Attention a une photo qui veut nous faire croire a un « nouveau moustique » dont la piqure serait mortelle.

Ce post Facebook a été publié fin juin 2021 et mets en garde contre un « nouveau » moustique dont la piqure serait mortel.

Cependant, il ne s’agit pas d’un « nouveau moustique »   puisque le texte de désignation et la photo date de 4 ans.

L’internaute Facebook dans sa publication 2021 a juste copié le texte original en rajoutant que la piqure de ce moustique était mortelle (certainement pour faire encore un peu plus dramatique et faire le buzz).

La publication originale a été publiée le 16 Mars 2017 par l’américaine Sonia Giudenian comme on le voit ci-dessous :

20Minutes.fr :

  • Dans son post de 2017, Sonia Giudenian expliquait vouloir partager à ses collègues et amis la mésaventure vécue par sa fille Deanna. Quelques jours après une piqûre de moustique, le genou de cette dernière s’est mis à gonfler, à rougir et est devenu brûlant. Deanna s’est retrouvée dans un état de somnolence. Sa mère raconte l’avoir emmenée aux urgences où on lui aurait diagnostiqué un « nouveau type de piqûre de moustique » qui aurait causé une infection qui aurait pu atteindre le sang. Et de conclure : « N’ignorez pas les piqûres de moustiques si vous remarquez qu’elles enflent ou deviennent rouges. » En commentaire, la mère indique que sa fille va bien et qu’elle est sous traitement antibiotique pour une dizaine de jours.

A signaler que dans son post d’alerte de 2017, a aucun moment Sonia Giudenian (la maman) ne parle de piqure qui aurait pu être mortelle comme on le voit ci-dessous dans la traduction de sa publication :


En rappelant que ce fait se passe aux Etats-Unis, aucun « nouveau moustique » qui de plus « serait mortel » n’a été recensé jusqu’à présent en France comme on peut le lire dans un article a ce sujet de francetvinfo.fr (et en Belgique non plus) :

Quant à la « nouvelle sorte de piqûres de moustiques » mentionnée par l’internaute, ni la dermatologue ni les médecins contactés n’en ont entendu parler.

  • « Je n’ai pas entendu parler ni vu de cas de ce type », confirme une dermatologue ».

En France, il y a principalement trois types de moustiques :

le moustique culex,

le moustique aèdes

le moustique anophèles.

Aucun d’entre eux ne provoque spontanément d’importants gonflements comme sur la photo.

Le principal danger de certains moustiques est leur capacité à transporter des virus comme la dengue et le chikungunya, qui ne circulent pas activement en France métropolitaine actuellement.

Néanmoins, le moustique tigre, vecteur de maladie et présent en France, est surveillé par les autorités sanitaires.

Mais aucun « nouveau moustique » provoquant ce genre d’œdème n’a été signalé.

Interrogé a ce sujet par 20Minutes.fr,  Marc Perrussel, dermatologue et vice-président du Syndicat national des dermatologues-vénérologues (SNDV) explique :

« il ne faut pas s’en prendre aux insectes ni avoir peur d’un nouveau moustique tueur. Au regard de la photographie, Marc Perrussel confirme la présence d’un œdème majeur sur le genou de la personne. S’il est impossible de poser un diagnostic définitif sur la base d’une photographie, le médecin identifie deux possibilités pour expliquer une telle réaction –très rare– à une piqûre de moustique. »

une allergie, qui se traduit :

  • par une libération d’histamine, un vaso-dilatateur, qui va favoriser des papules, d’où l’effet « urticaire » ou « piqûre d’orties ». Cela provoque alors des démangeaisons. Mais l’œdème peut s’avérer plus important et devenir plus dangereux s’il se trouve au niveau du visage ou du cou.

« Dans ce cas, on peut parfois faire un œdème de Quincke qui peut se révéler grave. ». Et d’ajouter : « Cela peut arriver avec n’importe quel insecte – moustique, abeille, etc. – et dans n’importe quelle région. Ce n’est pas la petite bête qui est directement en cause, c’est la réaction allergique qui est dangereuse. »

Celle d’une cellulite infectieuse :

  • Cette dernière est causée par un corps étranger –la piqûre d’un insecte, une seringue, etc.– qui amène la diffusion d’une bactérie dans le corps. C’est ce que l’on appelle un streptocoque ou un staphylocoque. La bactérie va alors entraîner un érysipèle :

« Le tissu sous-cutané va s’infecter à la suite du grattage et le streptocoque va se diffuser sous la peau », explique Marc Perrussel. L’infection va alors entraîner un œdème, des douleurs extrêmement importantes, une rougeur et de la fièvre à 40°. Si l’infection peut-être traitée par des antibiotiques​, elle peut avoir des conséquences plus graves selon le médecin : « C’est un tableau important qui nécessite une prise en charge urgente pour éviter une fasciite nécrosante, une gangrène de la peau qui nécessiterait une intervention chirurgicale. »

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