La première chose que nous constatons, est le fait que cette vidéo n’a aucun rapport avec d’éventuelles tortures faites par les chinois à des musulmans, comme le laisse supposer cette publication.
En effet, cette vidéon’a pas été tournée en Chinemais au Vietnam,et plus précisément à Phu Quoc qui est la plus grande île du Viêt Nam faisant partie d’un archipel composé de 22 îles, située à l’extrême sud-ouest du pays et dépendant de la province de Kiên Giang.
Avec une recherche sur Google Images, on peut retrouver la photo des 2 mannequins dans une des « cages tigre » mise par Aleksejs Bergmanis / Alamy Banque D’Images en Janvier 2019 et mise en vente sur la banque image « alamy.com » comme on le voit ci-dessous :
Plusieurs vidéos sur Youtube le confirment, dont celle-ci :
Une prison construite par le colonialisme français pour emprisonner des vietnamiens et connue sous le nom de « Coconut Tree Prison ».
En 1967, le gouvernement de Saigon a reconstruit « Coconut Tree Prison » pour en faire une prison communiste de Phu Quoc dans une zone de 400 ha. Également connue sous le nom de » prison des prisonniers de guerre de Phu Quoc » ou « la prison de Phu Quoc », c‘était le plus grand endroit pour garder des soldats communistes dans le sud avec plus de 32 000 prisonniers. Parfois, ce nombre atteignait 40 000 personnes, y compris des prisonniers politiques, en plusieurs périodes.
Cette prison n’a donc rien à voir avec des tortures qui aurait été pratiquées sur des musulmans.
En 1993, la prison de Phu Quoc a été reconnue comme monument historique au niveau national.
L’ile de Phu Quoc est maintenant souvent appelée « l’île d’émeraude » pour ses trésors naturels et son potentiel touristique. D’ailleurs en 2006, elle a été reconnue comme réserve mondiale de la biosphère par l’UNESCO.
Toujours au Vietnam, se trouvait un autre bagne similaire, celui de Poulo Condor qui était installé sur l’île de Poulo Condor (aujourd’hui Côn Sơn), faisant partie de l’archipel de Côn Đảo, situé à 230 km au sud de Hô-Chi-Minh-Ville, dans la mer de Chine méridionale.
Le bagne était un lieu de bannissement utilisé par le pouvoir annamite avant la colonisation française.
Il fut réutilisé par les français dès 1862, après le traité de Saïgon,et est resté en activité jusqu’en 1975.
Certains prisonniers y étaient aussi enfermés dans des « cages à tigre », ce qui les a rendu paraplégiques, ayant perdu l’usage des membres inférieurs après des années en position accroupie sans pouvoir se lever et utiliser leurs jambes.
De nombreux opposants à la colonisation y sont emprisonnés, et notamment des membres du Việt Minh, comme Pham Van Dong, Le Duc Tho et l’épouse de Võ Nguyên Giáp qui rend le régime colonial responsable du décès de sa première épouse morte en prison en 1941 et du décès de sa belle-sœur guillotinée pour nationalisme à Saïgon par l’administration coloniale française.
Ce bagne est resté opérationnel pendant toute la durée de la guerre d’Indochine. En 1955, il est transformé en « centre de rééducation » par la République du Viêt Nam (1955-1975) pour enfermer les opposants du front national de libération du sud Viêt Nam (Viet Cong), pendant la guerre du Viêt Nam.
Aujourd’hui, il est un lieu à la mémoire de l’indépendance et de l’unité du Viêtnam dans les anciens bâtiments.
La vidéo montre en fait la reconstitution des scènes de tortures pour expliquer aux « touristes » ce que l’on y faisait, et donc, tout est fictif et n’a rien à voir avec les musulmans non plus, et encore moins avec la Chine.
Sur ce même profil Facebook, on retrouve une autre publication dont la description est exactement la même mais avec d’autres photos qui illustreraient également des tortures faites aux musulmans par les Chinois.
Les images de la publication (ci-dessous)sont vraies,mais une fois de plus détournées de leur lieu d’origine et de ce qu’elles montrent.
Des activités publiques éveillent la conscience du public avant le début du procès de l’ancien Président Jiang. Des expositions sont organisées, non seulement à Paris en juillet 2004, mais aussi à Chicago et à Londres entres autres, sur les tortures chinoises pratiquées sur les adeptes du Falun Gong.
Les photos (qui sont des reconstitutions pour l’exposition) n’ont une fois de plus rien à voir avec des tortures pratiquées sur des musulmans,même si effectivement dans ce cas, elles se déroulent en Chine.
« Le Falun Gong est une variante du qigong, créée par Li Hongzhi. Son enseignement combine la pratique de la méditation, d’exercices aux mouvements lents et souples et le travail sur soi à travers trois principes fondamentaux : Authenticité, Bonté, Tolérance ou Zhen (真), Shan (善), Ren (忍).
Le Falun Gong a commencé en 1992 ; il a été rapidement reconnu et soutenu par les autorités chinoises. Sa popularité s’est très vite accrue grâce aux nombreux témoignages de guérisons et d’améliorations de la santé physique et morale, au point que sept ans plus tard, les sources occidentales et les organisations gouvernementales chinoises estimaient à environ soixante-dix millions le nombre de Chinois qui le pratiquait. Face à ce succès fulgurant, les autorités chinoises ont exercé à plusieurs reprises des pressions pour rendre la pratique payante et pour renforcer l’influence du Parti communiste chinois (PCC) sur cette dernière. Ces tentatives de contrôle ont provoqué l’effet inverse, amenant le Falun Gong à s’affirmer progressivement comme une école de qigong autonome et indépendante du pouvoir.
L’article de Libération.frdu 13 octobre 2018 :
Par contre ce qu’ont ne peut nier, contrairement à ce qu’ont fait les autorités chinoises durant des années, c’est l’existence depuis 2017, descamps secrets de détention de musulmans au Xinjiang, malgré l’accumulation de preuves récoltées par des ONG et des médias étrangers. Mais cette semaine, le parti communiste chinois a brusquement changé de discours et tenté de justifier l’enfermement d’environ un million de citoyens, majoritairement issus de l’ethnie ouïghoure, en proposant des amendements à la loi «anti-extrémisme». Ces nouveaux textes cherchent à donner un cadre légal à l’utilisation de «centres de formation professionnelle» pour «éduquer et transformer» les personnes influencées par une «idéologie extrémiste» et leur offrir des «opportunités d’emploi».
Depuis le printemps 2017, le pouvoir chinois a développé l’internement à grande échelle de citoyens musulmans de la province du Turkestan oriental (ou Xinjiang). Selon de multiples témoignages et enquêtes, environ 10% de la population issue des minorités musulmanes de la région serait détenue dans des dizaines de centres de détention extrajudiciaires, visibles sur des images satellite.
Sous prétexte de lutte antiterroriste, les autorités arrêtent arbitrairement des citoyens de tout âge. La plupart disparaissent sans donner de nouvelles, enfermés sans limite de durée dans des cellules surpeuplées, soumis à un endoctrinement politique intensif centré sur l’apprentissage par cœur des «pensées de Xi Jinping», le président chinois.
La vidéo et les images n’ont pas été prises en Chine, mais au Vietnam. Elles représentent la visite d’un bagne mais n’ont aucun rapport avec les musulmans.
Quant aux photos, si elles sont bien une interprétation des tortures vietnamiennes, elles n’ont rien à voir avec les musulmans non plus.
Juin 15 2019
Non, ces images ne montrent pas des musulmans torturés par des chinois.
La première chose que nous constatons, est le fait que cette vidéo n’a aucun rapport avec d’éventuelles tortures faites par les chinois à des musulmans, comme le laisse supposer cette publication.
En effet, cette vidéo n’a pas été tournée en Chine mais au Vietnam, et plus précisément à Phu Quoc qui est la plus grande île du Viêt Nam faisant partie d’un archipel composé de 22 îles, située à l’extrême sud-ouest du pays et dépendant de la province de Kiên Giang.
L’entrée de la « prison des cocotiers« (Coconut Tree Prison) à Phu Quoc :
Avec une recherche sur Google Images, on peut retrouver la photo des 2 mannequins dans une des « cages tigre » mise par Aleksejs Bergmanis / Alamy Banque D’Images en Janvier 2019 et mise en vente sur la banque image « alamy.com » comme on le voit ci-dessous :
Plusieurs vidéos sur Youtube le confirment, dont celle-ci :
Une prison construite par le colonialisme français pour emprisonner des vietnamiens et connue sous le nom de « Coconut Tree Prison ».
En 1967, le gouvernement de Saigon a reconstruit « Coconut Tree Prison » pour en faire une prison communiste de Phu Quoc dans une zone de 400 ha. Également connue sous le nom de » prison des prisonniers de guerre de Phu Quoc » ou « la prison de Phu Quoc », c‘était le plus grand endroit pour garder des soldats communistes dans le sud avec plus de 32 000 prisonniers. Parfois, ce nombre atteignait 40 000 personnes, y compris des prisonniers politiques, en plusieurs périodes.
Cette prison n’a donc rien à voir avec des tortures qui aurait été pratiquées sur des musulmans.
En 1993, la prison de Phu Quoc a été reconnue comme monument historique au niveau national.
L’ile de Phu Quoc est maintenant souvent appelée « l’île d’émeraude » pour ses trésors naturels et son potentiel touristique. D’ailleurs en 2006, elle a été reconnue comme réserve mondiale de la biosphère par l’UNESCO.
Toujours au Vietnam, se trouvait un autre bagne similaire, celui de Poulo Condor qui était installé sur l’île de Poulo Condor (aujourd’hui Côn Sơn), faisant partie de l’archipel de Côn Đảo, situé à 230 km au sud de Hô-Chi-Minh-Ville, dans la mer de Chine méridionale.
Le bagne était un lieu de bannissement utilisé par le pouvoir annamite avant la colonisation française.
Il fut réutilisé par les français dès 1862, après le traité de Saïgon, et est resté en activité jusqu’en 1975.
Certains prisonniers y étaient aussi enfermés dans des « cages à tigre », ce qui les a rendu paraplégiques, ayant perdu l’usage des membres inférieurs après des années en position accroupie sans pouvoir se lever et utiliser leurs jambes.
De nombreux opposants à la colonisation y sont emprisonnés, et notamment des membres du Việt Minh, comme Pham Van Dong, Le Duc Tho et l’épouse de Võ Nguyên Giáp qui rend le régime colonial responsable du décès de sa première épouse morte en prison en 1941 et du décès de sa belle-sœur guillotinée pour nationalisme à Saïgon par l’administration coloniale française.
Ce bagne est resté opérationnel pendant toute la durée de la guerre d’Indochine. En 1955, il est transformé en « centre de rééducation » par la République du Viêt Nam (1955-1975) pour enfermer les opposants du front national de libération du sud Viêt Nam (Viet Cong), pendant la guerre du Viêt Nam.
Aujourd’hui, il est un lieu à la mémoire de l’indépendance et de l’unité du Viêtnam dans les anciens bâtiments.
La vidéo montre en fait la reconstitution des scènes de tortures pour expliquer aux « touristes » ce que l’on y faisait, et donc, tout est fictif et n’a rien à voir avec les musulmans non plus, et encore moins avec la Chine.
Sur ce même profil Facebook, on retrouve une autre publication dont la description est exactement la même mais avec d’autres photos qui illustreraient également des tortures faites aux musulmans par les Chinois.
Les images de la publication (ci-dessous) sont vraies,mais une fois de plus détournées de leur lieu d’origine et de ce qu’elles montrent.
Des activités publiques éveillent la conscience du public avant le début du procès de l’ancien Président Jiang.
Des expositions sont organisées, non seulement à Paris en juillet 2004, mais aussi à Chicago et à Londres entres autres, sur les tortures chinoises pratiquées sur les adeptes du Falun Gong.
Les photos (qui sont des reconstitutions pour l’exposition) n’ont une fois de plus rien à voir avec des tortures pratiquées sur des musulmans, même si effectivement dans ce cas, elles se déroulent en Chine.
L’article de Libération.fr du 13 octobre 2018 :
Par contre ce qu’ont ne peut nier, contrairement à ce qu’ont fait les autorités chinoises durant des années, c’est l’existence depuis 2017, des camps secrets de détention de musulmans au Xinjiang, malgré l’accumulation de preuves récoltées par des ONG et des médias étrangers. Mais cette semaine, le parti communiste chinois a brusquement changé de discours et tenté de justifier l’enfermement d’environ un million de citoyens, majoritairement issus de l’ethnie ouïghoure, en proposant des amendements à la loi «anti-extrémisme». Ces nouveaux textes cherchent à donner un cadre légal à l’utilisation de «centres de formation professionnelle» pour «éduquer et transformer» les personnes influencées par une «idéologie extrémiste» et leur offrir des «opportunités d’emploi».
Sous prétexte de lutte antiterroriste, les autorités arrêtent arbitrairement des citoyens de tout âge. La plupart disparaissent sans donner de nouvelles, enfermés sans limite de durée dans des cellules surpeuplées, soumis à un endoctrinement politique intensif centré sur l’apprentissage par cœur des «pensées de Xi Jinping», le président chinois.
La vidéo et les images n’ont pas été prises en Chine, mais au Vietnam. Elles représentent la visite d’un bagne mais n’ont aucun rapport avec les musulmans.
Quant aux photos, si elles sont bien une interprétation des tortures vietnamiennes, elles n’ont rien à voir avec les musulmans non plus.
alamy.com – phuquocprison.org – wikipedia/Phú_Quốc – wikipedia/Saïgon – Libération.fr – wikipedia/Falun Gong – Liberation.fr/camps-secrets – wikipedia/Bagne de Poulo Condor – galatouriste.asia – clearharmony.net – clearharmony.net – minghui.org
By Team Hoax-Net • Détournement/Montage-Vidéos/Photos, Politique/Religieux • • Tags: chine, tortures chinoises, tortures contre les musulmans