Des chatons pour nourrir les pythons ?

5-HOAX-NET ENTETE

Demandons l’interdiction de vendre des pythons à des particuliers

A l’attention de Madame la Ministre S. Royal

Merci à tous de nous aider à diffuser largement cette pétition afin qu’elle touche le plus de personnes possible auxquelles nous disons :
NE DONNEZ OU NE VENDEZ VOS ANIMAUX QU’A DES PERSONNES DE CONNAISSANCE. NE LES PROPOSEZ PAS GRATUITEMENT SUR DES SITES DE VENTE.
PROTEGEZ-LES DE LA CRUAUTE HUMAINE.

Madame la Ministre
A l’heure où la loi vient de reconnaître l’animal comme un être sensible, je soumets à votre attention le fait suivant : A Besançon, une personne a fait paraître une annonce pour donner de jolis chatons.
Un couple en a réservé deux par téléphone et cette dame a souhaité les leur apporter.
Elle a d’abord été Interpellée par l’attitude de ce couple, qui sans un regard aux chatons, a déposé le carton dans un coin sans même l’ouvrir. Elle a alors remarqué dans la pièce comme une longue caisse recouverte d’une bâche.
Elle a eu la présence d’esprit de retirer la bâche et a découvert un énorme python, avec, dans la même cage, juste séparé par un grillage, un petit chiot vivant et terrorisé, laissé cruellement à proximité du prédateur qui allait le dévorer.
Nul doute que les chatons allaient suivre le même chemin.

Certains donnent à leur python des souris congelées, voire quand ils sont plus gros, des poulets : MORTS.
Nous regrettons pour ces derniers le tort que leur font ceux qui ne respectent pas l’éthique.

Car voilà, cela coûte cher, il est plus facile d’écumer les annonces où des animaux sont donnés gratuitement, ou de voler des chats dans les jardins des voisins (de plus en plus de chats disparaissent) et même parfois de le faire par plaisir.

MAIS SURTOUT :

– Qui faut-il être pour tromper délibérément des personnes confiant leurs jeunes animaux à des couples susceptibles d’en prendre soin?
– Qui faut-il être pour les donner vivants à leur python et le regarder les broyer avant de les dévorer ?
– Qui faut-il être pour en tirer une quelconque jouissance ?
– Et depuis combien de temps cela dure-t-il vue la grosseur du python.

– Combien sont-ils à agir de la sorte ?

Lisez les témoignages sur internet où des jeunes sur des forums signalent que leur voisin nourrit son python avec des chats !
On a vu également que quand le python devient trop gros ou trop coûteux, des irresponsables les abandonnent dans des égouts ou des bois.
En dehors du fait que, s’ils peuvent se reproduire, cela risque de modifier l’écosystème, souhaiteriez-vous qu’un de vos animaux, voir même enfants en bas-âge, se retrouvent sur le chemin d’un de ces pythons lors d’une promenade ?

Comment peut-on laisser de tels animaux entre les mains de personnes cruelles et irresponsables, pour ne pas dire plus ?
Même s’ils sont inscrits sur une liste préfectorale, qui vient contrôler ce qui se passe chez eux ?

Nous ne faisons pas un procès aux professionnels sérieux – et le marché des reptiles, très juteux à l’heure actuelle – pâtit des actions de marchés parallèles et illégaux.
Mais en quoi le vendeur est-il garant de son acheteur ?

Quand on voit le comportement de beaucoup qui maltraitent ou abandonnent des animaux, comment faire aveuglément confiance à des détenteurs de pythons ?

Vous n’êtes pas sans savoir qu’en Angleterre un jeune de 20 ans a diffusé sur les réseaux sociaux une vidéo filmant pendant 7 minutes le cadeau qu’il a fait à son python pour Noël : une petite chatte de 3 mois. On y voit l’animal broyer cette petite bête toute confiante et l’avaler la tête la première.

Voici ce que ce couple de Besançon a fait endurer à de petits chiots et chatons sans défenses.

S’il vous plaît Madame La Ministre, ne tolérons plus de telles atrocités et prenons pour une fois en France des mesures préventives.

Pour toutes ces raisons, Madame la ministre, et dans la mesure où ce genre de personnes ne respecteront jamais aucune réglementation, nous demandons à ce que soit interdite, purement et simplement la détention de tels animaux par des personnes privées.

La place de ces bêtes est dans leur environnement naturel où ils seront d’ailleurs eux-mêmes plus heureux !

Nous demandons à ce qu’ils ne deviennent pas l’outil de la cruauté et de la perversion, qui plus est affichées sur les réseaux sociaux en spectacle à nos enfants…

Jusqu’où devrons nous laisser certains banaliser la cruauté sans intervenir ?

Merci de votre compréhension.

2-STATUT-VRAI-ET-FAUX2

La pétition abordant des points spécifiques, nous allons nous intéresser à chacun. Tout d’abord, celui qui a forcément le plus fait réagir la toile:

«Les possesseurs de serpents profitent des annonces de chatons et chiots à donner pour nourrir leurs serpents. Les animaux sont donnés vivants.»

  • On peut raisonnablement penser qu’il y a eu des cas ponctuels.

  •   C’est une pratique généralisée.
  • Les animaux sont systématiquement donnés vivants.

Pour qui s’intéresse un peu aux rumeurs, voilà un cas intéressant :

théoriquement crédible (le chaton et/ou le chiot peut être une proie, même si le serpent leur en préférera d’autres), et dans la plupart des cas invérifiable, comme pour l’histoire qui nous est racontée ici  (si vous le faites, vous avez intérêt à rester discret, tout comme si vous avez envie de pourrir la réputation d’une personne pour X raisons, c’est un bon moyen).

Commençons par simplement du bon sens:

  • Il est bien évident que si vous voulez être sûr qu’il n’y ait aucun problème, même sans parler des pythons, vous ne donnez pas vos chatons, surtout par paquet de 6, 12, à n’importe qui.
  • Faites-les identifier (tatouage ou puce, ce qui est obligatoire de toute façon avant le don ou la vente), puis faites payer le prix de l’identification et/ou demandez l’adresse : ça commencera à limiter les adoptions pas sérieuses et/ou à des fins discutables.
  • Si, de votre côté, vous êtes amenés à les euthanasier et que personne ne les prend, faites stériliser votre chatte. N’oubliez pas que s’il est impossible de savoir combien de chiots et/ou chats sont utilisés pour nourrir les serpents ou dans des laboratoires (dans les 2 cas on est surtout, jusqu’à preuve du contraire, essentiellement dans la rumeur), en revanche en moyenne 80% des animaux admis en refuge sont euthanasiés.

Ensuite, ce n’est certainement pas une pratique généralisée :

  • les associations reconnues de défense des animaux auraient sans doute tiré la sonnette d’alarme depuis longtemps si quelque chose était avéré à moyenne ou grande échelle.

Mais les animaux sont-ils donnés vivants?

Si un débat existe au sein des amateurs de reptiles, il semblerait que ce soit les proies mortes qui soient privilégiées :

  • le risque de blessures graves pour le serpent avec des proies vivantes qui tentent de se défendre, pas besoin de faire un élevage dédié à son alimentation…

La fameuse vidéo dont on parle : Visible ici

(Pas très explicite, mais personnes sensibles tout de même s’abstenir)

L’authenticité est d’ailleurs remise en cause par certains journalistes.

Faute de compétences en la matière, nous vous laissons vous faire votre idée.

Quant à son auteur, il est parfaitement connu, vous en avez même entendu parler si vous avez suivi l’actualité de ces 3 dernières années: il s’agit de Luka Rocco Magnotta, un canadien devenu macabrement célèbre en 2012 pour avoir tué puis démembré son petit ami.

Peut être pas la meilleure illustration pour les possesseurs de reptiles.


Des animaux domestiques disparaissent

Voir par exemple cet article.


Les pythons, faisant partie des NAC (nouveaux animaux de compagnie), sont plus abandonnés que la moyenne.

Ils sont proportionnellement autant abandonnés que les chiens et les chats, et retrouvent même plus rapidement un maître.


 En vrac: les pythons sont dangereux, en avoir soutient les trafics illégaux, il faut les interdire pour résoudre le problème.

Bien évidement, la mode des NAC accroît le risque d’accidents, de mauvais traitements, d’abandons peu scrupuleux et de trafics. Le strict minimum lorsque l’on souhaite acquérir ce type d’animaux est de se renseigner sur leur mode de vie, leurs besoins, leur croissance, les autorisations nécessaires (un certificat de capacité est obligatoire pour le python), le numéro CITES de l’animal pour connaître son origine…

Les interdire pour résoudre le problème?

L’ennui c’est que comme le dit V.Battaglia, la loi ne peut rien contre l’irresponsabilité.

Dans ce cas, autant interdire tout ce qui fait aussi objet de maltraitance: les animaux traditionnels, les femmes et les enfants… ou qui présente un risque (couteau, tondeuse…).

Bien sûr il faut une législation spécifique à ces animaux, qui existe déjà.

Apprendre, voire imposer aux particuliers une formation en terrariophilie semblerait une meilleure idée, chacun jugera.


Sources : Reptiles En Captivité Dinosoria  – micetto.com/ladepeche.frlagazetteanimale.comSenat Wamizdinosoria.com