Non, Cuba n’a pas crée quatre vaccins contre le cancer.

L’infox qui tourne encore sur les réseaux sociaux provient d’une publication du 29 janvier 2013 du site « Le Grand Soir » qui est un « Journal militant d’information Alternative » Cubain.


Notre article à ce sujet du 1er septembre 2016

Cependant, ce vaccin n’a pas pour objectif de prévenir l’apparition de la maladie. Il est thérapeutique, et à ce titre, destiné à des personnes déjà souffrantes de cancers non à petites cellules arrivés à des stades avancés.

Le vaccin induit « une réponse immune par des anticorps générés par le patient lui-même, détaille le centre d’immunologie moléculaire cubain. Ces anticorps s’unissent au facteur de croissance épidermique (EGF) et inhibent l’union au récepteur (EGFR). Par conséquent, ils désactivent les mécanismes de prolifération cellulaire dans les cellules tumorales, dépendante de ce système EGF/EGFR.

En clair, le vaccin a pour effet de ralentir la progression des tumeurs, mais ne remplace pas les soins dispensés lors de la survenue de tels cancers.

Vaxira est un vaccin thérapeutique destiné au traitement du cancer du poumon non à petites cellules (CBNPC). Il est composé de racotumomab et d’un adjuvant d’hydroxyde d’aluminium.

Le racotumomab est un anticorps monoclonal anti-idiotypique qui induit chez les patients une réponse immunitaire puissante contre des gangliosides glycolylés spécifiques (NeuGcGM3) présents dans les cellules tumorales.

Le racotumomab est administré chez des patients ayant déjà reçu le traitement oncospécifique établi dans les normes thérapeutiques oncologiques (chirurgie, chimiothérapie et radiothérapie), et de ce fait, sont déjà atteints par le cancer.

Vidatox est le nom de marque d’un médicament homéopathique obtenu à partir du scorpion bleu.

Il est indiqué dans le traitement du cancer, ce qui entraîne des améliorations dans la vie du patient sous forme de gain de poids, d’appétit et de réduction des médicaments traditionnels.

Mais attention :  l’homéopathie ne soigne pas le cancer. Toutefois, en complément des traitements conventionnels, elle représente (parmi d’autres méthodes de soin) un atout précieux pour améliorer la qualité de vie des patients.

Le Vidatox  n’est pas un vaccin, selon la définition « préventive » du vaccin. Il s’agit d’un médicament d’accompagnement qui permet la stabilisation de la maladie et un plus grand confort pour le patient.

Une question à été posé à un cancérologue le 1 février 2013 : Que pensez-vous du Vidatox, médicament à base de venin de scorpion, découvert par des chercheurs cubains qui atténuerait les effets secondaires du cancer. Peut-on déjà l’utiliser?
Réponse : Le monde du cancer bruisse de médicaments miracles, le plus souvent exotiques et chers. Il y a quelques années, c’étaient les ailerons de requins, aujourd’hui il doit y avoir un laboratoire astucieux qui a compris comment on pouvait élever les scorpions.

Les oncologues vietnamiens disent qu’il n’y a aucune preuve que le Vidatox fabriqué à Cuba, également connu sous le nom de venin de scorpion bleu, soit efficace dans la lutte contre le cancer. Trần Văn Thuấn, directeur de l’Hôpital national du cancer (K ​​Hospital au Viet-Nam)a déclaré au journal Tuổi trẻ (jeunesse) qu’il y avait deux types de Vidatox sur le marché – la médecine et les suppléments. Le médicament fait actuellement l’objet d’études cliniques et ne peut pas être distribué.

« Des tests ont montré que Vidatox soulage quelque peu la douleur, mais sa capacité à guérir du cancer reste à prouver », a-t-il déclaré.

D’autres médecins et chercheurs ont également mis en garde contre ce médicament alternatif. De nombreux professeurs éminents à Cuba m’ont dit qu’ils n’utilisaient pas Vidatox dans le traitement du cancer. Le venin de scorpion bleu est une méthode traditionnelle qui n’a pas été prouvée cliniquement. 

L’Heberprot-P est un produit médicamenteux cubain pour le traitement des ulcères du pied diabétique. Rien à voir donc avec un soi-disant vaccin contre le cancer.

Développé par des chercheurs cubains, enregistré à Cuba dès 2006 et dans 15 autres pays, aurait déjà permis le traitement et la cicatrisation de plus de 200.000 patients, leur évitant l’amputation.

Il a été démontré que les patients diabétiques ont des concentrations de facteurs de croissance réduites dans les tissus, en particulier de facteur de croissance épidermique. Cette carence affecte la cicatrisation des plaies, entraîne leur développement chronique et le risque d’amputation. L’ulcère du pied diabétique ischémique est le plus difficile à traiter et il est associé au risque d’amputation le plus élevé.

HeberprotP comprend ce facteur de croissance épidermique déficient. Développé pour être injecté autour de la plaie (dans la zone péri-lésionnelle) et directement dans le lit de la plaie, il favorise une réponse pharmacodynamique efficace, en boostant l’épithélialisation et la fermeture de la plaie. En association avec des protéines de la matrice extracellulaire, le facteur de croissance épidermique injecté dans la matrice de l’ulcère contribue à améliorer la prolifération et la migration cellulaires.

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