Non, le port du masque n’a pas été interdit dans les écoles en Italie.

La pandémie du Coronavirus (Covid-19) fait l’objet depuis le début de bon nombre d’articles sur les réseaux sociaux. Cependant, il est utile de vérifier leur véracité tant  les fausses nouvelles (fake news) sont prolifiques.

Dans ce cas, il s’agit d’une page web France Soir, elle a été partagée plusieurs milliers de fois et affirme que « les masques sont désormais interdits dans les écoles en Italie » ce qui est FAUX.
La publication sur facebook (dans ce cas) n’est pas un montage mensonger, elle est tout simplement une capture écran de la vraie page de France Soir comme on peut le voir ci-dessous.  

Il faut quand même signaler que France-Soir

  • est un ancien quotidien généraliste français créé en 1944, qui connait son apogée dans les années 1950. Il cesse d’être publié en version papier en 2011, puis reparaît en version numérique de 2013 à 2019.
  • Après que tous ses journalistes ont été licenciés en 2019, le site web publie, sous le titre FranceSoir, des contenus rédigés par Xavier Azalbert (son PDG) ou par des bénévoles, dont certains sont anonymes….des contenus controversés en raison de leur aspect complotiste ou encore des fausses informations.

Cette publication a même été partagée par Florian Philippot, le Président du parti Les Patriotes (parti d’Extrême-Droite français).
La publication est souvent accompagnée par un slogan anti-masques disant « Le masque est dangereux, les italiens en apportent la preuve«  ou encore comme Florian Philippot, : « Bravo l’Italie, battez-vous en France«  avec un lien de ralliement vers son parti.

Cependant tout est en  grande partie  FAUX.

En effet, selon les  informations recueillies par le média français « francetvinfo.fr » :

  • La justice italienne ne s’est prononcée que sur un seul cas, celui d’un enfant qui avait des difficultés respiratoires, et dont les parents avaient déposés un recours, certificats médicaux à l’appui.

Le Conseil d’État italien a donc décidé de dispenser l’enfant du port du masque en classe.

On peut d’ailleurs consulter l’entièreté du rapport du Conseil d’État italien sur le site dirittoegiustizia.it (ou en cliquant sur l’image ci-dessous) :

Pour que vous puissiez comprendre, nous avons traduits les points 3 et 4 de ce rapport qui sont très explicites quant à  la décision du Conseil d’État italien :

  • 3) che, nel caso posto all’attenzione di questo giudice, la minore rappresentata dagli odierni appellanti, genitori della stessa, ha documentato con certificati medici, ripetutamente, problemi di difetto di ossigenazione per l’uso prolungato del DPI durante tutto l’orario di lezione;
    4) che, nella classe frequentata dalla minore, non risulta – o comunque dagli atti non risulta – essere disponibile neppure un apparecchio di controllo della ossigenazione – saturimetro, strumento di costo minimo e semplicissima utilizzabilità in casi come quello prospettato, ad opera di ogni insegnante, per intervenire ai primissimi segnali di difficoltà di respirazione con DPI da parte del giovanissimo alunno;
    Ritenuto, perciò, che nelle more della camera di consiglio già fissata innanzi al T.A.R., alla minore non possa essere imposto l’uso del DPI per la durata delle lezioni, essendo il pericolo di affaticamento respiratorio – in mancanza di una costante verificabilità con saturimetro – troppo grave e immediato, né ovviamente si può ipotizzare una sospensione, sino alla decisione cautelare del T.A.R., del diritto costituzionalmente tutelato della giovane allieva di frequentare il corso scolastico;

Traduction : 

  • 3) que, dans l’affaire portée à l’attention de ce juge, le mineur représenté par les appelants d’aujourd’hui, parents de celui-ci, a documenté à plusieurs reprises par des certificats médicaux, des problèmes de manque d’oxygénation dus à l’utilisation prolongée d’EPI pendant toutes les heures de leçon;
  • 4) que, dans la classe fréquentée par le mineur, il n’y a même pas de dispositif de contrôle de l’oxygénation – oxymètre, un instrument d’un coût minime et d’une utilisabilité très simple dans des cas comme celui proposé, par chaque enseignant, pour intervenir au tout premier signe de difficultés respiratoires avec l’EPI chez le très jeune élève;
    Par conséquent, il a été considéré qu’en attendant la salle de réunion déjà aménagée avant le TAR, le mineur ne peut pas se voir imposer l’utilisation de l’EPI pendant la durée des cours, car le risque de fatigue respiratoire – en l’absence de vérifiabilité constante avec l’oxymètre – est aussi grave qu’immédiat, il n’est évidemment pas possible d’émettre l’hypothèse d’une suspension, jusqu’à la décision de précaution du TAR, du droit constitutionnellement protégé du jeune étudiant à suivre le cours scolaire;

Cette décision ne conteste pas le port du masque chez les enfants en général 

Les avocats des parents ont reconnu dans la presse italienne que le décret du Conseil d’État ne fera pas jurisprudence,

c’est-à-dire qu’il ne s’appliquera pas à tous les élèves.

En clair, cette décision ne change pas grand-chose au protocole sanitaire dans les écoles italiennes.

Les écoliers de plus de six ans vont continuer à porter un masque durant les cours, exactement comme en France.

francetvinfo.frwikipedia.org/wiki/France-Soir  – dirittoegiustizia.it

EN ATTENDANT….. Prenez soin de vous et des autres…

3) que, dans l’affaire portée à l’attention de ce juge, le mineur représenté par les appelants d’aujourd’hui, parents de ceux-ci, a documenté à plusieurs reprises par des certificats médicaux, des problèmes de manque d’oxygénation dus à l’utilisation prolongée d’EPI pendant toutes les heures de leçon;
4) que, dans la classe fréquentée par le mineur, il n’y a même pas de dispositif de contrôle de l’oxygénation – oxymètre, un instrument d’un coût minime et d’une utilisabilité très simple dans des cas comme celui proposé, par chaque enseignant, pour intervenir au tout premier signes de difficultés respiratoires avec l’EPI chez le très jeune élève;
Par conséquent, il a été considéré qu’en attendant la salle de réunion déjà aménagée avant le TAR, le mineur ne peut pas être imposé à l’utilisation de l’EPI pendant la durée des cours, car le risque de fatigue respiratoire – en l’absence de vérifiabilité constante avec l’oxymètre – aussi grave et immédiate, il n’est évidemment pas possible d’émettre l’hypothèse d’une suspension, jusqu’à la décision de précaution du TAR, du droit constitutionnellement protégé du jeune étudiant de suivre le cours scolaire;

3) que, dans l’affaire portée à l’attention de ce juge, le mineur représenté par les appelants d’aujourd’hui, parents de ceux-ci, a documenté à plusieurs reprises par des certificats médicaux, des problèmes de manque d’oxygénation dus à l’utilisation prolongée d’EPI pendant toutes les heures de leçon;
4) que, dans la classe fréquentée par le mineur, il n’y a même pas de dispositif de contrôle de l’oxygénation – oxymètre, un instrument d’un coût minime et d’une utilisabilité très simple dans des cas comme celui proposé, par chaque enseignant, pour intervenir au tout premier signes de difficultés respiratoires avec l’EPI chez le très jeune élève;
Par conséquent, il a été considéré qu’en attendant la salle de réunion déjà aménagée avant le TAR, le mineur ne peut pas être imposé à l’utilisation de l’EPI pendant la durée des cours, car le risque de fatigue respiratoire – en l’absence de vérifiabilité constante avec l’oxymètre – aussi grave et immédiate, il n’est évidemment pas possible d’émettre l’hypothèse d’une suspension, jusqu’à la décision de précaution du TAR, du droit constitutionnellement protégé du jeune étudiant de suivre le cours scolaire;
3) que, dans l’affaire portée à l’attention de ce juge, le mineur représenté par les appelants d’aujourd’hui, parents de ceux-ci, a documenté à plusieurs reprises par des certificats médicaux, des problèmes de manque d’oxygénation dus à l’utilisation prolongée d’EPI pendant toutes les heures de leçon;
4) que, dans la classe fréquentée par le mineur, il n’y a même pas de dispositif de contrôle de l’oxygénation – oxymètre, un instrument d’un coût minime et d’une utilisabilité très simple dans des cas comme celui proposé, par chaque enseignant, pour intervenir au tout premier signes de difficultés respiratoires avec l’EPI chez le très jeune élève;
Par conséquent, il a été considéré qu’en attendant la salle de réunion déjà aménagée avant le TAR, le mineur ne peut pas être imposé à l’utilisation de l’EPI pendant la durée des cours, car le risque de fatigue respiratoire – en l’absence de vérifiabilité constante avec l’oxymètre – aussi grave et immédiate, il n’est évidemment pas possible d’émettre l’hypothèse d’une suspension, jusqu’à la décision de précaution du TAR, du droit constitutionnellement protu jeune étud