Il s’agit d’une infaux régionale française qui nous a été signalée par l’un de nos sympathisants sur la messagerie de notre page Facebook :
Après une première recherche de ce post, nous avons déjà pu constater que pour une infaux « régionale », elle était partagée un bon nombre de fois sur tous les réseaux sociaux.

La photo des tombes de soldats morts pour la France postée sur la page Facebook Passionmilitaria le 7 octobre 2025 • © Louis Horgraindleur.

La désignation intégrale de ces deux photos qui sont bien réelles dit ceci :

Source passion militaria

HONTE ABSOLUE – UNE MAIRIE DÉTRUIT SON CARRE MILITAIRE ET LES TOMBES DE JEUNES MORTS POUR LA FRANCE PENDANT LES DEUX GUERRES MONDIALES, AVANT DE LES ENVOYER EN FOSSE COMMUNE !]️

À Til-Châtel, proche Dijon en Côte-d’Or, la mairie du village a décidé de détruire son carré militaire dans le cadre du réaménagement de son cimetière. Certains étaient enterrés ici depuis plus de 100 ans. En une journée, tout a été rasé par une entreprise, les croix de bois jetées sans aucun respect sur le sol. Un coup de pelle a été donné et on a rasé les tombes. Quelle honte, quelle indignité.

Selon certaines sources, il semblerait que le Groupe ELABOR, entreprise spécialisée dans l’aménagement des territoires, soit en charge de ce chantier (et donc de cette action honteuse). Les corps auraient ensuite été envoyés dans des fosses communes.

Les tombes militaires concernent notamment des militaires de la Première Guerre mondiale.

CEPENDANT C’EST UNE

A la recherche de la vérité, un autre post Facebook dément et explique le contexte. A partir de cet élément nous pouvons remonter la vraie source de l’information via le site de france3-regions.franceinfo.fr :

Indignation après la destruction de tombes de soldats morts pour la France : le maire visé s’explique et dénonce un « message fallacieux » :

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Le village de Til-Châtel en Côte-d’Or en France s’est retrouvé malgré lui au cœur d’une polémique sur les réseaux sociaux. L’objet de la controverse : la destruction du carré militaire de la commune.

Le maire et le Souvenir Français s’en expliquent :

Le scandale est venu de la communauté web Passionmilitaria, un groupe dédié aux actualités militaires, animé par un Québécois, Jordan Proust.

Le 7 octobre sur Facebook, Passionmilitaria publie un long post :

“HONTE ABSOLUE – UNE MAIRIE DÉTRUIT LES TOMBES DE JEUNES MORTS POUR LA FRANCE PENDANT LES DEUX GUERRES MONDIALES, AVANT DE LES ENVOYER DANS UN OSSUAIRE”.

Son auteur affirme que la mairie de Til-Châtel

“a décidé de détruire son carré militaire dans le cadre du réaménagement de son cimetière”.

Il poursuit :

Le post est assorti de deux photos prises par un habitant du village, Louis H., sur lesquelles on voit des traces d’engin de chantier dans le cimetière, et quatre croix de bois posées au sol.

Passionmilitaria poursuit :

“Les restes seront placés dans une tombe commune », « un ossuaire sans distinction de nom ». 

Huit tombes sont concernées : cinq soldats morts en 14-18 et trois soldats morts en 39-45.

L’information a rapidement suscité un tollé sur les réseaux sociaux, générant plusieurs centaines de commentaires :

« C’est révoltant de voir des tombes de soldats ‘Morts pour la France’ traitées ainsi », « Encore un maire qui n’aime pas la France », « Le maire et les élus salissent l’histoire et le sacrifice de ces soldats »…

Le message posté était fallacieux

« Je reconnais que voir les croix comme ça ait pu choquer, mais le message posté était fallacieux », nous répond ce 13 octobre le maire de Til-Châtel, Alain Gradelet.

Auprès de France 3 Bourgogne, il s’explique et tient à rétablir plusieurs approximations.

Les croix, d’abord : en effet, elles n’auraient pas dû rester posées au sol sans ménagement.

« L’entreprise n’est pas venue le vendredi car il a plu toute la journée, donc les croix sont restées là. Moi, j’aurais dû les récupérer mais je ne l’ai pas fait. C’est un concours de circonstances », explique Alain Gradelet.

Qui souligne : elles auraient été détruites dans tous les cas.

« Les croix et les plaques sont normalement récupérées par le Souvenir Français et les Anciens Combattants, et détruites, pour éviter qu’elles ne soient revendues sur internet. »

Ensuite, la mairie n’a pas décidé de « détruire son carré militaire », tout simplement car celui-ci n’existe pas à proprement parler :

« c’étaient des tombes côte à côte, qui n’étaient plus entretenues et dont les concessions étaient arrivées à échéance », indique le maire.

La procédure a débuté en janvier 2023 : la mairie a alors pris contact avec l’ONAC, l’office national des Anciens Combattants. La décision de construire une stèle commune a été prise en concertation avec le Souvenir Français.

Selon  20minutes.fr :

Dans un communiqué, le Souvenir Français, l’association qui était censée hériter des croix du cimetière, a confirmé avoir donné son accord pour les travaux du cimetière, avec une subvention de 1 500 euros.

Les familles qui ont pu être identifiées par la mairie ont donné leur accord.

Un caveau commun, des reliquaires distincts

Il y aura bien un caveau commun, mais chacun des défunts sera placé dans un reliquaire scellé, indiquant son nom, prénom, date de naissance et date de décès. Le caveau « sera placé à l’entrée du cimetière dans l’allée centrale », précise Alain Gradelet, » alors qu’avant elles étaient disséminées dans un endroit à l’accès peu aisé ». « Une distinction claire sera apportée selon les conflits auxquels ils ont participé, afin de préserver la singularité de leur engagement dans l’Histoire », ajoute la mairie. La commune prendra en charge l’entretien du monument.

La mairie insiste dans un communiqué :

« Par cet aménagement, nous rendons hommage à leur sacrifice et affirmons notre attachement au devoir de mémoire. »

Une plainte pour diffamation envisagée

« L’ampleur de la polémique m’a beaucoup perturbé », soupire le maire qui n’a pas échangé de vive voix avec Passionmilitaria avant la publication (l’auteur a téléphoné trois fois à la mairie le 7 octobre, mais il n’y avait personne sur place ce jour, précise Alain Gradelet). « Ça fait plus de 30 ans que je suis élu, je n’aurais jamais fait une chose pareille. »

Aujourd’hui, il envisage de porter plainte pour diffamation contre l’auteur des photographies.

Comme l’indique 20minutes.fr :

De son côté, le Souvenir Français « regrette la polémique », indique l’association dans un communiqué expliquant avoir donné son accord pour les travaux, assortis d’une subvention de 1 500 euros à la mairie. « À l’avenir, un cahier des charges sera mis en place entre le Souvenir Français et les entreprises afin qu’une situation comme celle-ci, en particulier l’absence totale de gestion des stèles qui portent la cocarde du Souvenir Français, ne se reproduise pas. »

• Non, la mairie n’a pas décidé de supprimer le « carré militaire », il n’existait pas vraiment !
• Non, la mairie de Til-Châtel en Côte-d’Or en France n’a pas voulu oublier ces militaires morts pour la France, c’est le contraire !
• Non, ils ne seront pas anonymes.

france3-regions.franceinfo.fr – 20minutes.fr