FAUX – Non, il n’y a pas de lien entre le vaccin « AstraZeneca » et la variole du singe.

Supposé lien entre la variole du singe et les vaccins AstraZeneca contre le Covid-19.

De nombreuses publications sur les réseaux sociaux établissent à tort un rapport entre l’apparition récente de cas de variole du singe et l’utilisation du vaccin AstraZeneca contre le Covid-19.

Attention, les experts interrogés par l’AFP expliquent que ces deux virus (Coronavirus et Variole du singe) sont complètement différents.

Si le virus responsable de la variole du singe a été découvert pour la 1ere fois chez des macaques il n’est pas particulier à cette espèce, note l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

Les sous-entendus d’internautes qui partagent une image avec la composition du vaccin AstraZeneca sont nombreux sur Facebook, depuis le recensement de cas de variole du singe en Europe et en Amérique début mai. D’autres internautes sont encore plus directs : « La variole est un des effets secondaires de Astrazeneca », écrit un utilisateur de Twitter le 25 mai. « Réfléchissons, AstraZeneca provoque la variole du singe », affirme un autre.

Selon notre partenaire France24, les scientifiques à l’unanimité, ce dernier n’a pas la même forme que celui responsable de la variole du singe. Celui contenu dans le vaccin a été génétiquement modifié et atténué pour ne pas être transmissible à l’Homme.

L’AFP.com, explique que sur l’image partagée dans les publications, on peut voir un document portant sur le vaccin AstraZeneca avec la mention « adénovirus de chimpanzé » entourée. Cependant tous les experts, interrogés fin mai par l’AFP sur un éventuel lien entre son administration lors de la pandémie de Covid-19 et l’apparition de cas de variole du singe en Europe, ont balayé une « théorie infondée ».

« Le virus responsable de la variole du singe et l’adénovirus du chimpanzé utilisés dans les vaccins d’AstraZeneca sont des virus complètement différents et ne doivent pas être confondus », a ainsi résumé le 26 mai à l’AFP le professeur Yoo Jin-Hong, épidémiologiste à l’Université catholique de Corée, où la fausse information a également circulé.

Toujours selon l’AFP,  ce document de l’Agence européenne des médicaments (EMA), le vaccin AstraZeneca comporte bien « un adénovirus de chimpanzé codant pour la glycoprotéine SArs-CoV-2 Spike (ChAdOx1-S)« . Il s’agit d’une version génétiquement modifiée et atténuée du virus, explique l’université d’Oxford sur son site, qui a participé au développement du vaccin.

Pour Yannick Simonin, maître de conférences et virologue à l’université de Montpellier,

  • ces deux virus présentent des différences dans leurs codes génétiques comparables « aux différences (de codes génétiques) entre une fourmi et un rhinocéros ».
  • Il est « impossible » qu’il y ait un lien entre l’adénovirus de chimpanzé utilisé dans le vaccin et la variole du singe, a-t-il expliqué à l’AFP le 25 mai.

Les deux virus n’appartiennent tout simplement pas à la même famille, selon les spécialistes.

« De nombreuses rumeurs et fausses informations se propagent déjà sur internet, notamment concernant un possible lien entre la maladie et les vaccins anti-Covid qui utilisent un adénovirus de chimpanzé comme vecteur viral.

  • Ce lien n’est absolument pas fondé, tout d’abord parce que ce virus n’est pas spécifique aux singes (…) Ensuite, parce qu’il fait partie de la famille des poxvirus et non des adénovirus »,

détaille l’Inserm sur son site dans une fiche du 23 mai 2022.Et enfin France24 relève que

  • des publications qui affirment que la série « Les Simpsons » a prédit l’épidémie de variole du singe, images du dessin animé à l’appui. Il s’agit d’extraits authentiques mais faussement associés les uns avec les autres.

AFP.comFrance24.comNice Matin.comdpa-factchecking.com