Non, il n’y a aucun risque à consommer de la viande d’animaux infectés par la tuberculose bovine

Il s’agit d’une FAUSSE alerte de 2017 selon un article du 27 novembre 2017 du Figaro.fr qui traite ce sujet.

En effet, tout part d’un article du « Canard Enchaîné » qui alerte sur les «3000 tonnes de bidoche diagnostiquée positive à la tuberculose bovine vendues en douce dans les supermarchés». Ensuite cette alerte va être reprise sous une forme un peu plus choc et dramatique au point, comme pour le post Facebook, de parler de « danger mortel », ceci d’année en année.

Non, pas du tout. En effet, comme le souligne le Pr Barbara Dufour, enseignant-chercheur en épidémiologie des maladies infectieuses animales à l’École nationale vétérinaire d’Alfort :

  • « on consomme des animaux infectés par la tuberculose bovine »
  • Mais la bactérie à l’origine de la maladie, Mycobacterium bovis (également appelée «bacille de Koch») ne se développe pas dans la viande mais dans certains ganglions de l’animal. Il n’y a donc aucun risque à consommer la viande de ces animaux, qui est parfaitement saine.»

Ce que confirme la réglementation européenne dans un texte daté du mois d’avril 2004:

  • «Lorsqu’une lésion tuberculeuse a été découverte dans les ganglions lymphatiques d’un seul organe ou d’une seule partie de la carcasse, seul cet organe ou cette partie de la carcasse et les ganglions lymphatiques connexes doivent être déclarés impropres à la consommation humaine».

Le « Canard Enchaîné » indique également que «8000 vaches sont diagnostiquées positives à la tuberculose bovine» chaque année. Mais cela ne signifie pas qu’elles sont effectivement infectées. «Dans la majorité des cas où le test de tuberculination est positif, on n’observe aucune lésion au niveau des ganglions. Il est même difficile de détecter la présence de la bactérie», souligne Barbara Dufour. Cette particularité tient au fait que la tuberculose, chez les bovins, comme chez les humains, ne provoque pas une réaction immunitaire classique».

«Comme c’est le cas pour l’homme, certains animaux qui ont une tuberculose latente ne développeront jamais la maladie, ajoute le Dr Gaëtan Deffontaines. Dans ce cas, ils ne disséminent pas les bactéries».

Néanmoins, lorsque les animaux présentent une réaction positive ou douteuse au test ou s’il y a d’autres raisons de suspecter une infection, ils doivent être abattus séparément des autres animaux et d’autres examens sont réalisés sur la carcasse.

Figaro.fr