Non, 80 % des policiers accusés de violences ne sont pas d’extrême droite.

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Dans un texte publié sur ce blog et partagé plusieurs milliers de fois en ligne, on peut lire que 80 % des policiers sur lesquels l’IGPN enquête sont d’extrême droite. On notera toutefois qu’aucune source ne vient étayer les affirmations de son auteur et que Mediapart a d’ailleurs dépublié son contenu.

Plutôt que d’avancer des chiffres fantaisistes, il est plus logique d’aller regarder les résultats des dernières élections professionnelles qui se sont tenues en décembre 2018 :

C’est la Fédération FO du syndicat du Ministère de l’Intérieur (FSMIFO) qui est arrivée en tête, suivie du syndicat Alliance Police Nationale, orienté à droite, puis de l’UNSA FASMI. Les syndicats que l’on peut classer proches de l’extrême droite sont : France Police policiers en colère qui n’arrive qu’en 5ème position avec 3,12 % des voix et la Fédération Professionnelle Indépendante de la Police (FPIP) qui fait un score de 1,20 %.

On se demande comment avec des scores aussi faibles au niveau national lors des élections professionnelles, 80 % des policiers accusés de violence pourraient être d’extrême droite.

Le chiffre est d’environ 240 policiers accusés et pour lesquels une enquête est ouverte…ce qui voudrait dire que 192 sont au RN ou en sont proches…et que ce sont eux qui ont majoritairement matraqués et tirés sur les GJ….Difficile à croire sauf pour ceux qui voient des complots partout…

Ces résultats d’élections professionnelles montrent que la majorité des policiers ne sont pas d’extrême droite contrairement à certaines croyances populaires.

De plus, l’IGPN n’a pas le droit de répertorier l’appartenance politique ou syndicale des policiers. Donc, à moins d’avoir Madame Irma dans ses rangs, l’IGPN ne peut pas donner de chiffres ni de statistiques qui pourraient corroborer les allégations de l’auteur de ce texte.

Ce texte a été «dépublié par la rédaction de Mediapart car il ne respecte pas la Charte de participation» comme on le voit ci-dessous.


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