Non, Monsanto n’a pas poussé 284.000 paysans indiens au suicide

5-HOAX-NET ENTETE

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En ce qui concerne l’action des entreprises transnationales qui opèrent dans l’agriculture – Monsanto, Bungue, Syngenta, Cargill – Vandana explique qu’elles contrôlent la production et le commerce mondial de la soja, du maïs, du colza et du blé, martelant via la publicité que l’humanité dépend des aliments produits par l’agro-business. En réalité l’humanité se nourrit de centaines d’autres végétaux et sources de protéines qu’elles écartent et n’ont pas encore pu contrôler.

Pour la chercheuse “ces entreprises qui promeuvent les OGM n’ont rien inventé et n’ont rien développé. La seule chose qu’elles ont faite fut d’opérer des mutations génétiques qui existent dans la nature pour rentabiliser la vente de leurs produits agro-toxiques.”

Elle a expliqué que Monsanto a réussi à prendre le contrôle de la production du coton en Inde avec l’appui de gouvernements soumis, néo-libéraux et qu’aujourd’hui 90% de la production dépend des semences et des poisons. Ce qui a entraîné une destruction du mode paysan de production du coton et l’endettement généralisé des producteurs. La conjonction de l’usage de produits toxiques qui ont mené à la dépression et à la honte de la dette, ont poussé depuis 1995 284.000 paysans indiens au suicide. Un véritable génocide occulté par les grands médias du monde entier et dont le coupable principal est l’entreprise privée Monsanto.

Malgré tout ce sacrifice en vies humaines, Monsanto reçoit dans son pays 200 millions de dollars annuels, perçoit des royalties pour l’usage de semences génétiquement modifiées de coton.

Article intégral ICI

1-STATUT FAUX

Qui est Vandana Shiva ?

Vandana Shiva est diplômée d’une “licence en physique quantique » et d’un “doctorat en philosophie des sciences”. Elle s’engage dans la défense des droits des peuples et de la biodiversité, et donne de nombreuses conférences à travers le monde.

Quels seraient les liens entre les suicides et Monsanto :

Monsanto aurait imposé ses produits à un prix exorbitant en Inde alors qu’ils ne seraient pas plus efficaces et donc, aurait engendré la dette chez de nombreux agriculteurs. C’est ainsi que depuis 1995, 284 000 paysans se seraient suicidés (alors que le coton Bt a été introduit fin 2001-début 2002 en Inde).

La hausse du suicide en Inde chez les paysans est un fait avéré ; en 2001, il concerne 13 708 personnes et 14 951 en 2009. On remarque qu’il y a peu d’évolution alors que l’utilisation du fameux coton BT a bien augmenté. En revanche, les suicides varient de façon inégale selon les régions et ne sont pas fonction de la richesse.
Qu’est ce qui peut pousser les paysans indiens à se suicider ?
Les paysans indiens se retrouvent dans un cercle infernal. Lors des débuts de la Révolution verte, ils ont dû user des engrais chimiques en masse.
La Révolution verte se fait au dépend des moyens : il faut produire mais les moyens sont faibles, la pression augmente. Voici une liste des possibles causes de suicides:
  • absence d’infrastructure de support social adapté dans les villages et provinces
  • instabilité de l’agriculture en Inde
  • L’endettement des agriculteurs
  • L’augmentation du coût de la culture
  • La chute des prix des produits agricoles
  • Le manque de disponibilité de crédit pour les petits agriculteurs
  • Absence relative des installations d’irrigation
  • Les échecs répétés des semis (plusieurs saisons successives sans bonne récolte)

De plus, depuis que le coton BT est introduit en Inde, le rendement a augmenté, ce qui n’explique donc pas pourquoi les paysans s’endettent et est contradictoire avec l’idée de la dette. Enfin, les suicides ont très peu évolué depuis que le coton BT a été introduit en Inde.


CONCLUSION :
Cet article a un titre très accrocheur qui permet d’appâter le plus de personnes possibles alors que le contenu diffère de l’annonce (“la critique de l’agro-business” aurait attiré beaucoup moins de lecteurs). Nous avons finalement dans ce contenu très peu d’informations sur les causes de suicide des paysans.

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Sources : Wikipédia, sociologies.revues, profressources, ebrary.ifpri.


Autre(s) source(s) :