On ne peut nier que le trafic d’organe existe bel et bien, ce n’est pas nouveau, ni à prouver. Cependant, raconter au travers d’une caméra n’importe quoi, n’apporte rien de bon, si ce n’est effrayer inutilement les jeunes femmes, et ne nous dites surtout pas qu’une telle histoire est arrivée à une de vos connaissances.
Remarques : la première vidéo du 22 octobre a été supprimée par Facebook, les 2 vidéos que vous voyez sont des copies faites par nos soins. (mais qui pourraient disparaîtrent aussi malgré notre logo FAUX dessus).
En ce qui concerne ce récit publié en vidéo le 22 Octobre 2019, c’est FAUX, tout comme celui publié en copiant presque mot pour mot par une autre personne le 23 Octobre 2019, soit un jour plus tard, mais avec moins de détails. Ainsi, on ne parle plus de baignoire, de glaçons. Par contre, on reproche de parler plus de la polémique du voile que du soit disant vols des 2 reins qui aurait lieu à Paris au moins une fois par semaine.
En 1996, cette légende urbaine ne parlait pas de jeune femme, mais d’un étudiant. Évidemment les temps on changé, en 2019, sur les réseaux sociaux, elle a plus d’impact en disant que la victime est une jeune femme qui de plus est une copine…
Comme bien souvent, cette « Urban Legend » (Légende Urbaine) que l’on a appelé ensuite « Hoax » (Canular) et enfin Fake News (Fausse Nouvelle) vient d’Outre-Manche.
En effet, c’est un collège estudiantin aux États-Unis qui la publie, elle devient alors de plus en plus populaire, elle apparaît sur internet en Mai 1996. Ce n’était pas plus vrai à cette époque que toute autre version qui à été publiée par la suite, mais pourtant bien que démentie, ça n’a jamais ralentit sa propagation.
En octobre 1996, Kimm Antell, une femme qui travaillait comme assistante administrative pour le département de génie mécanique de l’Université du Texas à Austin, a reçu le courrier électronique cité ci-dessus. A l’époque, elle l’a transmis à ses amis, sa seule contribution à la missive étant l’apposition de son bloc de signature standard au bas de celle-ci.
Quelques semaines plus tard, une version plus officielle de ce courrier électronique était en vogue. La signature de Kimm faisait désormais partie intégrante du courrier standard, mais elle a maintenant été identifiée comme étant la rédactrice en chef de l’Université du Texas au Austin Texan , et non comme assistante administrative en génie mécanique. Les détails suivants sont également apparus pour compléter la fin :
- « Quoi qu’il en soit, il est actuellement à l’hôpital en réanimation, dans l’attente d’un rein de rechange. L’Université du Texas, en collaboration avec le Baylor University Medical Center, mène des recherches sur les tissus afin de mettre en correspondance l’étudiant de deuxième année et un donneur. Toute information conduisant à l’arrestation de ces personnes peut être transmise à la police de l’université du Texas, aux Texas Rangers. Kimm Antell, rédacteur en chef du Daily Texan
Université du Texas à Austin
Génie mécanique, bureau d’études supérieures »
- Un courrier électronique jusque-là insipide avait ainsi été transformé par magie en un document faisant autorité, et donc beaucoup plus susceptible d’être pris au sérieux.
Annoncé comme émanant de Kimm Antell, rédacteur en chef du Daily Texan Université du Texas, c’est maintenant un communiqué de presse ou un reportage, et l’évocation de noms aussi reconnaissables que Baylor et les Texas Rangers a renforcé la crédibilité.
En janvier 1997, Kimm avait reçu environ 400 appels, 200 courriers électroniques et 25 télécopies au sujet de cet «article» qu’elle avait publié dans le Daily Texan , y compris auprès de Inside Edition, de Headline News, de NBC et de deux stations de radio. Elle a également été interviewée dans le cadre d’une émission de radio australienne.
L’inconvénient de toute cette gloire était les ennuis qu’elle-même et ses collègues ont dû affronter pour expliquer les réactions des gens à l’histoire. Le numéro de téléphone de travail du Daily Texana a même dû être changé.
En 2019, cette légende refait son apparition sur les réseaux sociaux, le texte n’est que sensiblement changé, la baignoire remplie de glaçons est toujours présente dans la narration, tout comme le message écrit cette fois, non plus sur la poitrine mais sur le poignet (…appelez le 15…). Par contre « l’effet de la drogue » a disparu, ainsi que « la valeur d’un rein » sur le marché du trafic d’organe, mais pour essayer de crédibiliser le message, il a été rajouté que « c’est une copine à ma belle-soeur » c’est plus sympa , les« points de suture français » et la fréquence de ce type d’incidents à Paris (une fois par semaine), le tout soit-disant confirmé par la Police Nationale.
Une histoire aussi effrayante qu’invraisemblable qui ne tenait pas la route en 1996, la tient encore moins en 2019 avec le rajout des éléments cités ci-dessus.
La seule chose qui n’est pas discutable dans ces vidéos est que l’ablation d’un rein ne se fait pas exclusivement par « l’avant » comme beaucoup de commentaires l’insinuent. En effet, en cas de complications, le chirurgien peut très bien décider de le faire par l’arrière, cette technique s’appelant la lombotomie
Durée opératoire à titre indicatif : de 2 à 6 heures dépendant de la difficulté rencontrée et de la technique employée
Passer une nuit nu(e) dans une baignoire remplie de glaçons provoque une hypothermie mortelle déjà au bout de 30 minutes dans une eau à 0°C et 45 minutes maximum dans une eau à 3 °C , et rester sans rein durant une nuit ne serait pas viable.
Et enfin la totale, passer une nuit sans rein dans une baignoire remplies de glaçons et pouvoir encore faire appel au secours par téléphone est tout a fait absurde, à moins que ce soit son « âme » qui le fasse post-mortem….
snopes.com – hoax-slayer.net – urbanlegends-myths.com – chu-tours.fr/urologie – science-et-vie.com
Oct 30 2019
Ces 2 vidéos de 2019 sont issues d’une « Légende Urbaine » de 1996.
On ne peut nier que le trafic d’organe existe bel et bien, ce n’est pas nouveau, ni à prouver. Cependant, raconter au travers d’une caméra n’importe quoi, n’apporte rien de bon, si ce n’est effrayer inutilement les jeunes femmes, et ne nous dites surtout pas qu’une telle histoire est arrivée à une de vos connaissances.
Remarques : la première vidéo du 22 octobre a été supprimée par Facebook, les 2 vidéos que vous voyez sont des copies faites par nos soins. (mais qui pourraient disparaîtrent aussi malgré notre logo FAUX dessus).
En ce qui concerne ce récit publié en vidéo le 22 Octobre 2019, c’est FAUX, tout comme celui publié en copiant presque mot pour mot par une autre personne le 23 Octobre 2019, soit un jour plus tard, mais avec moins de détails. Ainsi, on ne parle plus de baignoire, de glaçons. Par contre, on reproche de parler plus de la polémique du voile que du soit disant vols des 2 reins qui aurait lieu à Paris au moins une fois par semaine.
En 1996, cette légende urbaine ne parlait pas de jeune femme, mais d’un étudiant. Évidemment les temps on changé, en 2019, sur les réseaux sociaux, elle a plus d’impact en disant que la victime est une jeune femme qui de plus est une copine…
Comme bien souvent, cette « Urban Legend » (Légende Urbaine) que l’on a appelé ensuite « Hoax » (Canular) et enfin Fake News (Fausse Nouvelle) vient d’Outre-Manche.
En effet, c’est un collège estudiantin aux États-Unis qui la publie, elle devient alors de plus en plus populaire, elle apparaît sur internet en Mai 1996. Ce n’était pas plus vrai à cette époque que toute autre version qui à été publiée par la suite, mais pourtant bien que démentie, ça n’a jamais ralentit sa propagation.
En octobre 1996, Kimm Antell, une femme qui travaillait comme assistante administrative pour le département de génie mécanique de l’Université du Texas à Austin, a reçu le courrier électronique cité ci-dessus. A l’époque, elle l’a transmis à ses amis, sa seule contribution à la missive étant l’apposition de son bloc de signature standard au bas de celle-ci.
Quelques semaines plus tard, une version plus officielle de ce courrier électronique était en vogue. La signature de Kimm faisait désormais partie intégrante du courrier standard, mais elle a maintenant été identifiée comme étant la rédactrice en chef de l’Université du Texas au Austin Texan , et non comme assistante administrative en génie mécanique. Les détails suivants sont également apparus pour compléter la fin :
Université du Texas à Austin
Génie mécanique, bureau d’études supérieures »
Annoncé comme émanant de Kimm Antell, rédacteur en chef du Daily Texan Université du Texas, c’est maintenant un communiqué de presse ou un reportage, et l’évocation de noms aussi reconnaissables que Baylor et les Texas Rangers a renforcé la crédibilité.
En janvier 1997, Kimm avait reçu environ 400 appels, 200 courriers électroniques et 25 télécopies au sujet de cet «article» qu’elle avait publié dans le Daily Texan , y compris auprès de Inside Edition, de Headline News, de NBC et de deux stations de radio. Elle a également été interviewée dans le cadre d’une émission de radio australienne.
L’inconvénient de toute cette gloire était les ennuis qu’elle-même et ses collègues ont dû affronter pour expliquer les réactions des gens à l’histoire. Le numéro de téléphone de travail du Daily Texana a même dû être changé.
En 2019, cette légende refait son apparition sur les réseaux sociaux, le texte n’est que sensiblement changé, la baignoire remplie de glaçons est toujours présente dans la narration, tout comme le message écrit cette fois, non plus sur la poitrine mais sur le poignet (…appelez le 15…). Par contre « l’effet de la drogue » a disparu, ainsi que « la valeur d’un rein » sur le marché du trafic d’organe, mais pour essayer de crédibiliser le message, il a été rajouté que « c’est une copine à ma belle-soeur » c’est plus sympa , les« points de suture français » et la fréquence de ce type d’incidents à Paris (une fois par semaine), le tout soit-disant confirmé par la Police Nationale.
Une histoire aussi effrayante qu’invraisemblable qui ne tenait pas la route en 1996, la tient encore moins en 2019 avec le rajout des éléments cités ci-dessus.
La seule chose qui n’est pas discutable dans ces vidéos est que l’ablation d’un rein ne se fait pas exclusivement par « l’avant » comme beaucoup de commentaires l’insinuent. En effet, en cas de complications, le chirurgien peut très bien décider de le faire par l’arrière, cette technique s’appelant la lombotomie
Durée opératoire à titre indicatif : de 2 à 6 heures dépendant de la difficulté rencontrée et de la technique employée
Passer une nuit nu(e) dans une baignoire remplie de glaçons provoque une hypothermie mortelle déjà au bout de 30 minutes dans une eau à 0°C et 45 minutes maximum dans une eau à 3 °C , et rester sans rein durant une nuit ne serait pas viable.
Et enfin la totale, passer une nuit sans rein dans une baignoire remplies de glaçons et pouvoir encore faire appel au secours par téléphone est tout a fait absurde, à moins que ce soit son « âme » qui le fasse post-mortem….
snopes.com – hoax-slayer.net – urbanlegends-myths.com – chu-tours.fr/urologie – science-et-vie.com
By Team Hoax-Net • En vrac, Médical/Santé • • Tags: 2 reins volès, ablation de 2 reins, baignoire remplie de glaçons, pansement dans le dos, vols de reins a Paris