Non, Biocoop n’a pas été condamnée pour avoir dit la vérité.

Biocoop a été condamné à payer 30.000€ d’amende pour avoir exposé une réalité qui personne ne peut pourtant nier. C’est le monde à l’envers !
Un très lourde condamnation par le Tribunal de grande instance de Paris contre l’enseigne bio en raison de sa campagne publicitaire anti pesticides.

Les plaignants, @Interfel, l’ ANPP (producteurs de pomme) et la FNPF, trois organisations de la filière fruits et légumes se sont pourvus en justice dès la sortie des premières affiches, qu’ils jugeaient condamnables en ce qu’elles critiquaient les pommes non bio.
Vous devez savoir que les pommes que vous achetez en dans les grands magasins en Europe contiennent des traces de pas moins de 53 produits phytosanitaires (pesticides et autres) dont 7 interdits par l’UE (admirez l’hypocrisie : sauf autorisés par l’Etat membre). En France, les pommes arrivent à maturation après pas moins de 35 traitements. En réalité, ces pommes sont bourrées de pesticides.

C’est ainsi que Biocoop a lancé sa campagne publicitaire incitant à consommer des pommes biologiques respectueuses de l’environnement. Quoi de plus « normal » finalement ?

Mais comme vous le savez il est interdit de critiquer l’industrie chimique et plus globalement l’industrie tout court…

La sanction est tombée, le tribunal a estimé que la publicité, était orientée vers une campagne de dénigrement du « concurrent » et encourageait le boycott.

Une publication mise sous le statut ROUGE, c’est-à-dire FAUX parce qu’elle contient plus de FAUX que de VRAI, une mise au point était donc nécessaire !


Comme certains partis politique, les pro-bio et végans ont l’art de ressortir de vieilles publications et de les interpréter à leur manière pour plaider leur cause, bien que ce ne soit pas souvent  le cas…c’est une forme d’extrémisme…mais à chacun ses croyances…


Analyse de cette publication qui critique un jugement  du « TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE PARIS » datant du 21 Septembre 2016 et concernant des actions publicitaires en 2014 de « Biocoop », appelant à un boycott des pommes.

Première chose concernant ce qui est écrit sur la photo, ce n’est pas une « amende pour avoir dit la vérité » mais un dédommagement pour diffamation et publicité appelant au boycott envers l’association « Interprofessionnelle des fruits et légumes frais » (INTERFEL), l’Association « Nationale Pomme Poire » (ANPP) et l’Association « Fédération National des Producteurs de Fruits (FNPF). Ce n’est pas du tout la même chose qu’une amende qui irait, elle, dans les caisses de l’état…

Les 30.000€ était donc un dédommagement de 10.000€ à chacune des 3 associations citées ci-dessus.
De plus, pour toutes nouvelles diffusions de ces visuels employés pour la campagne « N’ACHETEZ PAS DE POMMES » initialement publiée dans la campagne publicitaire au mois de Septembre 2014, une astreinte de 1.500€ sera réclamée par infraction constatée et par jours de diffusion, comme on le verra ci-dessous.

POURQUOI CE JUGEMENT ?
Tout simplement parce qu’une marque ou un produit peut être vanté à travers une campagne publicitaire grand public, mais ne peut pas dénigrer un concurrent en demandant de le boycotter , ce qui est tout à fait logique dans le respect de l’autre. Si chaque marque de quel que produit que ce soit commence à demander le boycott de son concurrent, où allons nous

Le jugement du « TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE PARIS » dit  :
Quant aux pesticides sur les fruits et légumes :
Cette publication se veut très alarmiste, ainsi Roger Genet, Directeur Général de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation) déclarait récemment :
  • La présence de traces de contaminants ne signifie pas nécessairement un risque pour la santé précisant qu’il existe des seuils au-delà desquels la commercialisation des produits n’est pas autorisée. Ces limites maximales de résidus (LMR), sont définies par un cadre réglementaire strict afin de protéger le consommateur au regard des connaissances actuelles et sont établies avec une importante marge de sécurité.

Ainsi, à la manière d’une date de péremption laissant  une marge de consommation, la présence de traces de pesticides dans les denrées alimentaires à des teneurs inférieures ou égales à la LMR, ou même un dépassement ponctuel, ne présenterait pas un risque pour la santé du consommateur.

Même écho sur le site du ministère de l’Agriculture, qui explique que :

  • les LMR sont établies de façon à rester bien en deçà des seuils toxicologiques, c’est-à-dire de manière à ce que les quantités de résidus qu’un individu est susceptible de retrouver quotidiennement dans son alimentation ne soient en aucun cas toxiques, à court et à long terme.

Certaines personnes, afin d’éviter les pesticides, vont se tourner vers l’alimentation BIO mais :


Le BIO EST-IL PROPRE (SANS PESTICIDES) ?

Un article de « lepoint.fr » nous révèle qu’une enquête faite par des journalistes de France 3  en 2017 montre que tout n’est pas si bio que cela dans le bio. En effet, ceux-ci ont testé huit marques de carottes et un légume apparemment réputé pour retenir les pesticides. Quatre marques proviennent de l’agriculture conventionnelle et les autres de l’agriculture biologique.

Les résultats de ces tests, certaines carottes issues de marques bio certifiées, contiennent des pesticides.

Côté agriculture conventionnelle, aucune substance chimique ne semble être présente chez les carottes Leader Price et Carrefour ; celles de Lidl et du primeur de quartier choisi font état de traces « inférieures aux limites maximales autorisées ». Côté bio, rien à déclarer non plus chez les spécimens de Carrefour, Naturalia et La Vie claire.

En revanche, les carottes Bio c’Bon contiennent « des résidus de trois produits phytosanitaires, totalement interdits dans la culture biologique », informe France 3. La chaîne constate donc que les légumes non bio achetés « 89 centimes le kilo contiennent moins de résidus que ces carottes bio à 2,10 euros »

L’association UFC-Que Choisir, qui dénonçait récemment les prix trop élevés des produits bio, fait savoir que si les taux relevés sont trop insignifiants pour causer de quelconque problème de santé publique, « éthiquement, ce n’est pas une bonne nouvelle ».

Donc, finalement, se nourrir Bio ou non, revient pratiquement au même pour certains aliments. Autrement, dit que vous choisissiez du bio ou non, il est conseillé, dans le cas des fruits et légumes, de les laver avant de les consommer, mais c’est ce que l’on fait en général, même lorsqu’ils sont cultivés dans notre jardin.

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Sources : JugementBiocoop.pdfagriculture.gouv.frsciencesetavenir.frlepoint.fr