NON, Emmanuel MACRON ne veut pas permettre aux prisonniers djihadistes de voter « dès 2019 ».

Emmanuel Macron ne veut en aucun cas permettre aux prisonniers djihadistes de voter « dès 2019 » :

Dans l’article incriminé, on accuse le président Emmanuel Macron de vouloir encore donner aux terroristes, et aux djihadistes en particulier, plus de droits qu’ils n’en ont déjà si ils sont français ou qu’ils  ont perdu lors de leur condamnation.

EXPLICATION

Dans le cadre du vote d’un détenu, il y a 3 possibilités :

Mais ce n’est pas si simple, pour exercer leur devoir de citoyen, les détenus n’ont que deux choix actuellement :
  • voter par procuration
  • obtenir une permission de sortie pour aller voter. Celle-ci peut être accordée, à l’appréciation du juge d’application des peines, si le détenu a été condamné à une peine inférieure à cinq ans de réclusion ou s’il a exécuté la moitié de sa peine.

Mais pour un vote par procuration, il faut trouver un mandataire qui réside dans la commune dans laquelle est écroué le détenu. Un casse-tête quand les proches du prisonnier n’y résident pas.

Toutes ces restrictions font qu’en 2012, moins de 4 % des détenus ont voté à l’élection présidentielle. Un chiffre que le président Macron juge insuffisant.

Pour faciliter l’exercice de ce droit, Emmanuel Macron a évoqué les pistes d’un « vote par correspondance » et « l’organisation d’un bureau (de vote) » dans les établissements pénitentiaires. Les élections européennes de 2019 feront valeur de test.

Mais qu’a-t-il réellement dit ?

« La réalité c’est que nous allons le faire et que pour les prochaines élections européennes je veux que tous les détenus en France puissent exercer le droit de vote. Parce qu’encore une fois on prive un individu de sa liberté, pas de ses droits civiques. Sauf si la peine est explicitement, pour certains de ces droits civiques, prononcée. »

En fait, l’infaux est une interprétation très subjective de la fachosphère, car la dernière phrase d’Emmanuel Macron est pourtant très claire :

  • Pour que les djihadistes en prison puissent voter, il faudrait d’abord qu’ils soient français, donc Emmanuel MACRON n’accorde rien en plus.
  • Mais dans le cas où ce droit a été suspendu par un juge lors de leur condamnation, les djihadistes français ne pourront toujours pas voter.
  • Ils doivent être âgés de plus de 18 ans et être inscrits sur les listes électorales.

Dans un cas très précis, les prisonniers n’ont pas l’autorisation de voter : sont privés de ce droit ceux qui ont été condamnés définitivement à la déchéance des droits civiques. Dans cette situation, le détenu perd son droit de vote « pendant le délai fixé par le jugement. »

A aucun moment Emmanuel Macron n’a évoqué le cas des détenus djihadistes. Le droit de vote des prisonniers est encadré par la loi.


Par ailleurs, il nous a semblé important d’ajouter un mot concernant le site « CheckNews.fr » du média Libération.

C’est un site où vous pouvez poser vos questions concernant la fiabilité d’un autre site d’informations. Un peu comme la boîte de messages privés de notre page, sauf que nous, nous ne répondons qu’à des demandes de vérification d’informations. Aussi, « CheckNews.fr » est censé vous donner les bonnes réponses à vos interrogations.

Or, lorsqu’on leur pose la question, ils répondent qu’ils jugent le compte Twitter d’ALERTESINFO.FR « plutôt fiable ». Avec une autre demande concernant le même sujet, ils disent avoir interviewé le « gérant d’ALERTESINFOS.fr », qui avoue ne pas être journaliste et qu’il synthétise une information d’où quelle vienne, tout en citant la source, mais que si une info qu’il publie est fausse, il supprime son « tweet »… mais apparemment il ne supprime pas l’infaux sur son site ! Peut-on donc réellement se fier au jugement de « CheckNews.fr » ?

 

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Sources : LeMonde/LES DECODEURS.fr20minutes.frservicepublic/droits civiques.frLe Monde.fr