Vidéo extraite du reportage « Le monde d’Avatar en vrai » du magazine « Haute Définition », diffusé sur TF1 le lundi 17 mai 2010. Parmi les nombreux articles en réaction avec ce documentaire, le site JeanMarcMorandini re-distribue les cartes quand au caractère « amateur » du documentaire. Serge Guiraud présenté comme spécialiste de cette tribu accuse Thierry Demaizière, journaliste portraitiste de manipuler l’opinion publique en présentant une image idyllique de cette communauté.
« Ils se rendent régulièrement en ville, et même notamment à Brasilia. De plus, ils reçoivent régulièrement des journalistes du monde entier pour les filmer. Ils ne sont pas non plus coupés du monde, puisqu’ils disposent du téléphone, mais également d’Internet, de la télévision, de baladeurs… (…) durant tout le reportage, ils parlaient en portugais, alors que ce n’est pas leur langue maternelle. Sur 222 personnes, seulement 19 parlent encore leur langue maternelle. (…) Ils n’acceptent pas d’être filmés gratuitement, il faut un échange. Cela peut être de l’argent par exemple. Ils peuvent également demander d’autres choses comme par exemple un tracteur. Ensuite, ils acceptent de se prêter au jeu des caméras. (…) C’est un travail d’amateur qui a été réalisé! Plusieurs points très importants n’ont pas été abordés, comme la déforestation. Au contraire, on nous a montré de superbes forêts! Il y a également de la drogue qui circule. La prostitution est également présente, qu’il s’agisse de filles ou de garçons. Ce document opposait deux mondes, alors que ce n’est loin d’être le cas. Sur de nombreux points, ce n’était que de l’illusion, on a poussé le côté idyllique.«
Ce à quoi Thierry Demaizière tente de démentir en prônant la jalousie et l’orgueil de son confrère. D’autres médias comme ArretSurImages accuse « Haute définition » de bidonnage, mettant en avant d’autres reportages sur la même tribu :
« Contrairement à ce que laisse entendre le reportage de TF1,la tribu Yawalapiti d’Amazonie est loin d’être coupée du monde. En 2007-2008, la tribu avait tourné son propre film pour rendre compte de la vie de son village. Pirakuma, chef des Yawalapiti, s’était même rendu en France en 2009 pour présenter son film. »
Enfin, l’amateurisme du documentaire est flagrant quand aux plans de caméra et le montage vidéo. En effet, durant tout le film, à aucun moment ne paraissent sur le même plan les membres de la tribu et l’ordinateur portable qui diffuse les images. Cet ordinateur est de plus filmé éteint, les images qui y sont diffusées sont rajoutées post prod. Si l’on peut comprendre cela pour le côté esthétique de la vidéo, elle perd hélas de son authenticité et l’on peut aisément conclure à un habile montage qui manipule les réactions comme le souhaite le réalisateur. Ajouter à cela une traduction approximative allant dans le même sens que les images.
Conclusion :
Les Yawalapiti ont comme tout le monde un avis sur notre société mais il est loin de ce que veulent bien présenter ces images. L’objectif initial n’est pas mauvais mais détourné intentionnellement par les réalisateurs. Les réactions et les démontages qui apparaissent rapidement après la diffusion du documentaire souligne l’amateurisme de ce dernier.
Juil 3 2016
Non, cette tribu Amérindienne ne donne pas de leçon de morale aux occidentaux
Vidéo extraite du reportage « Le monde d’Avatar en vrai » du magazine « Haute Définition », diffusé sur TF1 le lundi 17 mai 2010. Parmi les nombreux articles en réaction avec ce documentaire, le site JeanMarcMorandini re-distribue les cartes quand au caractère « amateur » du documentaire. Serge Guiraud présenté comme spécialiste de cette tribu accuse Thierry Demaizière, journaliste portraitiste de manipuler l’opinion publique en présentant une image idyllique de cette communauté.
« Ils se rendent régulièrement en ville, et même notamment à Brasilia. De plus, ils reçoivent régulièrement des journalistes du monde entier pour les filmer. Ils ne sont pas non plus coupés du monde, puisqu’ils disposent du téléphone, mais également d’Internet, de la télévision, de baladeurs… (…) durant tout le reportage, ils parlaient en portugais, alors que ce n’est pas leur langue maternelle. Sur 222 personnes, seulement 19 parlent encore leur langue maternelle. (…) Ils n’acceptent pas d’être filmés gratuitement, il faut un échange. Cela peut être de l’argent par exemple. Ils peuvent également demander d’autres choses comme par exemple un tracteur. Ensuite, ils acceptent de se prêter au jeu des caméras. (…) C’est un travail d’amateur qui a été réalisé! Plusieurs points très importants n’ont pas été abordés, comme la déforestation. Au contraire, on nous a montré de superbes forêts! Il y a également de la drogue qui circule. La prostitution est également présente, qu’il s’agisse de filles ou de garçons. Ce document opposait deux mondes, alors que ce n’est loin d’être le cas. Sur de nombreux points, ce n’était que de l’illusion, on a poussé le côté idyllique.«
Ce à quoi Thierry Demaizière tente de démentir en prônant la jalousie et l’orgueil de son confrère. D’autres médias comme ArretSurImages accuse « Haute définition » de bidonnage, mettant en avant d’autres reportages sur la même tribu :
« Contrairement à ce que laisse entendre le reportage de TF1,la tribu Yawalapiti d’Amazonie est loin d’être coupée du monde. En 2007-2008, la tribu avait tourné son propre film pour rendre compte de la vie de son village. Pirakuma, chef des Yawalapiti, s’était même rendu en France en 2009 pour présenter son film. »
Enfin, l’amateurisme du documentaire est flagrant quand aux plans de caméra et le montage vidéo. En effet, durant tout le film, à aucun moment ne paraissent sur le même plan les membres de la tribu et l’ordinateur portable qui diffuse les images. Cet ordinateur est de plus filmé éteint, les images qui y sont diffusées sont rajoutées post prod. Si l’on peut comprendre cela pour le côté esthétique de la vidéo, elle perd hélas de son authenticité et l’on peut aisément conclure à un habile montage qui manipule les réactions comme le souhaite le réalisateur. Ajouter à cela une traduction approximative allant dans le même sens que les images.
Conclusion :
Les Yawalapiti ont comme tout le monde un avis sur notre société mais il est loin de ce que veulent bien présenter ces images. L’objectif initial n’est pas mauvais mais détourné intentionnellement par les réalisateurs. Les réactions et les démontages qui apparaissent rapidement après la diffusion du documentaire souligne l’amateurisme de ce dernier.
Sources : Article de Jean Marc Morandini – Article de Arrêt sur Image
Autre(s) source(s) :
By Team Hoax-Net • Politique/Religieux •