels (3G et 4G), et donc très faibles, beaucoup plus bas que les limites d’exposition. Et donc il est peu probable que les oiseaux soient morts de la 5G.

Ce n’est pas la première fois que des oiseaux meurent par centaine dans une localisation précise.
En 1961, un cas similaire en Californie a inspiré un Alfred Hitchcock, alors en pleine préparation de son film Les Oiseaux.
En 2011, une équipe d’océanographes américains a attribué ce phénomène à une intoxication alimentaire due à une surconcentration d’un plancton végétal, les diatomées du genre Pseudo-nitzschia.

En 2011, des feux d’artifice avaient affolé et désorienté des oiseaux dans l’Arkansas amenant des milliers d’entre eux à mourir. Les complotistes étaient de sortie et certains disaient que c’était la fin du monde : L’Ornithologue au Teich (33), Claude Feigné explique pourquoi le phénomène des oiseaux morts observé ces derniers jours en Arkansas, en Suède et ailleurs n’a pas grand chose à voir avec la fin du monde :

 » Les rassemblements nocturnes sont très importants. Un dortoir d’étourneaux en Belgique a compté jusqu’à 20 millions d’individus, on en a repéré un autre à Perpignan avec sept millions d’oiseaux. A Bordeaux à une époque, il y en a eu environ 700 000 place Stalingrad.

Des dortoirs brutalement réveillés au milieu de la nuit vont être le théâtre de mouvements de panique. Les oiseaux se blessent et meurent quand des groupes se croisent en vol et se percutent, ou quand ils butent sur des obstacles. En journée, ces oiseaux sont conditionnés pour le vol de groupe. Ce n’est pas du tout le cas s’ils sont dérangés en pleine nuit, d’autant que leur vision nocturne est mauvaise  »

20 Minutes – France Tv Info. –  Snopes – Sud-Ouest –