La vaccination obligatoire étendue à 11 vaccins ?

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Vaccins : le dernier coup de poignard de Marisol Touraine
mardi 6 décembre 2016 – par Jean-Marc Dupuis

Cette fois, je me suis dit que la folie s’était emparée des autorités de santé.
Mercredi dernier, le 30 novembre, après une année de pseudo « consultations démocratiques », le comité sur la vaccination a rendu son rapport, dans lequel il préconise de :

faire passer de trois à onze le nombre de vaccins obligatoires pour les nourrissons (plus les rappels) [1].

Cela ressemble au dernier coup de poignard de la ministre de la Santé, Marisol Touraine.

Ainsi, dans son esprit :

  • puisque les gens demandent le retour du bon vieux vaccin DT-Polio sans aluminium ;
  • puisqu’ils n’ont pas l’air contents qu’on injecte à la place à leurs bébés un super-vaccin avec aluminium et trois vaccins non obligatoires supplémentaires,

alors la solution la plus simple, selon elle, est de :

  • rendre obligatoires tous les vaccins présents dans le super-vaccin
  • et, tant qu’on y est, rendre obligatoires encore cinq vaccins supplémentaires (pneumocoque, méningocoque C et triple vaccin ROR).

Un tel abus de pouvoir paraîtrait déjà inimaginable.[…]

Néanmoins, je ne m’attendais pas à une telle agressivité, une telle hâte d’aller à l’encontre de la volonté des citoyens, un tel manque de respect pour les légitimes préoccupations de la population.

Personne ne souhaite le retour des grandes épidémies. Personne ne souhaite exposer ses enfants à des maladies. Il est faux également de taxer de dangereux « antivaccins » les personnes qui interrogent la politique vaccinale française.

[…] Selon la loi Kouchner du 4 mars 2002, « aucun acte médical, ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne ».

Est-on encore libre si l’État vous menace de rétorsion, d’exclusion, de répression en cas de désaccord ?

Ce n’est pas ma définition de la liberté.

Il est logique, normal et sain de se poser des questions avant de vacciner contre l’hépatite B et le papillomavirus des petits enfants qui n’ont aucun risque d’attraper ces maladies.

Quant aux autres, c’est à voir au cas par cas. Dès qu’on aborde le sujet des vaccins, on agite le chiffon rouge du retour des grandes maladies infectieuses, des hécatombes. On oublie un peu vite que :

les pays qui n’ont aucune vaccination obligatoire n’ont pas plus d’épidémies que la France (l’Allemagne et l’Espagne notamment) ;
la fin de l’obligation de vacciner contre la tuberculose n’a donné lieu à aucune recrudescence de la maladie chez les enfants. […]

Source : santenatureinnovation.com

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Coup de poignard de Marisol Touraine ?

Pas vraiment ! En fait, ce sont juste les recommandations du Comité d’orientation de la concertation citoyenne sur la vaccination, extraites d’un rapport datant du 30 novembre 2016. Rien de définitif, donc.

Le problème vient du fait qu’il existe en France une relative défiance à l’égard de la vaccination, qui se traduit par une couverture vaccinale insuffisante, susceptible de conséquences infectieuses graves. À la demande de la ministre chargée de la santé, le comité a analysé les facteurs en cause et préparé des recommandations d’action pour remédier à cette situation.

Ce comité indépendant de seize personnes représente société civile, professionnels de santé et chercheurs en sciences humaines et sociales. Présidé par le professeur Alain Fischer, spécialiste en immunologie pédiatrique, et coprésidé par Claude Rambaud, coprésidente du Collectif interassociatif sur la santé (CISS), le comité a débattu pendant six mois.


Les anti-vaccins, des personnages bourrés de contradictions

En effet, le discours des « anti-vaccins », plutôt basé sur l’inutilité et le danger de la vaccination, devient rapidement contradictoire avec des phrases du genre « puisque les gens demandent le retour du bon vieux vaccin DT-Polio » …  Ah ? Ce bon vieux vaccin qu’auparavant vous dénonciez, mais qui devient utile maintenant que vous avez d’autres cibles en vue ?

Sachez par ailleurs que vous n’êtes pas le porte-parole de la population française . Même si vos discours alarmistes arrivent parfois à toucher des personnes n’ayant pas la capacité de comprendre que vous leur mentez, les parents avertis et responsables continuent de faire vacciner leurs enfants et ne veulent pas que vous, qui ne représentez aucune autorité, parliez en leur nom.


« Personne ne souhaite le retour des grandes épidémies » … « Il est faux également de taxer de dangereux « antivaccins » les personnes qui interrogent la politique vaccinale française. »

Les « antivaccins » ne font pas que s’interroger sur les vaccins, ils ne se vaccinent tout simplement pas. Mais ils ne souhaitent pas le retour des grands épidémies… Alors, soit ils comptent sur ceux qui se vaccinent pour enrayer les maladies épidémiques (merci la solidarité), soit ils espèrent une opération du Saint Esprit ! Rien de bien concret, en somme.


« Selon la loi Kouchner du 4 mars 2002, « aucun acte médical, ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne ». »

Dans le rapport sur la vaccination, l’argument de la légitimité d’une mesure prise au nom du bien commun a paru recevable par les jurys, qui ont cité le caractère acceptable de nombreuses mesures de santé publique limitatives des libertés individuelles, dès lors que leur utilité pour l’intérêt général pouvait être justifiée.


« Il est logique, normal et sain de se poser des questions avant de vacciner contre l’hépatite B et le papillomavirus des petits enfants qui n’ont aucun risque d’attraper ces maladies. »

Logique, normal et sain ? Peut-être, dans l’esprit d’une personne très mal documentée ! Car oui, les enfants ONT DES RISQUES d’attraper ces maladies, bien au contraire !

Concernant l’hépatite B :

  • Elle peut se transmettre par voix sexuelle et sanguine, MAIS AUSSI par des petites plaies, des morsures, des égratignures et la salive contaminée par le sang. Dans 1 cas sur 3, on ne sait même pas comment le malade l’a attrapée !
  • L’apparition d’une infection chronique est très fréquente pour les nourrissons infectés par leur mère ou avant l’âge de 5 ans. Seront atteints d’une infection chronique : 90% des nourrissons infectés au cours de la première année de vie, 30 à 50% des enfants infectés entre un et quatre ans, 2 à 6% chez les adultes.
  • Le vaccin est plus efficace chez les enfants, et de plus en plus d’experts sont convaincus qu’après une vaccination complète du nourrisson, une protection à vie contre l’hépatite B se maintient.

Concernant le papillomavirus : étant donné que la vaccination est conseillée chez les jeunes filles avant leurs premiers rapports sexuels, c’est un non-sens de dire qu’il n’y a aucun risque qu’elles ne soient contaminées par le papillomavirus … Et de même que pour l’hépatite B, le vaccin est plus efficace chez les enfants.


« Les pays qui n’ont aucune vaccination obligatoire n’ont pas plus d’épidémies que la France (l’Allemagne et l’Espagne notamment)

OUI mais : ce sont des pays où l’adhésion à la vaccination de la population est forte ! Les autorités n’ont pas besoin de rendre la vaccination obligatoire car la population est en grande majorité favorable.

Plusieurs études ont exploré l’attitude du grand public et des professionnels de santé en cas de suspension de l’obligation vaccinale contre la diphtérie, le tétanos et la polio (DTP) en France. Les deux études conduites auprès des médecins généralistes (la première en 2007, la seconde en 2015) ont montré qu’en cas de suspension de l’obligation vaccinale DTP, moins de 85 % d’entre eux « insisteraient auprès des familles sur l’importance qu’il y aurait à continuer à vacciner les enfants ».

Dans l’enquête menée auprès du grand public en 2007, moins de 80 % des personnes interrogées déclaraient vouloir « que la vaccination soit poursuivie chez tous les enfants, dans l’hypothèse d’une suspension de l’obligation vaccinale » . Dans une seconde enquête menée en 2016, moins de 80 % des parents âgés de moins de 30 ans ont répondu qu’ils feraient certainement ou probablement vacciner leurs enfants si la vaccination DTP n’était plus obligatoire. 

Après ces résultats, il est clair que la population française ne peut en aucun cas être comparée à celle des autres pays européens en terme d’adhésion à la vaccination. Rendre les vaccins non obligatoires, c’est prendre le risque d’avoir une couverture vaccinale très insuffisante et donc risquer la recrudescence d’épidémies potentiellement graves.


« La fin de l’obligation de vacciner contre la tuberculose n’a donné lieu à aucune recrudescence de la maladie chez les enfants. »

FAUX : Suspicion de recrudescence de la tuberculose en France.


Conclusion

Rendre obligatoires les vaccins recommandés n’est qu’une recommandation du rapport sur la vaccination, datant de novembre 2016. Cette proposition vise à montrer à la population que la vaccination entraîne peu de risques par rapport au bénéfice pour la santé publique, le but étant de redonner confiance à la population … pour mieux lever ensuite l’obligation vaccinale. 

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