En ce début mars 2023, la campagne pour le vaccin contre le papillomavirus réveille la sphère antivax qui met en ligne une pétition adressée à M. Emmanuel Macron, Président de la République et François Braun, Ministre de la Santé.
Il est reproché au Président de la République Emmanuel Macron d’avoir clairement ouvert la porte
à une vaccination obligatoire contre les infections à papillomavirus humains.
L’État s’est donné pour mission d’éradiquer le papillomavirus et c’est par la vaccination qu’il espère atteindre son but.Mardi 28 février au matin, une chaine Telegram anti-masques a tenu à alerter sur l’information du jour :
la visite d’Emmanuel Macron dans un collège de Charente pour annoncer l’élargissement de la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV). Une campagne proposée à tous les élèves de 5e dès la rentrée prochaine pour mieux protéger contre ce virus sexuellement transmissible et responsable de plusieurs types de cancers (col de l’utérus, vulve, anus).
Une pétition a même été lancée en ce début mars :
On peut comprendre les inquiétudes concernant l’obligation du vaccin contre le papillomavirus, puisque début décembre 2022, le chef de l’état déclarait :
« Il faut aller vite dans les 12 à 24 mois (à venir) sur ce sujet, car on est en retard là-dessus », a reconnu Emmanuel Macron
En déplacement dans la Vienne, Emmanuel Macron a concédé des lacunes au sujet de la sensibilisation des plus jeunes face aux papillomavirus, des infections sexuellement transmissibles qui peuvent être à l’origine de cancers, notamment celui du col de l’utérus. Le vaccin contre ces virus, administré en plusieurs doses, n’est pas obligatoire, mais seulement recommandé pour les adolescents de 11 à 14 ans, avec un rattrapage possible entre 15 et 19 ans. Et cette campagne patine, a déploré le chef de l’État, qui a dit
« ne pas exclure qu’on aille vers la vaccination obligatoire quand tout cela sera installé et qu’on aura les bonnes recommandations ».
Cependant, il s’est depuis rétracté :
Le vaccin contre le papillomavirus humain tant décrié
ne fait pas partie des 11 vaccinations obligatoires en France et il ne va pas le devenir.
En revanche, il est fortement recommandé pour les adolescents, filles comme garçons, entre 11 et 14 ans, avant qu’ils aient débuté une vie sexuelle active. Il est toutefois possible de se vacciner contre le papillomavirus en « rattrapage » jusqu’à 19 ans. Un dernier délai est entendu pour les hommes qui ont des relations homosexuelles jusqu’à 26 ans.
Le 21 décembre Alexandra Henrion-Caude, publiait un tweet vu 84.000 fois et partagé plus de 1.500 fois depuis.
Ce tweet disait :
Que penser du #Gardasil, vaccin contre le papillomavirus? Dr Gérard Delépine prend le temps de vous répondre. Et si vous preniez le temps de le lire? ‘Ne vaccinez ni filles, ni garçons : un vaccin dangereux et inefficace contre le cancer.
Sauf que Alexandra Henrion-Caude, généticienne, a déjà fait des déclarations trompeuses par le passé, dont certaines ont été vérifiées par l’AFP, notamment au sujet de la pandémie de Covid ou de la vaccination anti-Covid.
Cette généticienne prends comme source un article de France soir :
dont on sait que
réapparu en version numérique, tous ses journalistes ont été licenciés, et ont été remplacés par un site web qui publie sous ce nom, des contenus controversés, jugés complotistes et des fausses informations.
Selon l’afp.com :
Gérard Delépine, avec son épouse Nicole – dont des affirmations erronées ont déjà été démystifiées par l’AFP Factuel – s’est fait connaître en France en s’opposant aux mesures de confinement, au port du masque, et pour avoir défendu l’utilisation de l’hydroxychloroquine, un anti-paludéen que l’OMS (Organisation mondiale de la santé) a déconseillé en mars 2021 d’utiliser comme traitement préventif contre le Covid-19, faute de preuve d’efficacité.
Dans l’article France Soir, l’ex-chirurgien s’empare du sujet en réaction, dit-il,
- à « la promotion de la vaccination anti-HPV (papillomavirus humain) » en cours, rappelant que « notre président a déploré qu »un tiers des jeunes filles et moins de 10% des garçons se font vacciner’, se déclarant ‘ouvert à une vaccination obligatoire’ sur le sujet ».
Ces publications faisaient suite à une prise de parole du 9 décembre, lors de laquelle le chef de l’État avait évoqué
- la vaccination des adolescents – filles et garçons – contre les infections à papillomavirus, lors d’une session du Conseil national de la refondation (CNR) consacrée à la santé des jeunes, à Fontaine-le-Comte près de Poitiers (Vienne).
Cependant, la vaccination est recommandée en France chez les filles depuis 2007, la vaccination contre les infections à HPV l’est aussi chez les garçons depuis 2021 et ne fera pas partie aux 11 vaccinations obligatoires.
Michel de Lorgeril milite contre les vaccins, affirmant notamment que ceux-ci seraient liés à l’autisme, alors que cette hypothèse, basée sur une étude frauduleuse publiée en 1998, est désormais invalidée.
Cependant ses affirmations étaient FAUSSES (voir
ICI et
ICI sur ce sujet)
Plusieurs polémiques ont émaillé la vie de ce vaccin mis sur le marché en 2006. Une enquête de Slate a épinglé les conditions dans lesquelles les essais cliniques ont été conduits tout en précisant que
«Rien ne prouve que le vaccin contre le papillomavirus est dangereux et qu’il faut éviter d’y recourir».
En France, des patientes ont déposé une plainte contre Sanofi Pasteur MSD pour des maladies auto-immunes que les plaignantes reliaient à la prise du vaccin. La plainte a été classée sans suite. La justice s’est basée sur une étude de l’assurance maladie pour prendre sa décision. L’ANSM, résume ainsi les données de l’étude :
«En France, depuis sa mise sur le marché, plus de 5 millions de doses du vaccin Gardasil ont été distribuées.
Sur cette période, 435 cas d’effets indésirables graves dont 135 de maladies auto-immunes incluant 15 cas de sclérose en plaques (SEP) ont été notifiés à l’ANSM pour ce vaccin.
Les données de la littérature internationale et française ne montrent pas d’augmentation de l’incidence des maladies auto-immunes ni plus particulièrement de SEP après une vaccination par Gardasil.
Les données de l’assurance maladie, portant sur une cohorte de près de 2 millions de jeunes filles nées entre 1992 et 1996 et suivies sur une période allant de 2008 à 2010, confirment ces résultats.»
Une étude canadienne de 2018 confirme l’absence de lien entre les maladies auto-immunes et la vaccination anti-HPV.
L’ANSM précise que
la vaccination anti-HPV est en revanche liée à une augmentation «probable»du syndrome de Guillain-Barré «de l’ordre de 1 à 2 cas supplémentaires pour 100 000 jeunes filles vaccinées».
Le syndrome de Guillain-Barré est
«une atteinte des nerfs périphériques caractérisée par une faiblesse voire une paralysie progressive […] qui évolue favorablement sans séquelles neurologiques dans la grande majorité des cas».
Un risque faible au regard du bénéfice apporté par le vaccin, conclut l’agence.
Rappelons qu’environ 3000 nouveaux cas de cancer de col de l’utérus sont diagnostiqués chaque année avec un taux de survie estimé à 62 % 5 ans après le diagnostic et à 55 % 10 ans après le diagnostic, selon Santé Publique France
Cette association du syndrome de Guillain-Barré à la vaccination anti-HPV n’est pas corroborée par une étude réalisée en Angleterre.
Enfin pour terminer :
Catherine Rumeau-Pichon, chef du Service évaluation économique et santé publique de la Haute autorité de santé enfonce le clou :
«Ce vaccin est extrêmement surveillé dans le cadre d’un plan de gestion de risque.
Il n’existe aucun signal inquiétant. Il est d’ailleurs largement utilisé dans beaucoup de pays sans problème.»
ARTICLE INTÉGRAL AFP.COM
– Non, le vaccin Gardasil contre les infections à papillomavirus n’est pas « dangereux et inefficace », expliquent les experts –
L’afp.com conclu son article par :
Au contraire des rumeurs publiées sur les réseaux sociaux, la vaccination est aujourd’hui recommandée avant le début de la vie sexuelle pour être pleinement efficace.
La société française de colposcopie et de pathologie cervico-vaginale a assuré dans un communiqué le 1er mars que
« le principal frein identifié à la vaccination anti-HPV est la difficulté d’atteindre la population cible des 11-14 ans qui ne vont plus chez le pédiatre et vont rarement consulter un médecin généraliste »,
concluant que
« proposer cette vaccination en milieu scolaire est un excellent moyen d’offrir cette chance à nos plus jeunes et de faire le premier pas vers l’éradication du cancer du col et de l’HPV ».
futura-sciences.com – tf1info.fr/campagne – linternaute.com – tf1info.fr hoax-net.be/autisme(1) – hoax-net.be/autisme(2) – liberation.fr – Slate.fr – ansm.sante.fr (1) – cmaj.ca – ansm.santé.fr (2) – invs.santepubliquefrance.fr – ncbi.nlm.nih.gov – factuel.afp.com/doc.afp.com
Mar 15 2023
Non, le vaccin contre le papillomavirus ne fait pas partie des 11 vaccinations obligatoires en France.
En ce début mars 2023, la campagne pour le vaccin contre le papillomavirus réveille la sphère antivax qui met en ligne une pétition adressée à M. Emmanuel Macron, Président de la République et François Braun, Ministre de la Santé.
Il est reproché au Président de la République Emmanuel Macron d’avoir clairement ouvert la porte
Une pétition a même été lancée en ce début mars :
On peut comprendre les inquiétudes concernant l’obligation du vaccin contre le papillomavirus, puisque début décembre 2022, le chef de l’état déclarait :
En déplacement dans la Vienne, Emmanuel Macron a concédé des lacunes au sujet de la sensibilisation des plus jeunes face aux papillomavirus, des infections sexuellement transmissibles qui peuvent être à l’origine de cancers, notamment celui du col de l’utérus. Le vaccin contre ces virus, administré en plusieurs doses, n’est pas obligatoire, mais seulement recommandé pour les adolescents de 11 à 14 ans, avec un rattrapage possible entre 15 et 19 ans. Et cette campagne patine, a déploré le chef de l’État, qui a dit
Cependant, il s’est depuis rétracté :
Le vaccin contre le papillomavirus humain tant décrié
ne fait pas partie des 11 vaccinations obligatoires en France et il ne va pas le devenir.
En revanche, il est fortement recommandé pour les adolescents, filles comme garçons, entre 11 et 14 ans, avant qu’ils aient débuté une vie sexuelle active. Il est toutefois possible de se vacciner contre le papillomavirus en « rattrapage » jusqu’à 19 ans. Un dernier délai est entendu pour les hommes qui ont des relations homosexuelles jusqu’à 26 ans.
Le 21 décembre Alexandra Henrion-Caude, publiait un tweet vu 84.000 fois et partagé plus de 1.500 fois depuis.
Ce tweet disait :
Sauf que Alexandra Henrion-Caude, généticienne, a déjà fait des déclarations trompeuses par le passé, dont certaines ont été vérifiées par l’AFP, notamment au sujet de la pandémie de Covid ou de la vaccination anti-Covid.
Cette généticienne prends comme source un article de France soir :
dont on sait que
Selon l’afp.com :
Dans l’article France Soir, l’ex-chirurgien s’empare du sujet en réaction, dit-il,
Ces publications faisaient suite à une prise de parole du 9 décembre, lors de laquelle le chef de l’État avait évoqué
Cependant, la vaccination est recommandée en France chez les filles depuis 2007, la vaccination contre les infections à HPV l’est aussi chez les garçons depuis 2021 et ne fera pas partie aux 11 vaccinations obligatoires.
Plusieurs polémiques ont émaillé la vie de ce vaccin mis sur le marché en 2006. Une enquête de Slate a épinglé les conditions dans lesquelles les essais cliniques ont été conduits tout en précisant que
En France, des patientes ont déposé une plainte contre Sanofi Pasteur MSD pour des maladies auto-immunes que les plaignantes reliaient à la prise du vaccin. La plainte a été classée sans suite. La justice s’est basée sur une étude de l’assurance maladie pour prendre sa décision. L’ANSM, résume ainsi les données de l’étude :
Une étude canadienne de 2018 confirme l’absence de lien entre les maladies auto-immunes et la vaccination anti-HPV.
L’ANSM précise que
Le syndrome de Guillain-Barré est
Un risque faible au regard du bénéfice apporté par le vaccin, conclut l’agence.
Rappelons qu’environ 3000 nouveaux cas de cancer de col de l’utérus sont diagnostiqués chaque année avec un taux de survie estimé à 62 % 5 ans après le diagnostic et à 55 % 10 ans après le diagnostic, selon Santé Publique France
Cette association du syndrome de Guillain-Barré à la vaccination anti-HPV n’est pas corroborée par une étude réalisée en Angleterre.
Enfin pour terminer :
Catherine Rumeau-Pichon, chef du Service évaluation économique et santé publique de la Haute autorité de santé enfonce le clou :
ARTICLE INTÉGRAL AFP.COM
– Non, le vaccin Gardasil contre les infections à papillomavirus n’est pas « dangereux et inefficace », expliquent les experts –
L’afp.com conclu son article par :
Au contraire des rumeurs publiées sur les réseaux sociaux, la vaccination est aujourd’hui recommandée avant le début de la vie sexuelle pour être pleinement efficace.
La société française de colposcopie et de pathologie cervico-vaginale a assuré dans un communiqué le 1er mars que
concluant que
futura-sciences.com – tf1info.fr/campagne – linternaute.com – tf1info.fr hoax-net.be/autisme(1) – hoax-net.be/autisme(2) – liberation.fr – Slate.fr – ansm.sante.fr (1) – cmaj.ca – ansm.santé.fr (2) – invs.santepubliquefrance.fr – ncbi.nlm.nih.gov – factuel.afp.com/doc.afp.com
By Team Hoax-Net • Médical/Santé • • Tags: gardasil dangereux, gardasil inéficaces et dangereux, gardasil inéficasse, vaccin gardasil, vaccination obligatoire en france