Non, ce n’est pas (forcément) la peine de jeter vos Crocs

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SABOTS en matières cancérigènes-1

Selon SANTE SOS.com : Si vous portez ces sabots, jetez-les immédiatement et voici pourquoi !! Une recherche scientifique qui a été menée en Allemagne a découvert que des sabots qui sont fabriqués à partir de matières plastiques contiennent beaucoup de composés cancérigènes qui peuvent être la raison de l’apparition de certains types de cancer. Des sandales : Les scientifiques voulaient prouver cette recherche et ils ont choisi dix paires de sabots qui ont été faites de plastique. Ils ont choisi les meilleures marques sur le marché. Ensuite, ils les ont analysés dans un laboratoire. Ils ont été surpris par les résultats, parce que les sabots contenaient 60% des HAP également connu comme les hydrocarbures aromatiques polycycliques. Si vous ne l’avez pas entendu dire qu’ils sont des substances très cancérigènes et peuvent causer une mutation cellulaire si le corps les absorbe. Ils sont extrêmement dangereux en cas d’inhalation et ils peuvent pénétrer dans la peau et entrer dans le corps. Basé sur la recherche, les sabots noirs contenaient la plus grande quantité de ce certain type de substance cancérogène. Environ 70% des sabots qui ont été examinés contenait des solvants et des métaux lourds. Un fait intéressant est que les Crocs originales ne contiennent pas les HAP. Cependant, ils contenaient quatre solvants qui peuvent provoquer des allergies. Veuillez partager cet article pour protéger vos et vos proches.

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Avant toute chose, il convient de se demander d’où vient l’information.
En l’occurrence, le texte se contente de parler d’une « recherche scientifique qui a été menée en Allemagne » sans donner d’autres précisions: quel est le nom du laboratoire? Après quelques recherches, notre équipe a pu retrouver la source de l’information. Il s’agit d’une enquête menée en 2008 par Öko-Test, un magazine allemand de défense des consommateurs. Difficile de savoir si les tests ont été réalisés par un laboratoire fiable et impartial.
Dans un article consacré aux sabots en plastique de type Crocs, le magazine Öko-Test présente ces chaussures, en vogue depuis quelques années, aborde la question du confort, mais s’interroge aussi : et si elles présentaient un risque pour la santé ?
« Nous avons acheté 22 paires de sabots en plastique : des marques chères comme Crocs, Waldies ou encore WOZ?, qui coûtent dans les 40 euros, mais aussi des sabots à 5 euros qu’on trouve en grande surface ou dans les magasins d’ameublement. Certaines marques de chaussures classiques comme Birki, Dockers ou encore Romika font aussi des sabots en plastique, que nous avons testés également. Ce qui nous a tout de suite intrigués et interpellés après avoir acheté toutes ces chaussures, c’est l’odeur désagréable qui émane de cette petite montagne de chaussures de toutes les couleurs. Les rédacteurs qui sont restés un certain temps à proximité du stock de sabots en plastique se sont plaints de légères nausées et de maux de tête. Pour savoir ce que cela cachait, nous avons envoyé les sabots au laboratoire pour en disséquer les composants. Le résultat du test … est bien loin de l’image saine et idyllique de ces chaussures souples. Il y a une seule marque que nous pouvons recommander sans réserves. Toutes les autres contiennent des substances douteuses ou controversées. Six ont même été recalées pour résultats « médiocres » ou « insuffisants ».
La bonne nouvelle : nous n’avons trouvé des plastifiants et des composés organostanniques problématiques que dans certains modèles, et encore, à l’état de traces. En revanche, il en va tout autrement du groupe de substances appelé les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) : les sabots Second Living Clogs, Schildkröte (tortue) en rouge de Strauss Innovation, notamment, pourtant garantis « sans substances toxiques », affichent un taux élevé. Certains composés du groupe des HAP ont des effets mutagènes, tératogènes et cancérigènes. Il n’y a pas encore de réglementations légales pour les HAP dans les objets d’usage courant, comme les vêtements. Il est tout à fait possible de fabriquer des sabots en plastique qui ne contiennent pas de HAP, comme le prouvent les sabots Dux de la marque Chung Shi, en rouge. Ils sont en éthylène-acétate de vinyle (EVA), comme beaucoup d’autres sabots que nous avons testés. Le fabricant des sabots marrons pour femme Metro n’a pas répondu à nos questions concernant la matière de son produit. La teneur en cadmium (une substance toxique) que nous avons mesurée dépasse les valeurs autorisées par l’ordonnance sur l’interdiction des produits chimiques pour toute une série de plastiques et de domaines d’utilisation. Les Fun Air BS Alpro-Cell de Birki, en couleur melon, nous ont aussi déçus : ils présentent une forte teneur en plomb et en chrome. Réaction des fabricants : « De telles valeurs vont à l’encontre de notre idée de ce qu’est un produit sain et de haute qualité, de ce qu’est le « Made in Germany' », nous a confié le fabricant de chaussures Birki. C’est pourquoi les Fun Air BS Alpro-Cell de Birki, couleur melon, et d’autres modèles du même genre en couleur « melon », ont été retirés du marché et ne sont plus commercialisés. Des examens immédiatement diligentés auprès de l’organisme de contrôle TÜV Rheinland auraient confirmé des concentrations de plomb d’un ordre de grandeur comparable à celui mesuré par ÖKO-TEST. Cette saturation en plomb, les sabots la doivent à la coloration du plastique, nous explique le fabricant Birki. Actuellement, des tests seraient en cours sur toutes les sandales et tous les sabots en plastique dans toutes les couleurs pour savoir s’ils contiennent les substances nocives que nous avons testées. Plusieurs fabricants signalent que les valeurs que nous avons mesurées n’enfreignent pas les lois. Les produits respectent les valeurs limites facultatives fixées par l’industrie pour les HAP telles qu’elles s’appliquent pour les produits porteurs du label Grande Sécurité (GS). »
Comme le dit l’article, les substances en cause sont des substances « douteuses » ou « controversées », ce qui signifie qu’il ne s’agit pas à proprement parler de substances prouvées comme étant nocives. Concrètement, au point de vue légal, les fabricants sont en règle et respectent les normes de sécurité officielles. Pour ce qui est des chaussures contenant du cadmium, la dose est dite supérieure aux limites autorisées « pour toute une série de plastiques et de domaines d’utilisation »
Mais de quels plastiques s’agit-il? de quels domaines d’utilisation?
Si les doses sont trop élevées et ne conviennent pas pour des objets destinés, par exemples, à entrer en contact avec des aliments, cela ne veut pas forcément dire que les objets de type vêtements ou chaussures soient concernés. Quant aux substances principalement mentionnées dans cet article, les HAP, il s’agit d’une famille de composés présents un peu partout, y compris dans l’environnement, dans l’eau, dans l’air, dans l’alimentation… certains sont classés comme cancérigènes ou potentiellement cancérigènes, mais rien dans l’article ne précise lesquels ont été détectés dans les chaussures testées. Enfin, le texte de départ évoque des solvants « qui peuvent provoquer des allergies ». Il faut savoir que pratiquement TOUTES LES MATIÈRES peuvent provoquer des allergies chez certaines personnes et rester sans effet chez d’autres.
Démenti de la marque Crocs
« Crocs: déclaration en réponse à Öko-test (05/07) Dans son dernier numéro, le magazine mensuel Ökotest (05/07) a écrit que le modèle Cayman de Crocs en rouge contenait des substances potentiellement dangereuses pour la santé. Chez Crocs, nous prenons la sécurité des consommateurs très au sérieux. C’est pourquoi les constituants de nos matériaux ont été soumis à de nombreux tests. Les normes de sécurité d’organismes reconnus d’envergure internationale comme l’International Agency of Research on Cancer (IARC), l’Occupational Safety and Health Administration (OSHA) et l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists (ACGIH) prouvent que nos matériaux ne sont ni toxiques, ni dangereux, ni cancérigènes. L’organisme de contrôle TÜV-Rheinland a également émis un avis sur les résultats des tests du magazine Ökotest. Son verdict : La concentration en substances douteuses ne constitue pas, selon le TÜV, un risque pour la santé des consommateurs : Nous sommes donc convaincus que nos matériaux n’entraînent pas de problèmes de santé ni de sécurité pour nos clients ni pour toutes personnes en contact avec notre produit. »
En conclusion
Rien ne prouve que les chaussures de type « Crocs » ou assimilées présentent un risque pour la santé. Toutes les affirmations reposent sur une étude isolée, et qui plus est très vague. Bien sûr, comme tout produit en plastique, leur fabrication est certainement polluante, et elles sont susceptibles de contenir des solvants, des substances irritantes, et peut-être nocives à long terme, mais pour l’instant, cela n’a absolument pas été démontré. On peut recommander la prudence, par exemple en préférant des modèles comme les Dux de Chung Shi citées plus haut, ou, pourquoi pas, éviter un contact prolongé avec la peau en portant des chaussettes. Sex appeal à l’allemande garanti !

Sources : HOAX-NET – magazine Öko-TestWikipédiaCrocsWikipédia/OSAH Wikipédia/ACGIH


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