Non, aucune plainte à la CPI visant le Président E.Macron pour crime contre l’humanité n’a été jugée recevable.

Les fake news ont encore de beaux jours devant eux, surtout concernant la politique, ainsi cette infaux n’en finit pas de tourner sur les réseaux sociaux.

Vérifiez toujours une information avant de la partager.

Explications :

Le chanteur Francis Lalanne, proche des gilets jaunes, s’est bien rendu le 11 juin à la CPI pour dénoncer un « crime contre l’humanité », en raison des « blessés graves parmi les manifestants et la police » ou des « arrestations arbitraires » depuis le début du mouvement de contestation.

Le porte-parole de la CPI, Fadi El Abdallah, explique que

  • « Toute personne peut envoyer des informations au bureau du procureur. C’est lui ensuite qui décide ou non d’ouvrir un examen préliminaire ».

Mais à ce jour, on ne retrouve ni communiqué, ni examen préliminaire, ni enquête concernant la France parmi les dossiers en cours présentés sur le site de la CPI.

Selon la CPI : il n’existe aucun examen préliminaire en cours concernant la France (et a fortiori aucune enquête).

Nous sommes allés consulter par nous-mêmes le site officiel de la Cour Pénale Internationale, et nous n’avons en effet rien trouvé avec le numéro de dossier mentionné.

Selon l’avocate Sophia Albert-Salmeron, qui s’était rendue à la CPI le 11 juin en compagnie de Francis Lalanne et d’un autre avocat, Ghislain Mabanga :

  • « Il s’agit d’un numéro de dossier ouvert par le bureau du procureur quand nous lui avons donné les premiers éléments en juin. Confirmé par le porte parole de la CPI.» 

Concernant les différents posts sur les réseaux sociaux, Sophia Albert-Salmeron reconnaît des imprécisions :

  • « Personnellement, je n’ai pas employé le terme de « recevabilité », que j’ai pu voir sur les réseaux sociaux. Simplement, en général, on reçoit une lettre de refus de la part du bureau du procureur au bout d’un mois environ. Comme cela fait plusieurs mois et que nous n’avons rien reçu, les gens ont pu estimer que le dossier était recevable. »

Ce silence ne peut toutefois être interprété ni dans un sens ni dans l’autre, selon Catherine Le Bris, chercheuse CNRS à l’Institut des sciences juridiques et philosophiques de la Sorbonne et spécialiste du droit international :

  • « Le fait que le procureur n’ait pour l’instant pas répondu ne signifie rien en soi, me semble-t-il. Le procureur croule peut-être tout simplement sous la tâche, ce qui explique qu’il tarde ainsi à répondre. »

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