Non, le prix d’envoi d’une lettre de 20gr n’a pas augmenté de 1.580 %.

Ce visuel concerne le prix d’un envoi de lettre de 20gr qui aurait augmenté de 1580% entre 1989 et 2021 selon son auteur.

Cependant, si il est énormément partagé sur les réseaux sociaux et Facebook en particulier, ce visuel est FAUX.

En effet, il confond le prix d’un timbre et le prix d’envoi d’une lettre de 20gr.

Si on se réfère à l’historique du taux d’augmentation de l’envoi d’une lettre de 20gr en 1989, il n’y avait qu’une sorte d’envoi, puisque « la lettre verte » et « l’écopli »  n’existait pas.

Quant à son prix, en 1989, un envoi d’une lettre de 20 gr coutait 2,20 FRF (puisque l’Euro n’existait pas encore) soit 0,34 € si on fait la conversion et non pas 0,50FRF soit 0,076 € comme indiqué dans la publication Facebook qui est le prix d’un timbre et non d’un envoi de 20 gr de papier.

A noter, par ailleurs, que ce timbre n’est d’ailleurs pas sorti en 1989, mais en Janvier 1990 pour le bicentenaire de la Révolution Française et qu’il n’a jamais été ROUGE mais violet ou violet/rouge et est côté à ce jour 0.20€ sur le marché philatélique, comme on peut le voir sur le catalogue officiel de « Yvert & Tellier 2619 luxe » qui est une référence pour les philatélistes :

Le timbre dit « rouge » édité pour le bicentenaire de la Révolution Française était de 2,30 FRF comme on le voit ci-dessous :

Si on calcule l’augmentation  durant les 33 ans :

1989-0,34€ à 2021-1,28€

on arrive en 2021 à un résultat d’augmentation de

 376,47 %

et donc loin des 1580%  indiqués dans le visuel Facebook.

Et enfin, concernant les allusions de privatisation de « La Poste » en fin de visuel, elles sont FAUSSES aussi.

En effet, cette rumeur a été publiée sur les réseaux sociaux le 10 juillet 2020, elle affirmait a tort que L’État Français aurait profité de la pandémie du Coronavirus pour privatiser « La Poste », le texte disait ceci :

  • «Abracadabra ! Grâce au coronavirus, personne n’a rien vu. Mercredi dernier, la part de l’Etat dans le capital de la Poste est passée de 73,6 % à 34 %. Et cela en toute discrétion (comme pour le 49.3). A peine trois lignes dans les médias.  Pourtant, cela va impliquer une accélération dans la fermeture des bureaux de poste, des suppressions d’emplois, et sans doute la fin de la distribution du courrier tous les jours. Mais bon, tous les regards sont tournés vers la pandémie. Quand le sage désigne la lune, l’idiot regarde le doigt .

Cependant,

  • « Il n’y a aucune privatisation de La Poste, qui est une entreprise 100 % publique, détenue par l’Etat et la Caisse des dépôts », confirme le groupe à 20 Minutes.

L’opération en question a eu lieu le 4 mars 2020, quelques semaines avant le début du confinement. Loin de s’en cacher, La Poste comme la Caisse des dépôts (CDC) avaient annoncé à cette occasion sur leur site respectif la création de ce « grand pôle financier public ».

« La Caisse des Dépôts a acquis auprès de l’État une participation complémentaire au capital de La Poste pour un montant de près d’un milliard d’euros.

Désormais, la Caisse des Dépôts détient 66 % du capital et des droits de vote de La Poste et l’Etat 34 % », soulignait par exemple la Caisse des dépôts.

La Poste précisait de son côté que la part de l’État passait ainsi de 73,68 % à 34 % tandis que celle de la CDC augmentait de 26,32 % à 66 %.

Ce changement n’a donc pas été marqué par l’entrée d’un nouvel actionnaire mais par une simple inversion des positions majoritaire de l’État et minoritaire de la CDC, dont le statut d’établissement public est rappelé par l’article L518-2 du Code monétaire et financier.

Et enfin, a défaut de faire les gros titres de la presse, il a bien été évoqué au fil de ce long processus par différents médias, dont Le Figaro et Capital, ce dernier évoquant par exemple « le coup d’envoi [d’un] nouveau géant financier public » en décembre dernier. Quelques mois plus tôt, Les Echos détaillaient de leur côté l’avancée des négociations.

POUR INFO :

Selon « Le Parisien.fr » (extrait) :

La loi française confie à l’Autorité de régulation des Télécoms (Arcep) la mission d’encadrer les tarifs des prestations du service postal pour «veiller au respect du principe de tarifs abordables, tout en assurant la pérennité du service universel».

  • « Nous faisons des hypothèses sur la baisse de volume du courrier et nous établissons un plafond pour la période d’encadrement. L’actuel encadrement des tarifs, qui couvre la période 2019-2022, a été décidé en 2017 et il est plafonné à 5 %, inflation incluse, par an », explique Sébastien Soriano, président de l’Arcep auprès du Parisien. « Et c’est La Poste qui fait le choix du tarif », poursuit-il.

Quelle est la justification de La Poste ?

Pour expliquer cette nouvelle hausse de la gamme tarifaire, La Poste a justifié, dans un communiqué de presse, que l’augmentation est nécessaire pour :

  • « assurer la pérennité du service universel avec une qualité élevée dans un contexte d’accélération de la baisse des volumes du courrier, et de continuer à moderniser les offres pour répondre aux usages et aux besoins de ses clients ».« Il y a une baisse significative des volumes de courrier », insiste le groupe La Poste auprès du Parisien.
  • « En 2020, cette diminution des volumes va se traduire par une perte de chiffre d’affaires de plus de 650 millions d’euros », ajoutent-ils.

L’utilisation de services postaux suit une tendance à la baisse due à l’évolution des usages ainsi qu’à la hausse des prix.

Non seulement les Français correspondent moins, mais les entreprises et les administrations communiquent de plus en plus via Internet.

 Team Hoax-Netissoire-philatelie.comwikipedia/Évolution du prix du timbre en France20minutes.frlegifrance.gouv.frLe Figaro – Capital  – Les EchosLe Parisien.fr


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