Non, les étudiantes ne se prostituent pas pour 2 euros en Grèce.

De nouveau, se partage un article alarmiste du 1er décembre 2015, qui dénonce les conséquences de la crise en Grèce ainsi que l’inaction des autorités, par le biais ci-dessus, d’un site qui se décrit comme « un portail d’actualités indépendant numérique ».

A l’époque, cette information qui se présentait comme « extraite d’une étude menée par Gregory Lazos, professeur de sociologie à l’université Panteion, à Athènes », a été traitée et diffusée par le biais de nombreux journaux, comme Libération ou le Washington Post, dans l’esprit de « Conséquence indirecte de l’effondrement économique du pays ».


En date du 16 décembre 2015, dans un article paru sur Tv5-Monde, suite à une enquête approfondie, a été démentie l’information.

En effet, remontant à la source, le journal trouve l’origine (matrice) de la fausse information, dans un article du quotidien britannique « The Times », du 27 novembre 2015 (Greek students sell sex for food).

Le professeur Grégory Lazos, contacté à la suite, affirme dans un article de Themanews que la journaliste aurait, en fait, mal compris le contenu de son étude.

L’auteur de l’étude confirme d’ailleurs ses propos auprès des journalistes de Tv5 :

« Il s’agit d’une invention journalistique , sensationnelle et réussie. En présentant cette étude, j’ai essayé de découvrir avec un exemple concret les bas-fonds de la prostitution de la rue dans cette période de crise morale  culturelle et économique. Cette exploitation des femmes  démoralisées , épuisées , malades et affamées qui offrent leurs « services pornographiques »  pour un petit déjeuner… Est-ce fréquent ? Non. Est-ce statistiquement mesurables ? Non. Y a-t-il une relation avec des étudiants. Non. ( ou , pour être plus précis , nous n’avons pas trouvé de lien entre les étudiants et cette forme de prostitution en Grèce.) Les titres dans les journaux sur les étudiantes grecques qui se prostitueraient  pour une tarte au fromage ne ​​révèlent rien sur la prostitution de rue à Athènes . Il me semble qu’ils révèlent, par contre,  beaucoup de choses sur la façon dont nos partenaires dits européens évaluent la situation en Grèce aujourd’hui. »


En matière économique, concernant la Grèce, des études actualisées (mai 2017)  et des spécialistes, dont l’économiste en chef de Capital Economics, Jennifer Mckeon, témoignent que «les nouvelles prévisions du gouvernement sont très optimistes».

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Sources : Tv5-Monde –  leconomiste.com – Themanews – The Times – Erasmus Panteion