Non, Esra al-Ghamgam n’a pas encore été décapitée en Arabie Saoudite

La nouvelle de la décapitation de Esra al-Ghamgam en Arabie Saoudite s’est répandue sur les réseaux sociaux à cause d’une vidéo :

Mais elle est FAUSSE, ce n’est pas elle qui apparaît dans l’enregistrement. Elle correspond à un enregistrement de l’exécution publique par décapitation (3 coups de sabre) de Laila Bint Abdul Muttalib Basim en 2015, qui était accusée d’abus sexuel et de meurtre de sa belle-fille de 7 ans.
Le bourreau a frappé son cou avec son épée trois fois au total pour s’assurer qu’elle était morte.
Ces images, tournées discrètement, montrent l’exécution en public d’une femme dans les rues de la Mecque, lundi. Retirée de YouTube, la vidéo continue de circuler sur d’autres sites.

Dimanche 18 janvier 2015, les médias saoudiens ont annoncé l’arrestation de l’homme qui a filmé ces images. Les autorités Saoudiennes envisageaient de porter plainte contre lui. Le porte-parole du ministère de l’Intérieur a expliqué que son acte pourrait être considéré comme de la cybercriminalité.

Esra Al-Ghamgam, (ci-dessus) est quant à elle une militante qui pourrait être condamnée à mort pour sa « participation à des manifestations pacifiques » à Qatif, ville située en Arabie dans le golfe Persique, à environ 400 kilomètres de la capitale.

Elle et son mari ont été arrêtés le 6 Décembre 2015, après un raid mené par les autorités saoudiennes dans leur propre maison.

Les deux sont maintenus en détention en attendant leurs jugements définitifs, qui seront publiés  après le procès, le 28 Décembre de cette année et risque bien la décapitation.
En date du 26 Aout 2018, Esra al-Ghamgam est toujours incarcérée en attente de son jugement et de sa condamnation a confirmé sa sœur sur son compte Twitter appelant à sa libération.


IL FAUT SAVOIR QUE :


En 2017, près de 150 personnes ont été exécutées dans le royaume, qui a recours aux décapitations à l’aide d’un sabre pour les mises à mort. Dans une interview ce mois avec Time Magazine, le prince héritier Mohammed ben Salmane a suggéré que son pays pourrait changer les peines de mort en prison à vie dans certains cas, à l’exception des affaires d’homicide.

L’Arabie saoudite a déjà exécuté 48 personnes lors des quatre premiers mois de l’année 2018, la moitié pour des affaires de drogue, a indiqué Human Rights Watch (HRW), exhortant le royaume à améliorer son système judiciaire, « connu pour son iniquité ».

« Beaucoup plus de gens condamnés pour des affaires de drogue demeurent dans les couloirs de la mort suite à des condamnations par le système judiciaire pénal », écrit l’ONG basée à New York dans un rapport publié hier soir. Le Royaume d’Arabie Saoudite compte l’un des taux d’exécutions les plus élevés au monde.

z-1


Sources : maldita.esraymondibrahim.comjoveneshacerpolitica.tvobservers.france24.comlefigaro.fr