Non, Edouard Phillippe ne dort pas sur cette photo.

Cette photographie d’Edouard Philippe les yeux fermés est bien authentique. Mais elle a été sortie de son contexte pour affirmer, à tort, que le premier ministre y est assoupi. La scène s’est déroulée le 19 juillet 2017, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, c’est le photographe de l’agence Sipa qui a pris ce cliché.

Selon cet habitué de l’hémicycle, qui se souvient bien de la scène :

  • «Comme beaucoup de ministres ou de premiers ministres, Edouard Philippe pense les yeux fermés. Il est justement en train de penser lorsque je prends la photo.»

il s’agit en fait d’une mimique récurrente chez le premier ministre, qui « ferme les yeux brièvement » ou « mordille ses lunettes quand il écoute ou réfléchit ».

 

Nous avons vu ci-dessus que le Premier Ministre contrairement a ce qui est publié, ne dormait pas à l’Assemblée Nationale, ce qui rend cette deuxième publication FAUSSE également, cette publication a été partagée 23 000 fois sur le groupe Facebook Gilet jaune, l’un des principaux du mouvement.
Les chiffres avancés concernant le Premier Ministre sont à peu de choses VRAI, c’est également le cas de l’amende que le député Jean Lassalle a payé.

Mais il faut tout remettre dans son contexte, et non pas faire une comparaison absurde qui ne tient pas la route.

En effet, si le député Jean Lassalle a écopé d’une amende pour sa tenue à l’Assemblée Nationale, c’est qu’il enfreignait le règlement intérieur de celle-ci, il n’y a donc pas là un quelconque scandale à dénoncer.

Libération.fr

Jean Lassalle a été sanctionné pour son gilet jaune :
Le député de la 4e circonscription des Pyrénées-Atlantiques Jean Lassalle, vêtu d’un gilet jaune sur les bancs de l’Assemblée nationale a été sanctionné d’un montant de 1 500 € pour s’être paré du symbole de la mobilisation contre la hausse des prix des carburants, dans l’Assemblée nationale, le 21 novembre 2018.

Le député a ainsi provoqué une suspension de séance car il ne voulait pas retirer son gilet jaune, après plusieurs sommations du président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand.

  • «La tenue vestimentaire adoptée par les députés dans l’hémicycle doit rester neutre et s’apparenter à une tenue de ville. Elle ne saurait être le prétexte à la manifestation de l’expression d’une quelconque opinion : est ainsi notamment prohibé le port de tout signe religieux ostensible, d’un uniforme, de logos ou messages commerciaux ou de slogans de nature politique.»

Le service presse de l’Assemblée Nationale conclut :

  • «En fonction de la peine prononcée à son encontre, le député peut se voir privé d’une partie de son indemnité parlementaire. La durée et le montant de cette privation sont prévus à l’article 73 du Règlement.»

Qui prévoit une privation du quart de l’indemnité parlementaire allouée au député, pendant un mois.

Remarque, il ne faut pas voir non plus par cette sanction une action contre les gilets jaunes,  ce n’est qu’une question vestimentaire.


En effet, ce point de réglementation date du 24 janvier 2018.

Elle fait suite à l’incident de séance provoqué par François Ruffin, le 7 décembre 2017 à l’Assemblée nationale.

Le député France insoumise de la 1re circonscription de la Somme était monté à la tribune pour soutenir la proposition de loi concernant la taxation des gros transferts pour financer le sport amateur, vêtu d’un maillot du petit club de football d’Eaucourt-sur-Somme (Somme).

Le Monde –  Libération.fr