NON, des larves dévorant le sein ne sont pas cachées dans les nouveaux sous-vêtements !

5-HOAX-NET ENTETE

2016-infection du sein par un papillomavirus humains (HPV)-01-

ATTENTION! les Filles soyez très prudentes avec l’utilisation de nouveaux sous-vêtements.
Les sous-vêtements nouvellement achetés doit être lavé avant utilisation!
Un gynécologue explique: «La pièce a pu être essayée par beaucoup de gens et peut donc de transmettre des maladies et même le virus HPV, qui peut mener au cancer du col utérin. »
Emprunter sous-vêtements d’amis ou de membres de la famille doit également être banni pour éviter la contamination.
Ce qui est arrivé à une dame d’Amérique du Nord qui a vu un de ses seins presque disparu pour ne pas avoir lavé son nouveau soutien-gorge avant de l’utiliser.
Au début, c’était juste une démangeaison à la pointe des seins mais s’est vite transformé en une maladie grave.
Elle a été obligée de chercher un médecin qui a constaté que c’était une larve qui se développait dans son sein, dut à une bactérie qui a été ancrée dans ses sous-vêtements.
Cette bactérie se nourrissait du sang de cette dame pour se reproduire .

1-STATUT FAUX

Ce texte est globalement FAUX

Analyse point par point :

« Les sous-vêtements nouvellement achetés doit être lavé avant utilisation!
Un gynécologue explique: «La pièce a pu être essayée par beaucoup de gens et peut donc de transmettre des maladies et même le virus HPV, qui peut mener au cancer du col utérin« 

Possible, mais RARE

Les virus HPV (Human Papillomavirus) se transmettent par contact cutané. Une petite lésion de la peau (écorchure) ou des muqueuses suffit pour que le virus pénètre dans l’organisme.

Il faut savoir qu’il existe plusieurs types de HPV  :

  • Les HPV de types cutanés (bénins, responsables des verrues cutanées)

La transmission se fait par l’intermédiaire d’objets souillés : vêtements, sous-vêtements en particulier, surfaces de contact… La fréquentation de lieux publics comme les piscines, les gymnases, les clubs de sport… est un des modes de transmission classiquement cités pour les verrues cutanées plantaires. Il est donc possible de contracter des verrues par des sous-vêtements souillés.

  • Les HPV de types muqueux à potentiel cancérigène faible (responsables des condylomes ou verrues génitales)
  • Les HPV de types muqueux à potentiel cancérigène élevé (plus virulents, responsables entre autres du cancer du col de l’utérus).

La transmission de ces deux types de HPV se fait essentiellement par voie sexuelle (avec ou sans pénétration). Toutes les pratiques sexuelles peuvent être contaminantes, y compris les rapports bucco-génitaux, dans les couples hétérosexuels et homosexuels. Plus le nombre de partenaires sexuels est élevé, plus le risque de transmission est important. De même, l’existence d’une autre infection sexuellement transmise, en lésant la muqueuse ano-génitale, facilite la contamination. Les hommes ont un rôle important dans la transmission du HPV aux femmes. L’utilisation des préservatifs n’entraîne qu’une prévention partielle car le HPV est aussi présent sur la peau non recouverte par le préservatif (périnée, bourses…).

Il faut savoir que la transmission de ces deux type de HPV par l’intermédiaire d’objets souillés est possible mais reste RARE. Il y a donc très peu de risques qu’un nouveau sous-vêtement vous contamine.

« Ce qui est arrivé à une dame d’Amérique du Nord qui a vu un de ses seins presque disparu pour ne pas avoir lavé son nouveau soutien-gorge avant de l’utiliser.
Au début, c’était juste une démangeaison à la pointe des seins mais s’est vite transformé en une maladie grave.
Elle a été obligée de chercher un médecin qui a constaté que c’était une larve qui se développait dans son sein, dut à une bactérie qui a été ancrée dans ses sous-vêtements. »


FAUX !

Le contact d’un sein avec un soutien-gorge contaminé par un virus HPV ne peut entraîner tout au plus qu’une verrue cutanée, rien d’autre ! De plus, il est IMPOSSIBLE qu’un virus soit à la fois un parasite (larve) ET une bactérie en même temps ! L’auteur de ce texte ne connait manifestement rien à la microbiologie …


2016-infection du sein par un papillomavirus humains (HPV)-03-Par ailleurs, la dame dont le texte fait allusion est l’anthropologue Susan McKinley. En rentrant d’une expédition en Amérique du Sud, elle aurait remarqué une éruption cutanée très étrange sur son sein gauche. Or, aucune infection connue ne provoque un résultat comme celui représenté sur la photo. De plus, le texte ne cite même pas le nom de la maladie en cause …

Une véritable vidéo existe bien sur Youtube, mais elle n’a aucun lien avec cette mise en garde. Elle montre le traitement d’une patiente nigériane pour des lésions mammaires et plusieurs sinus contenant des larves de mouche (quatorze larves séparées ont finalement été extraites de la poitrine). Les auteurs d’une revue médicale en 2004 n’avaient mentionné qu’un seul cas dans la presse anglophone.

En 2006, quelqu’un a rédigé un texte avec une série de photographies de patients souffrant de ce qui ressemble à de graves éruptions cutanées, des infections et une nécrose de la partie supérieure du thorax et des seins. Les origines précises de ces photos nous sont inconnues, mais elles représentent apparemment des stades avancés du cancer du sein, n’ayant donc aucun rapport avec les photos présentées dans l’article incriminé.


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FAUX !

Sur la photo présentée (cette soi-disant grave infection avec larves apparentes), on constate qu’autour de l’infection, il n’y a aucune rougeur, inflammation ou nécrose, le sein est parfaitement sain, ce qui confirme bien que c’est une photo montage.


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C’est en fait la photo d’une fleur de Lotus en semence qui aurait servit à faire le montage photo. Elle aurait été superposée sur un sein de femme, faisant croire à des larves … et mise en ligne (sans texte) en 2003, par courriel d’abord, et ensuite à partir de 2005 avec texte accompagnant.


Voici, en comparaison, la photo d’un Papillomavirus.

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Remarque : cette photo a été grossie au microscope et mise en ligne sur un site médical, vous noterez la ressemblance avec la photo proposée du sein infecté par des soi-disant « larves » !


Et enfin, dans la série « tout est réalisable mais rien n’est vrai », on peut aussi trouver ce genre de montage sur le web, mais qui n’a rien à voir avec le virus HPV, mais en doutiez-vous ?

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CONCLUSION :
La seule vérité dans ce texte est qu’il est bien recommandé de laver des vêtements avant de les porter pour des raisons hygiéniques, mais il ne faut pas avoir peur de perdre son sein à cause de soi-disant larves cachées dans le soutien-gorge !

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Sources : CRIPS – Le Figaro.frPlanète Santé.ch


Autres Sources :