Non, sentir les pets des autres ne rallonge pas votre espérance de vie!

Oui, dans un premier temps cet article peut faire rire, surtout lorsque l’on a un partenaire qui nous gratifie souvent de ses pets ! Mais, malheureusement et comme d’habitude, certains se laissent convaincre par le côté soit disant « scientifiquement prouvé » et finissent par y croire. Alors sujet sur les « prouts » ou pas, prenons, nous aussi, le coté scientifique de la chose pour expliquer tout cela.

Tout d’abord, comment se forment les pets ?

À la fin de la digestion, les bactéries présentes dans notre intestin fermentent les restes d’aliments et créent ainsi des gaz. Ils sont composés de méthane, de dioxyde carbone, d’hydrogène, de quelques composés phosphatés, de sulfure d’hydrogène, de méthanethiol et de sulfure de diméthyle. Ces trois derniers composants sont responsable de la mauvaise odeur de nos flatulences.

Celui qui nous intéresse ici est le sulfure d’hydrogène. C’est un gaz inflammable et toxique, dont la concentration dans nos pets est entre 1 et 3 ppm (millionième). Le petit tableau ci dessous nous montre sa toxicité pour les humains.

Comment en arrive-t-on alors à conseiller aux gens de renifler ce gaz si néfaste, même en petite quantité ?

Il y  a eu une confusion et un amalgame entre le sulfure d’hydrogène pur et une molécule créée à base d’hydrogène sulfuré, l’AP39.  En effet, un groupe de chercheurs de l’université britannique d’Exeter, a administré de petites quantités d’AP39 aux mitochondries de certaines cellules, ce qui a pour effet de préserver leur fonction et ainsi de peut être mieux se protéger de certaines maladies.

Matthew Whiteman, le directeur de ces recherches nous explique que « lorsque les cellules deviennent stressées par la maladie, elles prélèvent des enzymes pour générer des quantités infimes de sulfure d’hydrogène. Cela permet à la mitochondrie de rester en vie et permet aux cellules de vivre. Si cela n’arrive pas, les cellules meurent et perdent la capacité de réguler la survie et de contrôler l’inflammation. Nous avons exploité ce processus naturel en fabriquant un composé, appelé AP39, qui délivre lentement de très petites quantités de ce gaz aux mitochondries. Nos résultats indiquent que si les cellules stressées sont traitées avec AP39, les mitochondries sont protégées et les cellules restent en vie.  »

En conclusion, l’AP39 est très prometteur, et les chercheurs travaillent actuellement à faire des essais cliniques sur les humains. Aucune date n’a pour l’instant été avancée pour le début de ces essais.

Une chose est sûre, vous pouvez continuer de vous boucher le nez quand la personne à coté de vous viens de lâcher un gaz, il n’y aura aucune incidence sur votre santé!

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Sources : allodocteurs.frWikipédiaColibrisUniversity of Exeteriflscience.com