Non, cette liste du CNAPR ne représente pas les FICHES « S » par département

Voilà encore un triste exemple d’une FAUSSE publication de 2015 ressortie après les tristes événements de Trèbes le 23 mars 2018 , qui laisse croire que cette liste serait le nombre de « Fichés S » par département, or c’est FAUX.

Il s’agit bien d’un tableau sorti du CNAPR qui est le Centre national d’assistance et de prévention de la radicalisation, ce n’est donc pas le nombre de « FICHES S » mais le nombre de SIGNALEMENTS fait par tout un chacun.
  • « Une fois analysés, tous les signalements sont suivis et analysés régulièrement par l’UCLAT, où siège CNAPRLes modes de détection et les procédures de signalement
    le CNAPR, ainsi que par l’Etat-major opérationnel du terrorisme qui assure le contrôle-qualité de l’inscription. Le signalement est transmis, lorsqu’il relève des risques de radicalisation violente, d’une part aux services de renseignement notamment à la Direction générale de la sécurité intérieure mais également au préfet de département du domicile du signalant qui va organiser la réponse publique en matière préventive à travers l’accompagnement des familles et la prise en charge des personnes signalées. »

Comme on peut le voir ci dessous dans le document pdf  du

« Guide Interministériel de prévention de la radicalisation » :


D’autre part, les « Fichés S » ne dépendent pas du CNAPR, mais de la DGSE et de la DGSI.
LES FICHES « S » :
  • Selon huffingtonpost.fr :
    La fiche « S », pour « sûreté de l’Etat », est l’une des 21 sous-catégories du plus ancien fichier de police : le Fichier des personnes recherchées (FPR) créé en 1969 pour recenser les personnes recherchées ou surveillées de près ou de loin par les services de renseignement. Le FPR comporterait actuellement près de 400 000 noms. Y figurent notamment les mineurs fugueurs (classés sous la dénomination « M »), les évadés (« V ») ou encore les débiteurs du Trésor (T).
  • Les islamistes radicalisés ne sont toutefois pas les seuls à figurer dans ce fichier. On y dénombre également des hooligans, des activistes d’extrême gauche ou d’extrême droite, des zadistes, des personnes liées aux mouvances altermondialistes violentes (Black blocks)…

Pourquoi toutes les personnes fichées ne sont-elles pas activement suivies?

  • Essentiellement pour des raisons de moyens techniques et humains. Il est actuellement impossible de mettre un policier spécialisé 24h/24 et 7j/7 derrière chacune des 10.000 personnes fichées.
  • En 2015, plus de 13.000 fonctionnaires et contractuels sont affectés à des tâches de renseignement et de lutte antiterroriste en France dont 5.000 à la DGSE et 3.000 à la DGSI. D’ici à 2017, 1400 devraient être embauchées à la DGSI, aux Renseignements territoriaux et à la Préfecture de police de Paris, 500 à la DGSE.

Il s’agit encore bien là d’une manipulation d’information car le nombre de signalements ne veut pas dire que c’est le nombre de « FICHES S », qui d’ailleurs dépend des DGSE et DGSI et non pas du CNAPR comme on l’a vu ci-dessus entre les deux étapes, des procédures de vérifications ont bien évidemment lieu.
Nous sommes désolés de nous répéter, mais « Le Patriote » est encore une fois une page de la « fachosphère » n’en déplaise à certains.


PS : l’emploi du  terme « fachosphère » ne veut pas dire, comme nous l’avons vu dans des commentaires sous certaines de nos publications, que nos site et page ont une quelconque tendance ou appartenance, ou ne sont pas neutres, mais il faut reconnaitre que toutes ces manipulations d’infos viennent souvent du même endroit et nous n’y pouvons rien !

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Sources :  wikipedia.org/Trèbesabp.bzhGuide Interministériel de prévention de la radicalisation/pdf

huffingtonpost.fr