Si nous prenons quelques minutes de notre temps afin d’effectuer des recherches, nous nous apercevons que cet hoax ne tient pas la route.
Le premier mensonge concerne la photo qui appartient à l’agence de presse Maxppp. Cette agence nous a stipulé qu’il s’agit d’une photo d’illustration utilisée depuis 2010 dans PLUSIEURS articles traitant du même sujet. Le sans-domicile-fixe dort sur une aération du métro afin d’en récupérer la chaleur qui en sort. De plus, nous ne sommes pas dans un pays en guerre dans lequel on photographie des cadavres au coin des rues et le photographe n’aurait pas manqué, comme tout un chacun, de vérifier que la personne était en vie avant de réaliser son cliché.
Ceci n’enlève rien au problème des personnes sans hébergement qui sont obligées de dormir dans la rue, par tous les temps.
Rien ne permet d’affirmer que cet homme n’est pas syrien, pas plus qu’il ne s’agit pas d’un enfant. La perspective de la photo peut être trompeuse mais admettons.
« Il n’a pas fuit la guerre » : sa biographe aurait-elle été trouvée à ses côtés ?
En revanche, une affirmation est vraie, il n’est pas sur une plage et des SDF meurs de froid en France …
Mais considérons cette photo comme une illustration. Serait-il mort de froid « dans son pays » ? rien n’est moins sûr.
Selon une enquête de l’INSEE, « une majorité de sans-domicile (55%, 45.000 personnes) est née à l’étranger, dont plus de la moitié dans un pays d’Afrique (Maghreb et Afrique sub-saharienne), souvent francophone. Parmi les 16.000 non-francophones, deux tiers sont nés dans un pays d’Europe de l’Est ou en ex-URSS. Et parmi les SDF nés à l’étranger, 40% sont accompagnés d’enfants, contre seulement 16% pour les sans-domicile nés en France ».
Selon les chiffres de l’INSEE publiés pour l’année 2012, 55 % des sdf étaient de nationalité étrangère. Notons que les étrangers représentaient 6,4 % de la population.
Il est également faux de prétendre que les sans-domicile-fixe ne bénéficient d’aucune aide. Il suffit de consulter le site de la CAF.
« Pour pouvoir bénéficier de prestations, vous devez élire domicile auprès d’un centre communal ou intercommunal d’action sociale (Ccas ou Ccias) ou d’un organisme agréé afin d’obtenir une attestation d’élection de domicile. Contactez la mairie la plus proche. Elle vous orientera vers le Ccas ou Ccias ou un organisme agréé. Cet organisme vous remettra une attestation d’élection de domicile. »
Il existe également des accueils familiaux, certes méconnus mais ils sont bien réels, ainsi que des associations qui œuvrent toute l’année.
Une réinsertion est possible.
Quant au tapis rouge, dont l’absence semble déranger l’auteur des commentaires en marge de la photo, les sdf n’en ont que faire, à moins ce qu’il ne soit assez épais pour les protéger du froid.
Conclusion : La grande faucheuse ne choisit pas que les sans-domicile-fixe français. Les SDF ne sont pas abandonnés, plusieurs solutions sont proposées. Certes, il reste encore beaucoup à faire pour les aider, mais peut-être que ces « indignés » pourraient s’en préoccuper autrement qu’en faisant circuler des rumeurs ?
Sources : EUROPE 1 – INSEE – CAF – FAMIDAC – Association Action Froid – Rle Fondation
Autre(s) source(s) :
Nov 24 2016
Oui des SDF meurent de froid. NON ils ne sont pas que français.
Si nous prenons quelques minutes de notre temps afin d’effectuer des recherches, nous nous apercevons que cet hoax ne tient pas la route.
Le premier mensonge concerne la photo qui appartient à l’agence de presse Maxppp. Cette agence nous a stipulé qu’il s’agit d’une photo d’illustration utilisée depuis 2010 dans PLUSIEURS articles traitant du même sujet. Le sans-domicile-fixe dort sur une aération du métro afin d’en récupérer la chaleur qui en sort. De plus, nous ne sommes pas dans un pays en guerre dans lequel on photographie des cadavres au coin des rues et le photographe n’aurait pas manqué, comme tout un chacun, de vérifier que la personne était en vie avant de réaliser son cliché.
Ceci n’enlève rien au problème des personnes sans hébergement qui sont obligées de dormir dans la rue, par tous les temps.
Rien ne permet d’affirmer que cet homme n’est pas syrien, pas plus qu’il ne s’agit pas d’un enfant. La perspective de la photo peut être trompeuse mais admettons.
« Il n’a pas fuit la guerre » : sa biographe aurait-elle été trouvée à ses côtés ?
En revanche, une affirmation est vraie, il n’est pas sur une plage et des SDF meurs de froid en France …
Mais considérons cette photo comme une illustration. Serait-il mort de froid « dans son pays » ? rien n’est moins sûr.
Selon les chiffres de l’INSEE publiés pour l’année 2012, 55 % des sdf étaient de nationalité étrangère. Notons que les étrangers représentaient 6,4 % de la population.
Il est également faux de prétendre que les sans-domicile-fixe ne bénéficient d’aucune aide. Il suffit de consulter le site de la CAF.
Il existe également des accueils familiaux, certes méconnus mais ils sont bien réels, ainsi que des associations qui œuvrent toute l’année.
Une réinsertion est possible.
Quant au tapis rouge, dont l’absence semble déranger l’auteur des commentaires en marge de la photo, les sdf n’en ont que faire, à moins ce qu’il ne soit assez épais pour les protéger du froid.
Conclusion : La grande faucheuse ne choisit pas que les sans-domicile-fixe français. Les SDF ne sont pas abandonnés, plusieurs solutions sont proposées. Certes, il reste encore beaucoup à faire pour les aider, mais peut-être que ces « indignés » pourraient s’en préoccuper autrement qu’en faisant circuler des rumeurs ?
Sources : EUROPE 1 – INSEE – CAF – FAMIDAC – Association Action Froid – Rle Fondation
Autre(s) source(s) :
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