Les vidéos de Cam Clash régulièrement détournées de leur fonction première sur le web

3-STATUT VRAI

Nous avons cru bon de faire cet article, car malheureusement les vidéos de Cam Clash sont régulièrement utilisées et détournées sur les réseaux sociaux ou sites en tout genres et chacun y met son propre titre apportant des commentaires agressifs voire violents.
En voici un exemple, pourtant relevé sur un site qui explique le principe des vidéos « Cam Clash » :

2016-CAM CLASH-2
Ce qui veut dire qu’une fois de plus les internautes ne lisent pas ce qui est écrit et ne font que gober les images qu’ils voient.

Voici un premier exemple d’une des vidéos de Cam Clash sur la discrimination au surpoids :

Discrimination au  surpoids– Cam Cash

et un deuxième sur le racisme :

France 4 avait lancé le lundi 26 mai 2014 à 20h45 une nouvelle émission qui teste, en caméra cachée, nos réactions face au racisme, au sexisme, à l’homophobie, obésité ou aux incivilités du quotidien… quelques thèmes abordés par l’équipe de « CamClash ».

Avec l’aide de complices, des acteurs vont martyriser un couple d’hommes qui s’embrassent en terrasse ou une femme en surpoids qui mange.
Le but?
Tester les réactions des quidams alentour.

Adaptée du concept « What Would You Do » (Que feriez-vous?), l’émission a certainement provoqué un débat dans les maisons.

Si l’indifférence domine les premières secondes, une voix finit par s’élever face aux injustices.

Elle sera suivie par d’autres, qui oseront intervenir grâce à la première intervention.

Une situation «reproduite», c’est-à-dire ?

Un témoin vient d’abord raconter au journaliste (Baptiste Etchegaray) une situation réelle vécue.
Puis vient la reproduction : une femme, complice, est harcelée à un arrêt de bus par un homme, complice . Complices ? «Ce sont des amateurs, qui font de l’impro», explique Antoine Piwnik.

Les caméras cachées capturent la scène et les réactions des anonymes, avant que l’équipe interrompe le dispositif «quand ça devenait physique, ou quand le réalisateur estimait avoir été au bout d’une réaction», explique le producteur.

Puis les anonymes s’expliquent: l’une a réagi «parce que c’est une femme comme [elle]», l’autre n’avait «pas envie de rentrer la gueule en sang».

Quel intérêt, et où est le vrai, s’il y a tant de «complices»?

«On n’invente rien», assure Antoine Piwnik. «Un journaliste a travaillé en amont avec des associations de défense pour recueillir les témoignages, qui ont ensuite donné lieu à des scénarios, certains très fidèles, ou plus soft quand le témoignage était trop dur», explique le producteur.

C’est, dit-il, du «testing social». L’idée de 2P2L est «venue du clip de Formidable», où Stromae s’était mis en scène en état d’ébriété à Bruxelles et d’une «vraie tendance qui existe sur Internet», assure le producteur qui cite entre autres la récente expérience, publiée le 12 mai et vue près de 7 millions de fois, où le YouTubeur NorniTube se déguise en SDF puis en homme en costume, ou l’expérience de l’ONG SOS Villages d’enfants qui avait filmé un petit garçon sans manteau attendant dans le froid pour encourager ceux qui l’avaient spontanément aidé à «s’intéresser autant aux enfants en Syrie».

Du journalisme, en caméra cachée?

La caméra cachée, c’est bon pour «Vidéo Gag», à la rigueur pour «Connasse» de Canal+, moins pour le journalisme, qui pourrait virer au voyeurisme?

Le débat s’était cristallisé autour des «Infiltrés» sur France 2 et demeure.

«Je l’assume, répond le producteur. Ces incivilités ou discriminations se logent justement dans des endroits où il n’y a pas de témoins, où les gens savent, ou croient qu’ils ne risquent rien».

Prendre en flagrant délit ceux qui n’ont pas agi par peur de «rentrer la gueule en sang», n’est-ce pas un appel au jugement?

«C’est une invitation au débat. L’émission ne prend pas parti».

Si «Cam Clash» séduit, le producteur pense déjà à la suite.

«Peut-être dans des situations plus privées. On traiterait bien par exemple du harcèlement sexuel au travail, mais il faudrait s’infiltrer dans une entreprise. C’est un peu plus complexe à mettre en place».

Enfin selon  L’EXPRESS :

L’émission de caméra cachée qui lutte contre les discriminations ne sera plus à l’antenne de France 4. Mais les téléspectateurs pourront toujours la suivre sur Youtube.

Clap de fin pour Cam Clash. Les caméras cachées visant à dénoncer les discriminations et incivilités en tous genres disparaissent de la grille de France 4.

Comme le souligne le site Toutelatélé, le programme affichait une audience en baisse après trois saisons, rassemblant seulement 137 000 téléspectateurs en moyenne. Mais si Cam Clash ne sera plus visible sur les antennes du service public, il continuera de vivre sur Internet, via sa chaîne Youtube.

Il faut dire que c’est sur le net que Cam Clash a gagné sa popularité. En 2014, l’agression (simulée) d’une femme voilée dans le métro avait fait le buzz avec presque 600.000 vues.

Faire réagir, c’est d’ailleurs tout le concept de cette émission. Dans Cam Clash, des acteurs mettent en scènes des situations de tensions sociales afin de susciter des attitudes spontanées de la part des passants. Ceux-ci sont ensuite interrogés pour comprendre ce qui les a poussés à agir… ou non. Des thèmes larges comme l’homophobie, le racisme ou encore le sexisme sont abordés, dans le but de placer le public face à ses propres responsabilités. Mais si beaucoup pensent que  Cam Clash est d’utilité publique, certains taxent également le programme de voyeurisme.

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