Une publication qui tourne sur les réseaux sociaux depuis 2016 revient chaque année avec des chiffres différents sur le coût du travail en France.
Cependant, la publication est trompeuse et donc FAUSSE par son manque de précision et généralité affirmée !
En effet, selon un article publié en 2020 par l’afp.com, qui reste toujours d’actualité (extraits) :
Il s’agit d’un texte contenant des généralisations et des imprécisions, expliquent des expertes à l’AFP.
« Voilà le coût du travail (…) voilà comment on a tué notre industrie et nos emplois », regrette les posts sur les divers réseaux sociaux, partagé des milliers de fois.
La rubrique de fact-checking du journal « Le Monde » avait déjà réalisé un article de vérification sur ce texte le 31 août 2016.
Interrogée par l’AFP afin de décrypter les mécanismes fiscaux détaillés dans la publication, Anne Guyot-Welke, porte-parole de Solidaires Finances Publiques – 1er syndicat de la Direction générale des finances publiques, a estimé que ce texte était « simpliste » et « très incomplet« .
En exemple, la donnée se base sur 100€ :
C’est plutôt vrai
Selon la publication, pour donner 100 euros bruts à un salarié, un employeur doit y ajouter 50 euros, prélevés en charges patronales.
Ces cotisations sont les principales ressources du régime général de la Sécurité sociale. Elles servent également à financer « la retraite complémentaire, la prévoyance, les garanties chômage et la formation professionnelle de leurs salariés« , explique l’Urssaf.
« Quand on raisonne dans les grandes masses, l’ordre de grandeur correspond à peu près », explique à l’AFP Gaelle Menu Lejeune, avocate et directrice du département droit fiscal du cabinet Fidal à Paris, joint par téléphone le 18 juin ».
Il n’existe pas un seul taux fixe de prélèvement pour toutes les entreprises françaises, mais une multitude de taux qui varient de plus en fonction de nombreux facteurs comme la taille de l’entreprise, le statut du salarié, etc. La liste de ces taux est disponible sur le site de l’Urssaf.
Selon une étude de l’institut économique Molinari (IEM), un think tank libéral, les charges patronales représentent en moyenne 43% du salaire brut en France en 2019.
Mais ce n’est pas toujours le cas.
« Il y a des mécanismes d’exonération de charges » pour les entreprises, note Mme Menu Lejeune.
Les employeurs bénéficient par exemple « d’une réduction générale des cotisations patronales » sur les rémunérations n’excédant pas 1,6 Smic par an, écrit l’Urssaf sur son site. Dans certains cas, notamment pour les bas salaires donc, les charges patronales à verser pour un salarié peuvent être en deçà de 43%.
Les charges salariales, qui seront ensuite déduites du brut de l’employé, servent aussi à financer la Sécurité sociale, l’assurance chômage et les régimes de Retraite complémentaire.
« Il y a énormément de variables. Mais si on ajoute les charges salariales et les charges patronales, cela représente en général 50 % du coût total dépensé par l’entreprise« , estime Gaelle Menu Lejeune.
Il s’agit là d’une généralisation
« Si on parle de la moyenne des français, c’est beaucoup moins« , selon l’avocate fiscaliste Gaelle Menu Lejeune.
Pour être taxé à 30%, il faudrait que ce salarié touche entre 26.791 et 71.823 euros annuels,« et ce n’est pas la majorité des salariés français« , abonde Anne Guyot-Welke de Solidaires dans un mail transmis à l’AFP le 15 juin.
Ce calcul prend en compte la situation familiale : un célibataire paiera davantage d’impôt qu’un salarié dont le conjoint ne déclare aucun revenu par exemple.
Selon les chiffres de Solidaires,
« sur 38.332.977 foyers en France en 2018, 4.925.457 sont sur la tranche de 30% d’imposition« . Les tranches les plus représentées ensuite sont celles imposées à 0% (12.916.659 foyers) et 14% (20.013.306 foyers).
De plus, « le système est progressif donc le salarié en question est taxé à 0% pour ses revenus allant jusqu’à 9.700 €, 14% pour ses revenus de 9700 à 26.791 et 30% de 26.791 à 71 .826« , dit Mme Guyot-Welke.
Selon Le Monde, un célibataire devait « gagner plus de 135 500 euros bruts par an, plus de sept fois le salaire minimal, pour atteindre le seuil d’imposition dénoncé par le chef d’entreprise »
« Moins de 10 % des français supportent un taux d’imposition moyen de 30 % ou supérieur« , commente Mme Menu Lejeune.
En consultant le site «
service-public.fr » on se rend compte que :
Vu son salaire qu’affiche la publication 2022, l’employé est loin de la tranche des 20% (qui n’existe pas), ça passe de 11% à 30%
Il s’agit d’une généralité qui rend cette affirmation FAUSSE !
En effet, en France la TVA, qui est un impôt direct, et est calculée sur le prix de vente hors taxes de tous les biens et services. Mais « son taux varie d’un produit à l’autre », écrit le ministère de l’Economie. Elle varie entre 2,1% et 20% (par exemple 5,5% pour l’alimentaire) on ne peut donc pas prendre la taxe sur la valeur ajoutée (tva) la plus haute pour l’utiliser pour un calcul !
Comme le souligne Le Monde,
des « dépenses importantes, comme la plupart des locations de logement et une partie des achats de logement, en sont totalement exonérées ».
« En France, on est plus proche d’un taux moyen de TVA de 14 à 15 % », selon Gaelle Menu Lejeune. Elle ajoute que « le pouvoir d’achat réel ne se mesure par hors taxe », après application de la TVA.
Oui mais pas rien que pour l’état…
Une partie de ces prélèvements (l’impôt sur le revenu et la TVA) serviront effectivement à payer des dépenses de l’Etat, pour financer la construction des routes, des hôpitaux ou les fonctionnaires d’Etat, par exemple.
Cependant « une partie « conséquente » des cotisations salariales et patronales vont être redistribuées sous forme de prestations sociales« , expliquent les deux expertes interrogées.
« Cet argent sert notamment à financer les retraites, le chômage partiel, notre système de soins et de santé par exemple. C’est ce qui permet et finance le niveau de protection sociale au sens large en France« , relève Gaelle Menu Lejeune
CONCLUSION :
On ne peut pas prendre cette publication faite sur les réseaux sociaux
comme étant réelle, elle se compose de trop de généralisations et d’affirmations incomplètes et/ou erronées ce qu’il la rend TROMPEUSE et FAUSSE envers les lecteurs!
ARTICLE INTÉGRAL : AFP.com
ARTICLE INTÉGRAL : Le MONDE.fr
afp.com – l’Urssaf – institutmolinari.org – Urssaf – service-public.fr – lemonde.fr – service-public.fr – economie.gouv.fr – service-public.fr/logement
Jan 23 2023
Publication tronquée sur le coût du travail en France.
Une publication qui tourne sur les réseaux sociaux depuis 2016 revient chaque année avec des chiffres différents sur le coût du travail en France.
Cependant, la publication est trompeuse et donc FAUSSE par son manque de précision et généralité affirmée !
La rubrique de fact-checking du journal « Le Monde » avait déjà réalisé un article de vérification sur ce texte le 31 août 2016.
Interrogée par l’AFP afin de décrypter les mécanismes fiscaux détaillés dans la publication, Anne Guyot-Welke, porte-parole de Solidaires Finances Publiques – 1er syndicat de la Direction générale des finances publiques, a estimé que ce texte était « simpliste » et « très incomplet« .
En exemple, la donnée se base sur 100€ :
C’est plutôt vrai
Selon la publication, pour donner 100 euros bruts à un salarié, un employeur doit y ajouter 50 euros, prélevés en charges patronales.
Ces cotisations sont les principales ressources du régime général de la Sécurité sociale. Elles servent également à financer « la retraite complémentaire, la prévoyance, les garanties chômage et la formation professionnelle de leurs salariés« , explique l’Urssaf.
Il n’existe pas un seul taux fixe de prélèvement pour toutes les entreprises françaises, mais une multitude de taux qui varient de plus en fonction de nombreux facteurs comme la taille de l’entreprise, le statut du salarié, etc. La liste de ces taux est disponible sur le site de l’Urssaf.
Selon une étude de l’institut économique Molinari (IEM), un think tank libéral, les charges patronales représentent en moyenne 43% du salaire brut en France en 2019.
Mais ce n’est pas toujours le cas.
Les employeurs bénéficient par exemple « d’une réduction générale des cotisations patronales » sur les rémunérations n’excédant pas 1,6 Smic par an, écrit l’Urssaf sur son site. Dans certains cas, notamment pour les bas salaires donc, les charges patronales à verser pour un salarié peuvent être en deçà de 43%.
Les charges salariales, qui seront ensuite déduites du brut de l’employé, servent aussi à financer la Sécurité sociale, l’assurance chômage et les régimes de Retraite complémentaire.
Il s’agit là d’une généralisation
Pour être taxé à 30%, il faudrait que ce salarié touche entre 26.791 et 71.823 euros annuels,« et ce n’est pas la majorité des salariés français« , abonde Anne Guyot-Welke de Solidaires dans un mail transmis à l’AFP le 15 juin.
Ce calcul prend en compte la situation familiale : un célibataire paiera davantage d’impôt qu’un salarié dont le conjoint ne déclare aucun revenu par exemple.
Selon les chiffres de Solidaires,
De plus, « le système est progressif donc le salarié en question est taxé à 0% pour ses revenus allant jusqu’à 9.700 €, 14% pour ses revenus de 9700 à 26.791 et 30% de 26.791 à 71 .826« , dit Mme Guyot-Welke.
Selon Le Monde, un célibataire devait « gagner plus de 135 500 euros bruts par an, plus de sept fois le salaire minimal, pour atteindre le seuil d’imposition dénoncé par le chef d’entreprise »
Il s’agit d’une généralité qui rend cette affirmation FAUSSE !
En effet, en France la TVA, qui est un impôt direct, et est calculée sur le prix de vente hors taxes de tous les biens et services. Mais « son taux varie d’un produit à l’autre », écrit le ministère de l’Economie. Elle varie entre 2,1% et 20% (par exemple 5,5% pour l’alimentaire) on ne peut donc pas prendre la taxe sur la valeur ajoutée (tva) la plus haute pour l’utiliser pour un calcul !
Comme le souligne Le Monde,
Oui mais pas rien que pour l’état…
Une partie de ces prélèvements (l’impôt sur le revenu et la TVA) serviront effectivement à payer des dépenses de l’Etat, pour financer la construction des routes, des hôpitaux ou les fonctionnaires d’Etat, par exemple.
Cependant « une partie « conséquente » des cotisations salariales et patronales vont être redistribuées sous forme de prestations sociales« , expliquent les deux expertes interrogées.
« Cet argent sert notamment à financer les retraites, le chômage partiel, notre système de soins et de santé par exemple. C’est ce qui permet et finance le niveau de protection sociale au sens large en France« , relève Gaelle Menu Lejeune
CONCLUSION :
On ne peut pas prendre cette publication faite sur les réseaux sociaux
comme étant réelle, elle se compose de trop de généralisations et d’affirmations incomplètes et/ou erronées ce qu’il la rend TROMPEUSE et FAUSSE envers les lecteurs!
ARTICLE INTÉGRAL : AFP.com
ARTICLE INTÉGRAL : Le MONDE.fr
afp.com – l’Urssaf – institutmolinari.org – Urssaf – service-public.fr – lemonde.fr – service-public.fr – economie.gouv.fr – service-public.fr/logement
By Team Hoax-Net • Politique/Religieux • • Tags: cout salariale en France