NON, la vitamine C en intraveineuse ne tue pas le cancer

La vitamine C, nouvel espoir pour les malades atteints d’un cancer ?

À ce jour, rien n’est prouvé.

La vitamine C est présentée comme une cure au cancer sur des sites alternatifs.

Ces sites recommandent particulièrement une injection par intraveineuse, méthode qui permet d’injecter des doses qu’un humain ne peut pas prendre par voie orale. Depuis les années 1970, des chercheurs ont étudié les effets de la vitamine C et ses interactions avec certains cancers, mais il est actuellement impossible d’affirmer que des injections de vitamine C traitent le cancer.

Le site Stop Mensonges explique que « la vitamine C par voie intraveineuse tue le cancer et la FDA veut l’interdire ». La FDA est l’autorité américaine qui délivre les autorisations de mise sur le marché de médicaments.

Sur le site « le Pharmachien », on trouve un article très complet concernant les injections de vitamine C en intraveineuse.

En mai 2018, une pétition signée par plus de 70000 personnes a été déposée à l’Assemblée Nationale du Québec, avec l’objectif de faire autoriser les injections de vitamine C dans les cas de cancer. Questionné sur la pétition, le ministre de la santé de l’époque a ensuite précisé que, selon les oncologues consultés, cette intervention « n’avait aucune valeur clinique ajoutée ».

L’utilisation qui est suggérée dans la pétition aurait pour but de réduire les effets secondaires de la chimiothérapie, et ainsi améliorer la qualité de vie des patients cancéreux. Et malheureusement, à ce jour, les données ne sont pas concluantes pour cette utilisation non plus.

La croyance selon laquelle la vitamine C soigne toutes sortes de maladies remonte aux années 70.  Mais elle s’est révélée fausse lorsqu’elle a été testée scientifiquement. La seule chose qu’on guérit avec des injections de vitamine C, c’est le scorbut, une affection peu fréquente en cette époque post-Jacques Cartier.

Il se peut que certaines personnes en retirent des bienfaits (réels ou encore dus à l’effet placebo). Mais, à ce jour, ça reste un traitement qui semble comporter des risques et dont les bienfaits sont incertains (la fameuse balance « bénéfice/risque » est trop faible), et il est donc tout à fait normal qu’il soit peu ou pas utilisé en médecine pour le moment. C’est dans le meilleur intérêt des personnes atteintes de cancer.

20 minutes.fr le pharmachien.comici.radio-canada.ca sciencebasedmedecine.com  –  lapresse.ca  –